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1955 - 1959
Escadrille
d'Hélicoptères
Moyens 2/57
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AVERTISSEMENT
L'origine de cet album est associée au
souhait des anciens de raconter la vie de leur escadrille et
d'apporter leurs souvenirs personnels afin d'en préserver
la mémoire.
La préparation d'un opuscule envisagé au
départ
(voir
les documents initiateurs)
ayant été abandonnée et l'idée
de partager avec le plus grand nombre l'expérience vécue
avec les "petits bidons"en Algérie rassemble les
témoignages que nous vous proposons ci-après, articulés
autour du travail de recherche officiel du Général Yves
Sagot. *
(*Premier commandant de l'EHM 2/57)
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juillet 1955 -
octobre 1956
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Stuttgart : Prise
en compte du lot des 8 H-19B
(avec la trace de l'insigne "US
ARMY" sur le cargo du "27623" au premier plan).
Historique
du H-19 "27615" (au second
plan) |
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Historique du
H-19 "27611" (au premier plan)
Historique du
H-19 "27609" (au second
plan)
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?
,
Raymond
Dupret,
Yves Sagot |
Raymond
Dupret, prise en compte du H-19 n°27623 |
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VOIR
le carnet de vol de Raymond Dupret pour la liaison Stuttgart
- Aulnat
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Équipages
ayant participé au convoyage aérien du 6 au 9 juillet 1955
Stuttgart
- Lahr - Dijon - Aulnat
Lt
Colonel
Lacroix |
Sergent-chef
Darthial |
Capitaine
Sagot |
Sergent-chef
Lautredou |
Capitaine
Saigne |
Sergent
Bret |
Adjudant-chef
Cevrero |
Sergent
Jacquot |
Adjudant-chef
Dufeu |
Sergent
Martinez |
Adjudant-chef
Dupret |
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Adjudant-chef
Royer |
|
Adjudant-chef
Wachter |
|
Adjudant
Cherblanc |
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Sergent
Duhoux |
|
Sergent
Grethen |
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Sergent
Nozet |
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Sergent
Petetin |
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? , Louis Dufeu ,
?
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Ces H-19B pris en compte sur la base de Stuttgart étaient convoyés par air jusqu’à la base d’Aulnat Clermont Ferrand du 6 au 9
juillet 1955. A l’AIA d’Aulnat, ils recevaient les appareils de radio standard de
l’Armée de l’Air et effectuent les essais en vol correspondants
aux tests de réception français jusqu’au 15 juillet.
Le convoyage final était fait via l’Espagne, le Maroc et l’Algérie. Ils arrivaient bien avant la création officielle de l’escadrille et ils étaient mis en œuvre dès le 23 juillet pour évacuation sanitaire,
ils servaient aussi au transport de matériel spécial avant d’être détachés aux missions de soutien des opérations de combat.
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Les
H-19 n° 27609 et 27615 en approche d'Aulnat |
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Les
équipages de convoyage à Aulnat le 9 juillet 1955 |
Équipages
ayant participé au convoyage aérien du 16 au 20 juillet 1955
Aulnat
- Orange - Perpignan - Barcelone
- Valence - Carthagène -
Malaga - Tanger - Fès -
Oujda - Oran - Blida -
Boufarik
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Lt
Colonel
Lacroix |
Sergent-chef
Darthial |
Capitaine
Saigne |
Sergent-chef
Lautredou |
Adjudant-chef
Cevrero |
Sergent
Bret |
Adjudant-chef
Dufeu |
Sergent
Coucuron |
Adjudant-chef
Wachter |
Sergent
Gomez * |
Adjudant
Cherblanc |
Sergent
Jacquot |
Sergent
Avon |
Sergent
Lafont * (radio) |
Sergent
Duhoux |
Sergent
Martinez * |
Sergent
Gazel |
Sergent
Pellerin |
Sergent
Grethen |
Sergent
Weydmann |
Sergent
Massot |
|
Sergent
Nozet |
|
Sergent
Petetin |
|
Sergent
Serre |
|
Sergent
Thomassin |
|
S/Lieutenant
Guyot |
Sergent
Bouisset > |
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Les
appareils 408 et 409 ont été convoyés du 6 au 8 juillet
1955.
Les
appareils 603, 609, 611, 614, 615, 623 ont été convoyés
le 9 juillet 1955.
* Par
manque de co-pilote, ont effectué quelques étapes au poste
de pilotage.
L'appareil
n° 611, retardé à Fès pour ennui mécanique, rejoindra
Boufarik le 23 juillet.
<
Le n° 408, retardé à Tanger
pour ennui mécanique, rejoindra Boufarik le 25 juillet. |
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Les services aériens correspondant au convoyage sont consignés sur le Registre Journal de
l'Escadrille d'Hélicoptères Légers N° 57,
l'E.H.M. 2/57 n'étant créée que le ler août 1955 et n'ouvrant son premier Registre Journal que le 3
août 1955.
Au total 239 heures 15 de vol, soit 30 heures par appareil, sont
consacrées au convoyage et essais en vol.
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L’Escadrille d’Hélicoptères Moyens 3/57 (EHM.3/57) créée également le 1er août 1955 sur la base 142 de
Boufarik était dotée dès l’origine de
8 WS.55 (correspondance de la licence du H-19A, avec moteur moins puissant).
Les deux premiers WS.55 étaient convoyés depuis Cosford en
Angleterre, début septembre jusqu’à
l’AIA d’Aulnat pour mise au standard radio et équipement de
l’Armée de l’Air française. Après de longs et difficiles essais de mise au point, ils étaient finalement convoyés par bateau depuis
Marseille jusqu’à Alger pour entrer en service à
l’EHM. 3/57 le 21 novembre 1955 avec entrée opérationnelle dès le 26 décembre.
Les derniers lui étaient livrés en janvier 1956 (moins un appareil:
"WA119 - F-SECB" accidenté le 15/12/1955 lors du convoyage avant
Marseille). Cet appareil était reconstruit et livré en mars 1956 à
l’ALAT avec les autres WS.55 que l’Armée de l’Air ne voulait plus, les pilotes l’avaient gratifié de
« plus sale brouette » de
l’A.A.
Les 7 WS.55 étaient remplacés par 8 H-19B remontés par la SNCASE sous licence.
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H-19 B n° 27615 au pied de la Tour de
Contrôle de Boufarik |
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Le Cne Yves Sagot ( promu
Cdt le 1er octobre 1955 ) assure le Commandement de l'unité à partir de
1er
août 1955.
Lui succéderont, jusqu'à la dissolution de l'E.H.M. 2/57, le 15
septembre 1959, les
Cnes Bourdeau, Chevallier, le Cdt Le Goff, le
Cne Jacques Lassus .
A l'origine, le Commandant d'unité dispose de quelques pilotes et mécaniciens ayant
préalablement servi en Indochine sur hélicoptères de 1952 à 1955. Par la suite viendront s'incorporer
des personnels formés sur divers appareils: Hiller, Bell 47 G, S.51, S.55, aux
États-Unis, en Grande-Bretagne, au Canada; en
France: par les Sociétés Hélicopair,
Fenwick, et la Société Nationale de
Construction Aéronautique du Sud-Est (S.N.C.A.S.E.) qui construit sous licence les appareils Sikorsky
H. 19 après la première livraison en RFA., à la Base Ecole 721 de
Rochefort, et, à partir de juin
1956, des pilotes formés sur la Base École 725 de Chambéry, à la Division d'Instruction
d'Hélicoptères, créée par le Cdt Alexis Santini, le
pionnier des hélicoptères dans l'Armée de l'Air.
Très peu de mécaniciens assurant les difficiles tâches du mécanicien en vol à bord des H.l9 en
opération, l'entretien journalier de l'apparei1, les visites périodiques intermédiaires et surtout
la surveillance de la cabine passagers et plus particulièrement à l'embarquement et pendant la phase délicate du poser, ont
le statut de mécanicien volant leur assurant, comme aux pilotes, le complément de solde appelé " Solde
à l'Air".
Intégrée au sein du G.M.H. O57, puis de l'Escadre
d'Hélicoptères N°3, qui assurent
l'administration de leurs unités subordonnées, l'E.H.M. 2/57 n'a qu'un effectif très réduit en
Personnel Non Navigant du Service Général ,pour le suivi du Registre Journal et des
Carnets Individuels des Services Aériens.
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Sur la Base Aérienne 142 de Boufarik, l'E.H.M. 2/57 connaîtra
des débuts difficiles dus principalement à une pénurie quasi-générale de
moyens matériels.
De plus, si à sa création, le 1er août 1955, l'unité dispose bien de ses huit appareils en dotation,
tous présents dans la dernière semaine de juillet, il faut considérer qu'il ne s'agit pas d'appareils neufs. A
leur livraison en Allemagne, ils avaient des potentiels très divers en heures de fonctionnement, encore
réduits par les 30 heures de vol nécessitées pour chacun d'eux par le convoyage aérien.
Après une visite d'arrivée très minutieuse et une mise à jour rigoureuse des
fichiers sous-ensembles, les H. 19 seront souvent immobilisés, à intervalles courts, pour l'inspection et 1'entretien,
voire le remplacement, de ces sous-ensembles dont la limite de vie a été
fixée à un niveau relativement faible, par mesure de sécurité, en attente de la confirmation, par l'usage, de la tenue de ces éléments. Ce
n'est que peu à peu que les limites de vie seront relevées.
Parallèlement, il faut que le circuit de ravitaillement en pièces de rechange s'organise pour un
fonctionnement convenable. Les huit premiers appareils ayant été livrés sans accompagnement, des
indisponibilités de longue durée seront dues à cette absence et difficilement compensées par le recours à
la méthode peu orthodoxe, surtout coûteuse en main d'œuvre, de la "cannibalisation" consistant à
démonter un sous-ensemble ou une pièce sur un appareil, momentanément indisponible, pour
en effectuer le remontage sur un autre.
Extrême difficulté à maintenir en état opérationnel plus de trois appareils pendant les quatre premiers
mois d'existence de l'unité et par suite le faible niveau correspondant de l'activité aérienne.
Le besoin en appareils supplémentaires que nécessitent les opérations de l'Armée de Terre, face
à l'extension et à la recrudescence des activités rebelles, sera satisfait par la livraison d'hélicoptères
neufs, construits sous licence SIKORSKY par la S.N.C.A.S.E., recevant ensuite leur équipement
standard radio à l'A.I.A. d'Aulnat, avant leur convoyage Aulnat (voie aérienne)
Marseille
(voie maritime) Alger (voie aérienne) Boufarik.
- De fin décembre 1955 à fin mai 1956, dix appareils seront ainsi livrés.
- Les premiers arrivages permettront l'engagement immédiat de l'unité, avec maintien en
disponibilité permanente, de six H.l9 pendant huit jours consécutifs dans le
Constantinois, dès la
fin janvier 1956.
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Pour mémoire, avant même la création officielle de l'unité le
1er
août 1955, la toute première
mission sur H. 19 en Algérie a été effectuée dès le 23
juillet 1955 dans l'Algérois
pour l'évacuation sanitaire de trois blessés à partir de Bouira vers l'hôpital
d'Alger (1 heure 40 de vol Boufarik-
Bouira-Alger-Boufarik) Équipage de l'hélicoptère n° 615 P.C.A.
Cdt Garbe, P. Sergent Petetin
Mec. Sergent Michel
La seconde, après mise en place le 4 août 1955 d'un H. 19 de Boufarik à
Télergma dans le Constantinois, consistera dans le transport de spécialistes et de matériel gonio depuis
Télergma vers une station proche de Canrobert, le 6
août 1955, avec retour à
Boufarik le 7 août.
- DÉTACHEMENTS OPÉRATIONNELS.
C'est dans ces détachements que seront effectuées les missions dévolues aux H.19 en soutien
des opérations menées par les unités engagées dans les combats au sol.
- Missions d'héliportage de Commandos
(1), la capacité d'emport variant de cinq à sept
commandos, exceptionnellement huit, compte-tenu de l'altitude et de la température
(2) des zones de décollage et de poser, du poids d'essence nécessaire pour la durée de vol prévue sans ravitaillement
intermédiaire, du poids
(3) des commandos armés et équipés.
C'est pourquoi, en zone montagneuse élevée, le mécanicien de bord restera le plus souvent à
terre sur la base avancée de l'opération où il s'activera aux indispensables vérifications et compléments
en essence, huile, liquide hydraulique. Cette absence se fait au détriment de la sécurité, quand les
commandos transportés ne respectent pas les règles élémentaires à observer pendant les
manœuvres
délicates, souvent dangereuses du décollage et du poser en limite des possibilités de l'appareil, en
particulier la nécessité d'un centrage convenable par leur répartition correcte dans la cabine cargo,
devenue sans surveillance.
- Transports ( ravitaillement en eau et rations, parfois en munitions et essence) et
courtes liaisons de passagers dans le cadre d'une opération héliportée.
- Missions spécifiques de transport de fret et/ou de passagers, (inspections de
comnandement, tournées de personnalités, déplacements de spécialistes).
- Exceptionnellement, des missions d'évacuation sanitaire de blessés, malades ou morts,
quand aucun Bell 47 G n'est disponible à proximité du besoin ou lorsque de trop nombreux blessés
(4)
sont à évacuer simultanément et/ou de nuit
- Très exceptionnellement, missions de reconnaissance, le ou les observateurs, en cabine
cargo, n'ayant qu'un champ de vision très réduit comparé à celui offert par la bulle du Bell 47 G.
(1) Sous cette appellation sont regroupés tous personnels: Parachutistes, Légionnaires, Commandos de
l'Air, Commandos Marine, troupes de secteur..., héliportés pour une opération spécifique; Dans les
autres cas, ils seront répertoriés comme passagers.
(2) Ces deux facteurs conditionnent essentiellement les performances du moteur.
(3) C'est ainsi, qu'après pesée, le para moyen du 3ème R.P.C.
afiichera 68 Kilos, le légionnaire du R.E.P. 77 Kilos, et que le seul sac à dos de certains Chasseurs Alpins en
Grande Kabylie atteindra parfois 18 Kilos.
(4) Le H.19 peut transporter jusqu'à 8 blessés assis, ou 6 blessés couchés répartis en deux rangées de
trois civières superposées, de jour et éventuellement de nuit.
1 - Constantinois
L'intensification des activités rebelles dans le Constantinois, à partir du noyau originel des
Aurès, va imposer très rapidement, dès leur arrivée en unité, le déploiement, depuis la base-mère de
Boufarik, des appareils disponibles vers cette région et les détachements
opérationnels vont s'y multiplier:
- dès le 10 août 1955, dix jours après la création de l'E.H.M. 2/57 à partir de la base-arrière de
Oued Hamimin (Constantine), où pilotes et mécaniciens retrouvent leurs camarades des Bell
47G déjà en place.
- à compter du 22 janvier 1956, à partir de la Base Aérienne de
Télergma, nouvelle base arrière, plus proche des secteurs sensibles, leur offrant de plus des moyens mieux adaptés à leurs
besoins vie et logistique et, en particulier, la possibilité d'y implanter à bref délai une
Section de Vérifications et Réparations
(S.V.R. avancée) pour les visites périodiques ne nécessitant pas un retour à
la base-mère de Boufarik.
1.A - Oued Hamimin (Constantine)
Avec trois appareils maintenus en disponibilité opérationnelle, quelques missions
d' hélitransport de commandos, de transport de fret et/ou de passagers, et d'évacuation sanitaire seront effectuées
d'août 1955 à janvier 1956
- En août 1955, trois missions d'hélitransport, mettant en oeuvre 2 ou 3 H. 19, de 95
commandos; trois évacuations sanitaires de 6 blessés; pour un total de 23 heures 55 de vol strictement
opérationnel (5), ces missions étant toutes effectuées dans le secteur de
Constantine.
- En septembre 1955, dans les secteurs de Philippeville, Collo et
Lutaud, trois missions d'hélitransport, de 142 commandos et
de transport de 5 passagers; puis du 22 au 30 Septembre 3
appareils effectueront, dans la région de Tebessa - Cheria, au profit des troupes du
8ème Tabor (*), engagées dans des conditions difficiles: 3 missions
de ravitaillement, 2 missions de transport de 9 passagers et
surtout 10 évacuations sanitaires de 39 blessés dont 15 seront
finalement évacués sur
Tebessa et 1 vers Constantine. Au total 65 heures 40 de vol strictement opérationnel.
NB:* L'auteur
de l'historique du GMH 057, Yves Sagot mentionne dans son récit le "1er
Tabor". Après recherches, seuls les 3ème, 8ème et 10ème Tabor ont
participé aux combats en Algérie et ce jusqu'en juin 1956 date de
leur retour au Maroc. Le 8ème Tabor était stationné dans les Aurès
en septembre 1955.
Les événements survenus en Algérie depuis
le 1er novembre 1954 nécessitèrent de la part de la France
l’envoi de renforts sur ce territoire. Rentrant d’Indochine,
les 8e et 10e tabors marocains furent détournés sur
l’Algérie et arrivèrent dans le massif de l’Aurès,
respectivement en janvier et en mars 1955. Ils furent
rejoints par le 3e tabor venant de Tunisie.
(Extrait du journal "Le Matin" Maroc du 16
août 2003)
Cette information est recoupée par
différentes sources historiques (ouvrages, mentions d'A.C.,
etc...) |
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Le H 19 B 27611
au départ de Boufarik (clic sur la
photo pour voir la mission) |
Le H.l9 n°
611 évacuera, le 25 septembre 1955, à trois reprises, 6 blessés couchés du
8ème Tabor après
un violent engagement dans la région de Cheria.
Équipages 1er P. A/C Dufeu (pour 2 évacuations sur Cheria) P. Sgt Rolland
1 P. Adjt Bouin (pour 1 évacuation sur Cheria
puis Tébessa) P. Sgt Nozet Mec. S/C Chevillet
- En octobre 1955, 10 heures 45 de vol pour 3 missions de transport de 12 passagers, l'une vers
Djidjelli, les deux autres dans la région Batna, Arris,
Biskra, M'Chouneche.
- En novembre 1955, un seul appareil, détaché à Batna effectuera au profit du Régiment
Étranger de Parachutistes dans la région: M'Chouneche, Baniane,
Tkout, 4 hélitransports de 95 commandos et de 600 kilos de ravitaillement pendant la période du 7 au 11
novembre, tandis qu'un autre déposera 28 commandos et 5 passagers, dans le secteur de
Constantine, au Café Maure à partir de Oued
Hamimin. Au total 16 heures 15 de vol opérationnel.
- En décembre 1955, il s'agit également de missions individuelles effectuées, soit à partir de
Oued Hamimin en cours de mois, soit à partir de Kenchela par un appareil détaché pendant 7
jours, enfin soit à partir de Ferkane pour un appareil mis en place pendant 3 jours.
Au total 49 heures 35 de vol opérationnel: 1 mission d'hélitransport de 10 commandos, 18 missions de
transport de 51 passagers et 1 tonne 300 de ravitaillement, 5 évacuations sanitaires de 4 blessés et 4
morts.
- Jusqu'au 22 janvier 1956, date à partir de laquelle la base arrière des H. 19 dans le
Constantinois sera transférée à Télergma, le faible nombre d'appareils disponibles ne permet
que des missions individuelles ou à deux H. 19, à partir de Oued
Hamimin, pour des détachements opérationnels de courte durée à
Batna, Tébessa, Guelma, Yussouf et Biskra.
Et cependant: 5 hélitransports de 231 commandos, 16 transports de 41 passagers et 700 kilos de
ravitaillement, 7 évacuations sanitaires de 7 blessés et 4 malades seront effectués pour un total de 66
heures 10 de vol opérationnel.
(5) Il faut comprendre que sous cette appellation, sont exclues de ce total les heures de vol consacrées
aux trajets aller (et retour) depuis la base-arrière permanente (Oued
Hamimin puis Télergma) ou temporaire (Batna-Kenchela-Ferkane) vers la base ou l'aire de décollage pour l'opération.
1.B - Télergma
Bénéficiant de la première livraison en appareils neufs, échelonnée de fin
décembre 1955 à début Juin 1956, sur la base-mère de Boufarik, la base-arrière
constantinoise de Télergma sera en mesure d'assurer la mise en place de 4 H. 19 le 25
janvier 1956 à Batna pour 1'héliportage de 47 commandos en 6 heures 30 de vol opérationnel, puis d'assurer le soutien "hélicos" de deux opérations
très importantes qui se dérouleront l'une, fin janvier-début février, dans les
Aurès Némencha, l'autre, fin février début mars, dans le secteur de
Bougie.
1.B.1. "Opération X.B." des Beni-Melloul
Pour cette opération, 6 hélicoptères H. 19 de l'E.H.M. 2/57 seront mis en place du 26
janvier au 4 février 1956 sur la base-arrière temporaire de Khanga en soutien des unités de l'Armée de Terre
du Groupement Sud des Aurès-Némencha, sous le commandement du Colonel
Desjours. Ils recevront, pendant les deux premiers jours, le renfort de trois appareils S. 55 de l'Armée de
Terre et de l'Aéronavale basés à Sétif. L'ensemble des appareils sera placé sous le commandement du
Cdt Sagot, commandant l'E.H.M. 2/57, leader de formation en vol.
H-19
de l'aéronavale et de l'ALAT |
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L'opération proprement dite débute le 27 janvier 1956 par un hélitransport important de commandos,
amenés par G.M.C. jusqu'à la base avancée d'El Ouljda, d'où six rotations seront effectuées vers la
cote 1279.
Les trois joumées suivantes (28,29 et 30 janvier) seront consacrées à de nombreuses missions
de ravitaillement en rations et eau, à partir de Khanga, à un ou plusieurs appareils, des unités
déployées sur le terrain de l'opération, quelques passagers en profitant pour assurer des liaisons de
commandement, l'évacuation sanitaire de quelques blessés et malades bénéficiant du retour à vide des
H. 19.
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Les H-19 des trois
armes |
Le 31 janvier 1956 a lieu un second hélitransport important de commandos, vers les cotes 1215 et
1290, suivi le ler février des missions de ravitaillement des unités engagées.
Des hélitransports moins importants de commandos seront effectués, les 2 et 3
février, vers les
cotes 1220 et 1290 suivis des ravitaillements indispensables.
Enfin le 4 février 1956, dernier jour de l'opération, alors que les conditions atmosphériques sont
devenues difficiles, un nouvel hélitransport important de commandos très fatigués, aura lieu pour les
ramener vers la base avancée d'El Ouljda, où ils retrouveront leurs moyens de transport terrestre.
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L'altitude élevée des aires de décollage et d'atterrissage dans cette région des Aurès, exigeait,
pour un emport maximum de commandos, de jouer sur le poids d'essence et de laisser au sol, malgré
une diminution de la sécurité, les mécaniciens d'équipage. Ces derniers, après avoir pompé (à partir des
fûts de 200 litres, avec 1'inusable pompe à main JAPY) et
filtré l'essence (avec les indispensables entonnoirs à tamis et peau de chamois), reverseront cette essence, préalablement transvasée dans des
jerrycans, dans les réservoirs des H. 19 dont les pilotes effectueront les dernières rotations d'hé1iportage
avec une quantité de carburant strictement réduite à la consommation de chaque rotation augmentée de
la réserve de sécurité, certaine lumière rouge d'alerte pour réserve entamée s'allumant parfois en fin de
rotation.
Contrairement aux consignes de sécurité, les ravitaillements intermédiaires seront effectués, sur
ordre du leader de formation, par les mécaniciens au moyen de jerrycans, entre deux rotations pendant
l'embarquement des commandos à héliporter, sans arrêt des pales et du moteur.
Pendant les derniers jours de l'opération X.B., la plus grande vigilance s'est imposée aux pilotes
pendant la phase délicate du poser dans cette région montagneuse et accidentée, en raison d'un vent
fort, de violentes turbulences et parfois de rabattants. Les derniers jours
furent marqués par un renforcement du vent, dû au conflit de deux masses d'air, l'une, très froide au Nord, l'autre, très chaude
au Sud, et dont l'effet de cisaillement résultant se manifestait précisément en limite Sud des
Aurès, à
hauteur de la base-arrière de Khanga.
C'est ainsi qu'il fallût, les derniers soirs de l'opération, fixer les hélicoptères au sol grâce aux
piquets tire-bouchons, attacher les pales avec les bâches d'extrémité et les cordes spéciales de
fixation, bâcher la cabine de pilotage pour protéger les instruments, et enfin demander à l'Armée de Terre de bien
vouloir assurer un carré de protection, au moyen de ses camions autour des H. 19, pour prémunir en
particulier ces derniers des chocs et dégâts conséquents que causeraient les galets et pierres soulevés
par le vent et qui viendraient les heurter de plein fouet.
Et cependant, pilotes et mécaniciens, après avoir sommairement dîné à la roulotte de leurs
camarades de l'Armée de Terre, s'être emmitouflés dans tous vêtements et couvertures disponibles, ne
purent trouver le sommeil réparateur de leur dure fatigue, tant le crépitement du sable sur les tôles de
leur appareil, leur gîte provisoire pendant toute la durée de l'opération, restait important et incessant.
Bilan de l'opération.
5 missions d'hélitransport de 886 commandos
62 h 35
63 missions de ravitaillement de 27 tormes 400
56 h 40
4 transports de 27 passagers
3 h 25
4 évacuations sanitaires sur BISKRA: 4 blessés, 3 malades 7
h 00
2 évacuations sanitaires locales: 2 malades, l blessé
1 h 20
TOTAL: 131 h 00
Il s'agit ci-dessus d'heures de vol strictement opérationnel, hors mise en place. Le bilan aérien
global, pour les six H. 19, depuis leur départ de Batna, jusqu'à leur retour à
Télergma s'élève à 163 h 20.
*** UNE PERCÉE NUAGEUSE
MÉMORABLE ***
Le 5 février 1956, le Cdt Sagot reçoit l'ordre de
rejoindre la base-mère de Boufarik, avec tous les H. 19 disponibles opérationnels à
cette date sur la base-arrière de Télergma. Ces appareils s'y trouvent
stationnés depuis la veille au soir, au retour de la grande opération héliportée X.B. des
Beni- Melloul dans les Aurès-Nemencha du 25 janvier au 4
février.
Aucune explication n'est donnée pour ce déplacement, sinon qu'il est impératif de
l'effectuer dans la journée et ce, dès que possible.
Cinq H. 19 décolleront donc au plus tôt en direction de
Boufarik et suivront au départ 1'itinéraire de convoyage habituel par le travers de
Sétif vers Bouira et Palestro. Le plafond
nuageux n'est pas très élevé, présente des discontinuités et permet, dans un premier temps, de suivre
l'itinéraire prévu sans difficulté particulière pour la formation des cinq appareils.
Cependant à la hauteur de Bouira, le passage est bouché vers le Nord et l'Ouest. Il faut
profiter d'un large trou pour monter en grandes spirales à 8000 pieds au-dessus de la couche de
strato-cumulus et mettre le cap direct sur Boufarik. La formation reste groupée et suit le leader, sans
s'inquiéter d'un léger givrage de pales, quelques petits glaçons détachés heurtant les carlingues.
Le commandant de formation, après avoir eu connaissance de ce que le plafond nuageux n'est
pas inférieur à 2000 pieds/sol sur Boufarik et Blida décide de faire effectuer la percée de la
couche nuageuse par ses appareils.
Une percée sur la mer au nord d'Alger avec retour sur Boufarik
risquant de s'avérer trop longue alors que les H. 19 ont déjà
effectué plus de trois heures de vol, après s'être fait positionner au-dessus de
Chréa, sommet le plus élevé au sud de Blida, le leader donne l'ordre d'une percée
individuelle, à deux minutes d'intervalle, au cap 010, moins 500 pieds-
minute, 60 noeuds au badin, les appareils tournant en rond avant de prendre leur tour de percée et annonçant uniquement début et fin de
la percée par radio.
Tout se passe conformément aux ordres donnés, dans la plus grande discipline, ainsi que le plus
grand calme. La couche nuageuse n'est pas turbulente et après les douze ou treize minutes prévues pour
la percée, chacun retrouvera sous ses pales, les vignes et les orangeraies de la plaine de
Boufarik.
Au G.M.H. sur la Base Aérienne 142, le commandement était plus inquiet, car c'était la première
fois au monde que pareille percée était effectuée.
- Équipages
H19
"175" : PCA.
Cdt Sagot, P. Lt Cessou, Mec. S/C
Poix
H19
"178" : PCA.
S/Lt Liège, P. S/C Ebstein,
Mec. S/C Canals
H19
"609" : PCA.
Sgt Thomas, P. Sgt Thomassin, Mec.
Sgt Drouot,
Sgt Lafont
H19
"615" : PCA.
Sgt Grethen, P. Cne Bourdeau, Mec.
Sgt Leval, Sgt
Bartheneuf
H19
"623" : PCA.
S/C Renoux, P. Lt Gallier,
Mec. S/C Chevillet
C'est là que le Cdt Sagot apprenait le pourquoi d'un tel ordre impératif de retour. Les H. 19
devaient dès le lendemain matin, participer à l'opération de recherche du déserteur et traître, l'aspirant
Maillot, qui était passé à l'ennemi avec un chargement d'armes. L'opération fut annulée par la suite,
les recherches ayant abouti par ailleurs.
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1.B.2. Missions de transport
Quelques missions de transport de passagers et/ou de ravitaillement seront
effectuées au cours du mois de février 1956 individuellement en direction de
Sétif, Lacalle, Bone, El-Arrouch, Constantine, El-Milia; à trois appareils vers
El-Aria.
Au total, ll passagers et 3 tonnes 150 de fret seront transportés en 28 heures de vol, une
évacuation sanitaire étant assurée au retour de l'une des missions, pour 3 blessés vers l'hôpital de
Constantine.
1.B.3. Évacuations sanitaires.
Trois évacuations sanitaires spécifiques auront lieu à partir de
Télergma pour un total de 10
heures 15 de vol: deux assureront l'évacuation d'El-Milia à l'hôpital de
Constantine de 2
malades et 3 blessés, la troisième effectuera le transport d'un malade en poumon d'acier depuis
Constantine jusqu'à1'hôpital d'Alger.
1.B.4. Opérations à partir de Batna.
Un détachement de 4 appareils se met en place à Batna le 13
Février 1956, rejoint par un cinquième
H. 19 le 15 Février.
Du 14 au 27 Février, ces appareils, réduits à 3 à partir du 18 Février, effectueront de
nombreuses et diverses missions qui les verront participer aux opérations de l'Armée de Terre dans les
secteurs d'Arris, Tabergda, Zaouia, Seiar, Rahar, Khanga, Biskra,
Msab, Bernelle, Kenchella.
Le compte-rendu du Sergent Grethen concernant les missions
d'évacuation sanitaire effectuées les 14 et 15 Février 1956 , souligne l'aide efficace, apportée de jour
et de nuit, par les équipages de H. 19, à leurs camarades de l'Année de Terre et les nombreux
déplacements nécessités pour faire face aux besoins d'évacuation, en limite de chargement des appareils.
|
COMPTE-RENDU DU SERGENT
GRETHEN SUR LES ÉVACUATIONS SANITAIRES LIÉES A
L'OPÉRATION DE TABERGDA
DU 13 AU 15
FÉVRIER 1956.
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13 Février 1956:
Mise en place à
ARRIS de
4 hélicoptères H. 19 (178 - 409 - 609 - 623) de TELERGMA à
BATNA.
14 Février 1956:
Mise en place des 4 appareils à
ARRIS.
Héliportage de 189 commandos sur les cotes 1972 et 2017 à raison de 5 commandos par
appareil et par rotation.
L'appareil n° 623 se rend d'ARRIS à TABERGDA pour évacuation sanitaire puis est dirigé sur
ZAOUIA ainsi que le 178 ; le 623 évacue 5 blessés graves, le 178 évacue 5 blessés graves et 1 mort, sur
BATNA.
Les appareils 409 et 609 sont dirigés d'ARRIS à KENCHELA pour mise en place en vue de
1'opération du lendemain puis déroutés sur TABERGDA.
Le 603 est à nouveau dirigé sur ZAOUIA pour une autre évacuation de 2 blessés graves sur
BATNA, 1 mort étant déposé à TABERGDA.
Les appareils 409 et 609 rejoignent BATNA.
15 Février 1956:
Mise en place de trois H.19 (178 - 409 - 623) de BATNA à TABERGDA; le 609 en fin de
potentiel, rentre à TELERGMA, il est relevé par le 614, un cinquième H.l9 rejoignant la formation
pour participer aux diverses opérations.
Les H_19 178 et 623 se dirigent de TABERGDA à ZAOUIA pour évacuation des blessés et des
morts du violent accrochage de la nuit du 14 au 15 Février.
- le 178 évacue 8 blessés sur BATNA et retoume à TABERGDA
- le 623 évacue 6 morts de la 13ème D.B.L.E. sur KENCHELA puis va à TABERGDA
- le 409 transporte le mort, déposé la veille à TABERGDA, sur KENCHELA puis à
TABERGDA
- le 623 transporte 2 ofiiciers et 1 interprète arabe à ZAOUIA pour interrogatoire de
prisonniers; il retourne à TABERGDA avec en plus un prisonnier blessé et 1 mort, supposé chef
rebelle, transporté ensuite à Zaouia pour vérification de la
P.J.
- les 178 et 409 sont mis en place de TABERGDA à KENCHELA pour la poursuite de
l'opération.
H.19 n° 178 |
H.19 n° 409 |
H.19 n° 609 |
H.19 n° 623 |
PCA : S/Lt Liège
P : Sgt Gallier
Mec : Sgt Bouisset |
PCA : Cne Leininger
P : Sgt
Thomassin
Mec : Sgt Alamamy |
PCA : S/C Renoux
P : S/Lt
Beucler
Mec : Sgt Drouot |
PCA : Sgt Grethen
P : Sgt Rolland
Mec : S/C Chevillet |
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Au cours de ces opérations à partir de
Batna et des différentes bases avancées pour la mise
en oeuvre opérationnelle des H. 19, seront effectuées:
6 missions d'hélitransport de 477 commandos pour 31 heures 15 de vol strictement opérationnel.
21 missions individuelles de transport de 37 passagers et 3 tonnes 700 de fret pour 10 heures 55
de vol.
6 évacuations sanitaires de 21 blessés, 1 malade et 9 morts pour 8 heures 20 de vol.
Soit, au total, 50 heures 30 de vol strictement opérationnel pour un coût global de 113 heures
40 de vol, incluant les mises en place depuis le départ de Télergma jusqu'au retour sur cette base.
Grâce à l'excellent travail de surveillance et d'entretien fourni par les mécaniciens de bord, les
obligeant à travailler parfois de nuit avec des éclairages de fortune, tous les appareils engagés resteront
disponibles opérationnels pendant toute la durée du détachement.
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H-19
MC-623 |
1.B.5. "Opération 744" Ouest de BOUGIE
Dans les diverses opérations mentionnées ci-dessus, l'hélicoptère n'avait été utilisé que comme
un moyen de transport, permettant de prolonger, par "l'hélitransport" vers des positions de départ ou de
fixation, inaccessibles aux moyens de surface conventionnels, l'acheminement par air des unités de
l'Armée de Terre engagées dans telle ou telle opération.
Toute autre sera l'opération 744, première véritable opération héliportée dans l'histoire, qui fera
des hélicoptères un incomparable outil d'aéromobilité et de combat au plus près des unités terrestres
engagées. Et cet outil se révélera, dès le départ, d'autant plus incomparable dans cette nouvelle
orientation tactique, qu'il sera utilisé au profit d'une unité, le 3ème Régiment de Parachutistes Coloniaux
(3ème R.P.C.), ultérieurement rebaptisé 3ème Régiment de Parachutistes d'Infanterie de Marine (3ème
R.P.I.Ma), qui ne cessera de s'illustrer en Algérie sous les ordres d'un chef prestigieux, le
LtC Bigeard, déjà si lourdement chargé par un passé de gloire, qu'il n'en réclamera plus guère
qu'une parcelle pour lui-même (6).
Car il s'agit bien, dès le 22 février 1956, après la mise en place du 3ème R.P.C. dans la nuit
précédente sur ses positions de départ ou de fixation, d'un véritable enveloppement vertical, par les
H.l9, des objectifs désignés, se terminant par un atterrissage d'assaut sur les terrasses des mechtas,
permettant même aux parachutistes largués de cueillir au lit quelques rebelles restés malgré tout
endormis, car ils ne suspectaient pas le danger, descendu du ciel par ces "avions à plumes" comme ils
dénommaient ces étranges machines qu'ils n'avaient encore aperçues que de loin.
- Équipages
Pilotes: Cdt
Sagot
leader de formation, Cne Léger, Slt Liège, S/C
Renoux, Sgt Chaussin,
Sgt Dessauny, Sgt Gallier, Sgt Leverrier.
Mécaniciens:
S/C Fontana
Chef d'équipe, S/C Canals, S/C Dubois, Sgt
Bouisset, Sgt Patard, C/C Peron.
- Hélicoptères Sikorsky
H.19 n° 174, 175, 178,
408
|
Si les trois journées d'opération, du 22 au 24
février 1956 permettent au 3ème R.P.C. d'afñcher un bilan éloquent: 43 rebelles tués, 96 rebelles locaux arrêtés, 112 armes saisies, sans aucune
perte amie, bilan auquel le Commandant du Régiment associera l'action des hélicoptères dans un ordre du
jour peu orthodoxe mais très "Bigeard", elles amènent également, de par les
enseignements tirés de leur déroulement, à définir une doctrine d'emploi de l'hélicoptère au combat, préfigurant même
l'appui aérien qui sera bientôt nécessaire face à la réaction ennemie.
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clic sur
l'image pour voir un complément d'information |
Les pages 236 et 237 de l'ouvrage cité
(6), reproduites
ci-dessous, résument de façon frappante cette doctrine à la
définition de laquelle sera associé le Cdt Sagot, Commandant 1'E.H.M
2/57, leader de formation pour les hélicoptères engagés dans l'opération et auquel
"BRUNO" donnera un peu de sa parcelle de gloire et témoignera son estime par un mémoire
de proposition de citation, qui fera prendre conscience au Commandement Air des mérites de tous les
équipages "hélicos" au combat.
(6) BIGEARD (Marcel). " Pour une parcelle de gloire " - PARIS : PLON, ( 1975 )
UNE NOUVELLE FORMULE : L'OPÉRATION HÉLIPORTÉE
Je conclurai cette opération en disant:
L'opération héliportée au même titre que l'opération aéroportée est une opération
essentiellement combinée "Air-Terre ››, tant dans sa conception que dans son exécution. Elle réclame
des conditions identiques,
- de préparation soignée, conçue dans les menus détails entre le commandant de l'opération et le
commandant de la formation héliportée,
- d'exécution tout en souplesse et d'initiative à tous les échelons en adaptant chaque fois la
manœuvre aux incidents du combat,
- elle peut, elle doit être essentiellement payante dans les terrains chaotiques non couverts de
l'Algérie et du Constantinois en particulier en face d'un adversaire
fluide et manœuvrier,
- elle s'avère même comme le seul moyen de surprendre le
rebelle, de ne plus le lâcher quand il est découvert et de le détruire,
- il ne faut pas oublier également que l'appui aérien sera bientôt dans un avenir proche, s'il ne
l'est déjà, une des conditions indispensables de semblables opérations, tout comme dans une opération
aéroportée,
- il doit en faire partie intégrante, dès le moment où le rebelle sera en mesure de parer à cette
nouvelle forme d'intervention,
- l'hélicoptère n'est plus seulement un engin de liaison ou
d'aérotransport, il est le précieux outil de combat et l'appareil idéal pour l'atterrissage d'assaut,
- l'opération 744, malgré quelques imperfections techniques, a montré toute la valeur de la
combinaison judicieuse des moyens terrestres et aériens mis en oeuvre,
- on peut affirmer que pilotes d'hélicoptères et parachutistes ont été séduits par ce genre
d'action.
Je me suis un peu étendu sur cette affaire car c'est la première fois que les hélicoptères sont
utilisés comme engin de combat. En liaison avec le commandant
SAGOT, LENOIR et moi, nous allons rédiger la première doctrine sur
l'emploi de l'hélicoptère au combat. |
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Pour les 4 H.19 de l'E.H.M. 2/57 le bilan aérien de l'opération 744 se décompose
ainsi :
- 5 missions héliportées de 490 commandos (l'effectif du 3ème
R.P.C.) pour 25 heures 15 de vol strictement opérationnel.
- 23 missions individuelles de transport de 62 passagers et 5 tonnes O50 de ravitaillement en 12
heures 15 de vol
- aucune évacuation sanitaire.
Au total 37 heures 30 de vol strictement opérationnel, pour un coût global de 50 heures 40 de
vol, incluant mises en place depuis Bougie, déplacements à vide intermédiaires et retour à
Bougie.
L'implantation du P.C. "BRUNO" du LCL Bigeard, Commandant le 3ème
R.P.C. et l'opération, sur la cote 744, au sommet et au cœur du dispositif balayant 300 km2, explique
une consommation relativement faible en potentiel aérien en dépit de nombreux déplacements des
hélicoptères pour les missions héliportées de commandos ainsi que pour les transports de passagers et
de ravitaillement directement liés à l'opération.
1.B.6. Opération Akbou - Sedouk
Après un seul jour de repos à Bougie, également base-arrière des H. 19 depuis le
21 février, le 3ème R.P.C. se met en place à pied, de nuit, comme dans l'opération 744, vers ses positions de départ,
pour être prêt pour les premiers héliportages en début de matinée du 27
février.
Tirant profit des enseignements de l'opération 744, le LCL Bigeard, indicatif
radio "BRUNO", qui dispose maintenant d'un Bell 47 G, pouvant lui servir de P.C. volant au moment
opportun, joue au mieux de l'aéromobilité que lui procurent les H. 19 pour faire face à toute éventualité
dans le déroulement de cette nouvelle opération héliportée.
Du 27 février au 2 mars, les héliportages se succèdent à partir de
Sedouk, Akbou, Bouanza, Taza... et autres cotes 530, 1178
Au total pour les trois H. 19 de l'E.H.M. 2/57:
- 6 missions principales héliportées de 801 commandos (une fois et demie l'effectif du régiment)
en 39 heures 30 de vol strictement opérationnel.
- 9 missions individuelles de transport de 25 passagers et 1,15
t. de ravitaillement, dans le cadre de l'opération en 4 heures 25 de vol.
- aucune évacuation sanitaire. `
Au total 43 heures 55 de vol strictement opérationnel, pour un coût global de 60 heures 25 de
vol, incluant les mises en place à partir de Bougie, déplacements intermédiaires et le retour des
appareils à leur base-arrière permanente de Télergma.
Le bilan de cette opération qui balayé 250 km2 de zone est encore éloquent: 35 rebelles tués, 4
prisonniers, 30 armes récupérées.
Ici aussi, l'implantation du P.C.
"BRUNO" au cœur du dispositif sera facteur d'économie du
potentiel aérien des H. 19, alors que trois autres appareils sont engagés dans le secteur de
Batna - Kenchela à partir du 23 Février.
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1.B.7. Quatre mois d'activité opérationnelle intense.
Disposant dès la fin du mois de janvier de sept appareils, puis de huit dès la fin
mars, l'E.H.M. 2/57 connaîtra, dès la fin de février 1956, une période de quatre mois d'activité intense, presque
exclusivement consacrée au soutien des forces terrestres dans le Constantinois engagées dans deux
secteurs principaux: d'une part les Aurès-Némencha où l'activité rebelle reste très marquée, d'autre part,
le secteur Nord-Est du Constantinois où cette activité s'est manifestée dès le début de 1'armée 1956, le
secteur Ouest connaissant quelque accalmie après les coups de boutoir du 3ème R.P.C. des opérations
744 et Akbou.
Entre le 23 février et le 2 mars, avec les trois appareils non monopolisés par ce régiment,
plusieurs opérations se déroulent à partir de la base avancée de
Batna dans les secteurs de Biskra, Msab, Mcheneche,
Kenchela, Khanga, Soukies et Negrine.
Au total 57 heures 15 de
vol seront effectuées dont 29 heures 30 de vol strictement opérationnel:
- 8 héliportages de 334 commandos en 24 heures.
- 5 transports de 6 passagers et 800 kilos de fret en 4 heures 40.
1.C. - Opérations dans le Nord Constantinois.
Une première opération, très ponctuelle, est effectuée par trois appareils à partir de
Djidjelli le
4 mars 1956.
Au total 24 heures 55 dont 18 heures 25 de vol opérationnel.
- 4 héliportages de 253 commandos en 14 heures 25.
- 4 transports de 2 tonnes 100 de fret en 2 heures 30.
- 1 évacuation sanitaire d'un blessé en 1 heure 30.
|
Une mission en
Algérie
(Pour découvrir le récit,
clic sur la photographie) |
Deux autres opérations ponctuelles ont également lieu dans la première quinzaine du mois de
mars, l'une à partir de Guelma dans le secteur de Villars avec un seul H. 19, l'autre également à
partir de Guelma, avec deux appareils, dans les secteurs de
Lamy, Duvivier, Oued-Soudan.
Au total 48 heures 10 de vol dont 36 heures de vol opérationnel pour:
- 4 héliportages de 428 commandos en 26 heures 30.
- 12 transports de 21 passagers et 5,6 t. de fret en 9 H 30.
Deux H.19 effectuent du 27 au 29 mars, à la disposition du LCL Bigeard,
dont le P.C. "BRUNO" installé à la cote 1263 reçoit la visite du Général
Beaupré et des journalistes,
une série de missions à partir de Guelma, Duvivier,
Laverdure et de la cote 1263 pour un
total de 21 heures 05 de vol dont 13 heures 30 de vol opérationnel:
- 3 héliportages de 130 commandos en 8 heures 20.
- 15 transports de 32 passagers et 4 tonnes de fret en 5 heures 10.
Les deux appareils rejoignent Bône en fin de mission pour retrouver quatre autres H.19 de
leur unité, l'E.H.M. 2/57, en vue d'une nouvelle opération d'envergure avec le 3ème R.P.C. aux ordres
de "BRUNO".
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Avril 1956, le "179"
au port d'Alger
|
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Le
"179" sur la B.A. 142 à Boufarik,
aux commandes Louis Dufeu. |
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1.C.1 - Opération
Bône - Lac Fetzara
Pendant toute le durée de l'opération, du 29 mars au 2 avril
1956, six H.19 seront maintenus en
disponibilité opérationnelle, tout appareil en limite de potentiel étant systématiquement remplacé grâce
au travail soutenu et efficace des mécaniciens au sol de la S.V.R. avancée implantée sur la base-arrière
de Telergma, certains travaux de maintenance étant même effectués de nuit pour qu'un appareil
entrant en révision en fin de soirée puisse repartir à l'aube dès le lendemain vers de nouvelles missions.
Les neuf appareils détachés dans le Constantinois en fin Mars 1956, soit la dotation totale de
l'E.H.M.2/57 à cette époque, auront tous participé, en totalité ou en partie, à cette opération du
Lac Fetzara.
Tenant compte des opérations précédentes dans le secteur de Bougie, utilisant au mieux et
immédiatement toute information, le LtC Bigeard tirera le plus grand avantage de
l'aéromobilité que lui procurent les H.19 pour balayer le maximum d'espace, déployer ses unités en fonction du terrain et de l'adversaire, contrer toute initiative rebelle. Certes, il demandera beaucoup aux
"hélicos" qui pendant ces cinq journées connaîtront, en plus de la tension et de la fatigue dues aux
nombreuses sorties aériennes, des conditions de couvert et de gîte plus que rudimentaires, y compris
deux nuits passées sur les civières des cabines passagers en pleine nature.
Mais conscients de l'enjeu et comprenant de mieux en mieux les aléas de la situation au sol,
pilotes et mécaniciens apporteront aux parachutistes du 3ème R.P.C. un soutien de plus en plus efficace,
le summum en étant atteint lors de l'action combinée amenant la destruction d'un élément rebelle quand,
le ler avril, en fin d'après-midi, les "hélicos"
effectuèrent une noria incessante de débarquements et
d'embarquements autour de cet élément, sous l'œil admiratif de
"BRUNO", certain mécanicien
descendant même de son H.19 pour effectuer le coup de feu avec ses camarades paras du peloton de
choc du régiment chargés de la mise hors de combat des rebelles.
- - Déroulement de l'opération.
* Le 30 mars, six H.19 assurent, depuis Bône puis de Nechmeya, des
héliportages de
commandos pour s'assurer de la maîtrise des points stratégiques: cotes 715, 578, 975; quelques
missions individuelles de ravitaillement sont également effectuées.
* Le 31 mars ils assurent le renforcement de quelques unités aux cotes 578 et 975 et quelques
missions de transport de passagers et/ou de ravitaillement, sept H.19
(7) participant à ces missions.
* Le ler avril, les sept H.19 qui ont passé la nuit à Nechmeya, effectuent une nouvelle
opération héliportée importante à partir de cette dernière base avancée vers les cotes 981 et 578, ainsi
que quelques ravitaillements; puis en fin d'après-midi, a lieu la "noria" évoquée ci-dessus. Quatre H.19
rentrent à Guelma, deux H.19 restent à Millesimo, un H.19 rentre à
Télergma en fin de
potentiel.
* Le 2 avril, deux H. 19 renforcent la cote 981 en commandos et ravitaillement avant retour du
3ème R.P.C. vers sa base-arrière momentanée de Bône. Les deux H.19 rentrent à
Guelma en fin de mission.
(7) Grâce aux eflorts des mécaniciens de la S.V.R. avancée de
Télergma, sept H. 19 pourront
participer aux missions des 31 mars et ler avril.
|
2 mécanos,
Jerome,
Patard, Rolland. |
- Équipages
H19
"174" : PCA.
Cdt Sagot, P. S/Lt Liège, Mec.
S/C Fontana
H19
"178" : PCA.
Sgt Nozet, P. Sgt Chaussin, Mec.
S/C Poix
H19
"179" : PCA.
Lt Saliou, P. S/C Renoux, Mec.
Sgt Alamamy
H19
"180" : PCA.
Sgt Jerome, P. Sgt Muzio, Mec.
C/C Peron
H19
"181" : PCA.
Sgt Dessauny, P. Sgt Patard, Mec.
Sgt Prophète
H19
"408" : PCA.
Sgt Leverrier, P. Sgt Rolland,
Mec. C/C Cerri
H19
"182" : PCA.
Sgt Papin, P. S/Lt Beucler, Mec.
S/C Chevillet
H19
"177" : PCA.
Sgt Thomas, P. Sgt Carpentier,
Mec. Sgt Gautherot
H19
"175" : PCA.
Lt Saliou, P. S/C Renoux, Mec.
S/C Canals
Mécaniciens
supplémentaires : Sgt
Escalier (radio),
Sgt Vichnevsky |
|
- - Bilan de l'opération.
Pour les six puis sept H.19 de l'E.H.M. 2/57 le bilan aérien de l'opération "Lac Fetzara"
se décompose ainsi:
- 4 missions héliportées principales et 2 secondaires de 687 commandos (plus d'une fois l'effectif
du 3ème R.P.C. ) en 53 heures 30 de vol.
- 21 sorties individuelles pour le transport de 20 passagers et 9,2
t. de fret en 11 heures O5 de vol.
Le bilan aérien global pour tous les H.19 ayant participé à l'opération s'élève à: 97 heures de vol
dont 64 heures 35 de vol strictement opérationnel, depuis la mise en place à
Bône à partir de Guelma ou Télergma, jusqu'au retour le 2 Avril à
Guelma ou Millesimo en vue de la mise en place le 3 avril au matin pour l'opération suivante.
|
Djebel Ougrine, le Cdt Sagot
et le Colonel Battesti élaborent leur plan. |
1.C.2 - Opération Montesquieu - Djebel Ougrine
Les six H.19: en place à Guelma, quatre appareils, et à Millesimo, deux appareils,
rejoignent Montesquieu au matin du 3 avril pour effectuer une mission héliportée qui doit leur
faire déposer les commandos du l52ème R.I.M. sur la cote 732 du Djebel
Ougrine afin d'occuper un point haut stratégique dans le déroulement de l'opération.
Pour une opération ponctuelle, ne durant que quelques heures, le bilan au sol, obtenu par des
fantassins non aguerris, pour la plupart des appelés du contingent
effectuant leur première mission héliportée, est des plus satisfaisants:
- 12 rebelles abattus, 12 suspects arrêtés, 3 fusils, 2 pistolets mitrailleurs, 4 pistolets; cartouches
et chargeurs.
Le bilan aérien des 6 H-19 de l'E.H.M. 2/57 se décompose ainsi:
- pour la mission hélipoitée principale et les héliportages secondaires de 342 commandos :
18 heures 05.
- pour les 3 sorties individuelles de transport de 9 passagers et 850 kilos de ravitaillement 11 heure 35.
- pour l'évacuation sanitaire de 2 blessés : 1 heure 10
Le bilan aérien global des six H-19 ayant participé à cette opération dans la journée du 3
avril 1956 s'élève à 36 heures 05 de vol, dont 20 heures 50 de vol strictement opérationnel, depuis la mise en
place à Montesquieu à partir de Guelma et Millesimo jusqu'au retour à
Télergma leur base-arrière du Constantinois, où un seul jour sera accordé aux pilotes et mécaniciens pour leur repos et
la remise en condition opérationnelle des appareils. Car dès le 5
avril, six H.19 rejoindront Tébessa pour des missions dans les
Aurès, où la pugnacité rebelle se révèle chaque jour plus
aiguë, contre les unités terrestres et les hélicoptères.
|
Sgt Jean
Patard
H-19 n° 174 du Cdt Yves Sagot |
- Équipages
H19
"174" : PCA.
Cdt Sagot, P. S/Lt Liège, Mec.
S/C Fontana
H19
"175" : PCA.
Lt Saliou, P. S/C Renoux, Mec.
S/C Canals
H19
"177" : PCA.
Sgt Thomas, P. Sgt Carpentier,
Mec. Sgt Gautherot
H19
"180" : PCA.
Sgt Leverrier, P. Sgt Muzio, Mec.
C/C Peron
|
H-19 n°181: Patard,
Dessauny,
Prophète |
H19
"181" : PCA.
Sgt Dessauny, P. Sgt Patard, Mec.
Sgt Prophète
H19
"182" : PCA.
Sgt Papin, P. S/Lt Beucler, Mec.
S/C Chevillet
Mécanicien
supplémentaire : Sgt
Escalier (radio)
|
1.C.3 -
Autres opérations dans le Nord Constantinois
Après l'opération du Djebel Ougrine, dans le secteur de
Montesquieu, le 3
avril 1956, l'E.H.M. 2/57 verra son activité et ses appareils partagés entre le
Nord Constantinois, les Aurès-Nemencha et l'Ouest
Contantinois. C'est pourquoi, dans le Nord Constantinois, la participation des H.19 aux opérations terrestres
sera limitée au soutien aérien procuré par 1, 2, 3, et exceptionnellement 4 appareils, cette limitation
étant également due à la réduction de la dotation réelle de l'unité, deux appareils étant accidentés: l'un,
le 30 avril 1956, ne reviendra, après réparation, qu'en Janvier 1958; l'autre sera détruit le 31 Mai 1956.
Ces deux H.19 seront remplacés par des appareils neufs dans la première quinzaine de
juin 1956, autorisant ainsi des opérations à quatre hélicoptères dans le
Nord.
Douze opérations, pour des détachements de un à trois jours à partir de la
base-arrière de Télergma sont à porter à l'actif de
l'unité dans le Nord Constantinois pendant les trois mois
d'avril à juin 1956.
Elles auront lieu successivement dans les secteurs:
(H.19
n°174)
(H.19 n°174, 177, 181)
(H.19 n°178, 180, 181)
9 au 11
avril
12 au 14
avril
17 au 19 avril
El Milia - Collo
Guelma - Gounod
Bougie - Oued Amizour
(H.19 n°174, 177, 181, 182)
(H.19 n°174, 175, 179)
(H.19 n°174, 179, 180)
20 au 23
avril
01 au 03
mai
06 et 07 mai
Bône -
Le Tarf
Souk Arras - Duvivier
Philippeville - Praxbourg
(H.19 n°174, 179)
(H.19 n°174, 179, 180)
13 au 15
mai
19 au 21 mai
Guelma -
Drea
Guelma - Villars - Nechmeya - Duvivier
(H.19
n°178)
(H.19 n°174, 178, 179, 181)
(H.19 n°174, 175, 177, 179)
26
mai
31
mai
13 juin
Guelma -Villars
Redjas
Laverdure
(H.19 n°174, 175, 947, 957)
28 et 29 juin
El Milia
Le Commandement en vol des fornations de H.19 a été assuré par
:
S/Lt Alix, S/Lt Liège, Lt
Gallier, Cne Bourdeau, Lt
Saliou, Cne Léger.
|
1.D
- Opérations dans les Aurès - Némencha. Le Commandement en vol des formations de
H-19 a été assuré par:
Lt Saliou, Cdt Sagot, Cne
Léger, Lt Dangeard, Cne
Bourdeau, Lt Cessou, S/Lt
Liège.
Le 23 mars 1956 le H-19 n° 179, équipage:
PCA. Cdt Sagot, P. Sgt Nozet, Mec. Sgt Alamamy, est touché par tir rebelle de calibre 7,52 m/m au cours d'une évacuation sanitaire dans la
région de Ferkane.
Le 28 avril, dans le secteur de Seiar, au cours de 1'opération héliportée de
Bou Takadane avec la 13ème Demi-Brigade de Légion Étrangère, deux
H-19 sont atteints par tir rebelle lors d'un violent accrochage.
Pendant les quatre mois d'activité intense de l'unité, du début
mars à la fin de Juin 1956, 18 opérations avec participation des H. 19, auront lieu dans les
Aurès - Nemencha, région particulièrement diñicile pour les hélicoptères en raison d'un relief élevé et tourmenté et des réactions d'un adversaire
particulièrement pugnace qui n'hésite plus à tirer sur ces appareils qui représentent pour lui le danger,
voire une mise hors de combat rapide.
De ces 18 opérations: 5 mettront en oeuvre deux H-19, 4 utiliseront trois
H-19, 4 apporteront
le soutien de quatre H-19 aux forces terrestres, enfin 5 opérations rassembleront la totalité des
appareils, cinq à sept, disponibles opérationnels dans le Constantinois pour des opérations terrestres de
grande envergure dans les secteurs d`Arris, Tabergda, Kenchela,
Seiar Telidjen où des
combats particulièrement violents se traduiront par des pertes amies sensibles.
Alors que dans la région Nord Constantinois pour les 12 opérations de
mars à juin, les besoins
en évacuation sanitaire avaient été très faibles, ils seront ici beaucoup plus importants, non seulement
par 1'accroissement du nombre d'opérations, porté à 18, mais surtout par la fréquence des accrochages.
De même, le nombre de transports de passagers et de ravitaillement en vivres et munitions, dans
les lieux où seul l'hélicoptère peut les assurer, sera de loin très supérieur.
- Du 6 au 19 juin l'opération "Djedida"
est déclenchée par le Gal Vanuxem, le 3e R.P.C. sous
les ordres du LCL Bigeard participe à
cette opération menée sous forme de reconnaissance offensive ; les
combats ont lieu contre une bande de rebelles nombreux, bien
retranchés dans des grottes creusées dans des falaises, avec des
plans de feux mis au point ; la bande de 200 rebelles est commandée
par Laghrour Abbès, chef de la rébellion pour l’est
Constantinois ; la bande est courageuse, mais l’opération permet
une manœuvre complète du régiment sous le feu ; deux compagnies du
1er R.E.P., les 2e & 4e compagnies soit 280 légionnaires, sautent le
10 juin sur Guentis pour renforcer le 3e R.P.C. ; le colonel
de Rocquigny est le commandant de l’opération aéroportée.
Bilan: 56 rebelles tués, 6
prisonniers ; 1 F.M., 1P.M., 9 fusils, 2 pistolets, 5 fusils de
chasses ont récupérés ; les pertes sont au 3e R.P.C. de 2 paras tués
et 16 blessés.
Parmi ces blessés le LCL
Bigeard, touché le 16 juin
Cinq H-19 de l'EHM 2/57,
détachement de Télergma, participent à cette opération.
Dans le groupe de cinq H-19 se trouve
le MP 53177 . Equipage: Pilotes Sgt Leverrier,
Sgt Chaussin; Mécanicien Sgt Perrin
|
le "177" en
mission
( clic sur la photo pour le récit)
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1.E
- Opérations dans l'Ouest Constantinois.
Les opérations terrestres monopolisant pratiquement tous les H-19 disponibles dans le
Constantinois Nord et les Aurès-Nemencha, peu d'appareils seront mis en oeuvre dans
l'Ouest Constantinois. Il faut cependant noter:
* 2 H-19, dans le secteur de Sétif-Tocqueville les 13 et 14
mars: 72 commandos héliportés en 5 heures de vol,
12 passagers transportés en 2 heures de vol soit 7 heures de vol opérationnel pour un bilan aérien global de 12 heures de vol.
* 3 H-19, dans le secteur d'Akbou du 28 au 30 mai:
140 commandos héliportés en 14 heures 40 de vol opérationnel pour un bilan aérien
global de 27 heures 40 de vol.
* 3 H-19, dans le secteur de Sétif - Lafayette du 31
mai au 5 juin: 166 commandos héliportés en 15 heures 15 de vol,
30 passagers et 8,9 tonnes de fret transportés en 26 heures 10; 3 blessés et 3 morts évacués en 3 heures 25 de vol soit 44 heures 50 de vol opérationnel
pour un bilan aérien global de 54 heures 50 de vol.
Il faut également noter que 4 H-19 partis de Télergma, leur base-arrière, iront opérer
du 5 au 9 juin, à Tizi - Ouzou, Dra El Mizan, et Haussonvilliers en
Kabylie, avant de retoumer dans le Constantinois :
121 commandos héliportés en 8 heures 05 de vol, 5 passagers transportés en 1 heure 10 de
vol, soit 9 heures 15 de vol opérationnel pour un total de 40 heures, déplacement coûteux en potentiel, le
seul aller retour consommant plus de 5 heures par appareil détaché.
|
Constantinois
: réveil après une nuit à la belle étoile... |
1.F
- Opérations ponctuelles à partir de Télergma.
Il s'agit d'opérations de courte durée: missions spécifiques d'évacuation sanitaire, de transport de
passagers et/ou de fret en dehors des opérations, exceptionnellement missions héliportées:
* 30 missions d'évacuation sanitaire de 76 blessés, ll malades et 17 morts en 54 heures 15, les
principales dans les secteurs de Souk-Arhas, Msila et surtout
Bou Hamama et Redjas après
de violents accrochages.
* 18 missions de transport de 78 passagers et 6 tonnes 600 de fret en 58 heures de vol.
* 7 opérations héliportées à Oulad, Redjaz, Jemmapes,
Grarem, Catinat, Medjana, Tamentout, mettant en oeuvre successivement: 2 H.l9 les 16 et 17 mars, 3 H.l9 le
15 avril, 3 H.l9 le 16 avril, 6 H.l9 le 24 avril, l H.l9 le ler mai, 2 H.l9 le 5 mai, et 4
H-19 le
11 juin, ces appareils se trouvant momentanément disponibles
opérationniels à Télergma entre deux
missions au Nord ou au Sud. L'effort consenti au cours de ces diverses missions est également très
important:
* 1275 commandos héliportés en 65 heures 55 de vol
* 48 passagers et 1 tonne 100 de fret transportés en 6 heures 30
* 22 blessés, 2 malades et 1 mort évacués en 8 heures 10 de vol
soit un bilan aérien global de 80 heures 35 de vol opérationnel pour 114 heures totales de vol.
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Dessauny,
Briot |
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2 - Algérois
- d'août 1955 à juin 1956
Pendant cette période aucun détachement opérationnel ne sera mis en place, la mission de
l'unité étant d'assurer en priorité le maintien du maximum d'appareils disponibles opérationnels dans le
Constantinois.
L`E.H.M. 2/57 n'effectue que quelques missions ponctuelles avec des appareils en attente ou en
sortie de révision, ou des appareils volant avec des réserves techniques
n'affectant pas cependant la sécurité.
* en octobre 1955 : 1 évacuation sanitaire d'un blessé
1 transport de hautes personnalités avec 3 H-19 pour un total de 9 heures
50 de vol pour 6 heures 55 de vol opérationnel.
* en novembre : 1 évacuation sanitaire de 3 blessés pour 3 heures 15 de vol opérationnel.
* en décembre ' néant.
* en janvier 1956, I'unité participe, avec l'E.H.M. 3/57 a une opération de récupération d'une
patrouille dans le secteur de Palestro
Secteur ou l'activité est importante. Le 18
mai 1956, une patrouille de rappelés du 9éme R.I.C. tombera dans une embuscade tendue par une bande
d'une centaine de hors la loi, menée par le sergent déserteur Ali
Khodja. Un survivant blessé sera récupéré dans une grotte par les paras.
Du 3 au 6 janvier, les missions suivantes seront
effectuées; avec 2 puis 3 H. 19 :
- 3 héliportages de 129 commandos en 6 heures 50.
- 3 transports de 26 passagers dont 18 C.R.S. et 5 gendarmes, 3 chiens et 250 kilos d'essence en
50 minutes de vol
- 3 évacuations sanitaires de 3 blessés sur Alger, l soldat
évacué et 1 mort sur Tizi-Ouzou en l heure 15, soit 8 heures 55 de vol opérationnel pour un total de
17 heures 55.
* en février, 6 heures de vol opérationnel pour un total de 17 heures 50 de vol sont consacrées
à:
- 1 héliportage de 30 commandos depuis Tizi-Ouzou par 5 H-19 ( un retour momentané de
ces appareils du Constantinois les rendant disponibles à Boufarik ), pour 1 heure 45 de vol
opérationnel.
- 1 hélitransport de ravitaillement de Bouira vers Tikdja, au total 2 tonnes 500 en 4 heures
15 de vol opérationnel.
* en mars 1 H-19 transporte 6 passagers et 150 kilos de fret en 55 minutes de vol opérationnel
au profit du secteur de Tizi-Ouzou pour une durée totale de 1 heure 45
de vol.
* en avril : néant.
* en mai 2 H-19 effectuent dans le secteur de Villars-Molière
une opération héliportée dans l'Ouarsenis :
- hélitransport de 89 commandos en 5 heures 25
- transport de 2 passagers, l blessé et 450 kilos de fret en 0 H 25 Soit 5 heures 50 de vol
opérationnel.
1 H-19 effectue à partir de Palestro les missions suivantes:
- hélitransport de 69 commandos en 2 heures 55
- transport de 4 passagers en 0 heure 20
- évacuation sanitaire de 4 blessés et 1 malade sur Alger
en 0 H 25 soit 3 heures 40 de vol opérationnel.
Le total de mai s'élève à 9 heures 30 de vol opérationnel pour 16 heures 25 de vol.
* en juin : néant.
- JUILLET 1956 A TELERGMA - FIN D'UN LONG DÉTACHEMENT.
* Une grande opération mettant en oeuvre des moyens terrestres importants de la 7ème
D.M.R. va se dérouler du 3 au 8 juillet dans les secteurs de Duvivier,
Villars, Lamy, Lapaine, Clauzel.
4 H-19 seront maintenus en permanence opérationnelle pour effectuer les missions suivantes:
- six héliportages de 1055 commandos en 58 heures 30 de vol
- transport de 39 passagers et 3 tonnes 800 de fret en 14 heures 50
soit 74 heures 25 de vol strictement opérationnel pour un bilan aérien global de 125 heures 15 pour
cette opération.
* Une seconde opération, de moindre importance, dans les secteurs de
Redjas, M'Sala, Philippeville, Oumtoub,
Beni Ourtilane monopolisera
5 H-19 les 14 et 15 juillet 1956 pour :
- deux héliportages de 316 commandos en 23 heures 35 de vol
- transport de 8 passagers et 450 kilos de fret en 1 heure 40 de vol
- évacuation sanitaire de 3 blessés et 2 malades en 1 heure 05 de vol
soit 25 heures 15 de vol strictement opérationnel pour un bilan aérien global de 42 heures pour cette
opération.
|
Beni
Ourtilane |
***
|
Au
retour de cette opération héliportée, le 15 juillet 1956,
une collision en vol au cours de la manœuvre d'atterrissage
sur la base de Télergma causera la perte de deux
pilotes et la destruction de deux appareils. Un mécanicien
sera blessé légèrement lors de l'accident. Les quatre
appareils encore détachés à Télergma rentreront
à la base-mère de
Boufarik les 21, 26, et 30 juillet 1956.
(Pour voir le récit de
l'accident, clic sur la photographie) |
***
* 1 H-19 le 17 juillet dans le secteur de Batna
Ngaoud, 2 H-19 le 20 juillet dans le secteur de Guentis, enfin
1 H-19 le 25 juillet dans le secteur de Ras el Euch
auront
effectué:
- l'héliportages de 157 commandos en 8 heures 25 de vol
- le transport de 9 passagers et 950 kilos de fret en 2 heures 30
- l'évacuation sanitaire de 4 malades en 1 heure de vol
soit 11 heures 55 de vol strictement opérationnel pour un bilan aérien global de 22 heures 30 pour ces
trois opérations.
* Au cours du mois juillet seront également accomplies:
- cinq évacuations sanitaires spécifiques de 9 blessés et 2 malades en 9 heures 40 de vol
strictement opérationnel pour un bilan aérien global de 14 heures 15 de vol, la dernière ayant lieu le 29
juillet et marquant la fin de l'activité opérationnelle de l'E.H.M. 2/57, dans le
Constantinois où, dès le 2 juillet, sont apparus les H-34, de l'Escadron d'Hélicoptères Lourds
1/58, sous les ordres du
Cdt Sagot.
Ces derniers appareils, aux possibilités d'emport nettement plus élevées, surtout en région
montagneuse, supplantant les braves H-19 dans les missions héliportées.
|
à Tizi
Ouzou le S/C Renoux au repos sur une
civière |
|
2.A - Activités
dans l'Algérois de juillet à octobre 1956.
Retrouvant quelques appareils, sortis de réparation ou rentrés du
Constantinois, la base-mère de Boufarik va connaître un léger regain d'activité pendant cette période. Cette activité peut être
résumée dans le bilan aérien suivant:
* en juillet:
- 4 héliportages de 49 commandos en 4 heures 25 de vol
- 8 transports de 25 passagers et 1,45 t. de fret en 22 heures 05
- 3 évacuations sanitaires de 8 blessés en 5 heures 30
soit 30 heures 35 de vol strictement opérationnel pour un total de 38 heures 10 de vol, l'activité
opérationnelle étant surtout celle d'un H-19 détaché à
Tizi Ouzou à partir du 18 juillet.
* en août:
- héliportage de 137 commandos en 11 heures 25 de vol
- transport de 55 passagers et 2,15 t. de fret en 11 heures
- évacuation de 5 blessés et 1 malade en 4 heures 50 dans le cadre d'opérations héliportées.
- évacuations sanitaires spécifiques de 5 blessés en 3 heures 25
- transports spécifiques de 13 passagers en 8 heures 25
* en septembre:
- évacuations sanitaires spécifiques de 7 blessés et 3 morts en 9 heures 30
- transports spécifiques de 11 passagers en 5 heures 15.
* en octobre:
- héliportage de 149 commandos en 12 heures de vol
- transport de 47 passagers en 11 heures 15
- évacuation de 17 blessés et 2 morts en 14 heures
A la fn du mois d'octobre 1956, compte-tenu des pertes d'appareils et des cessions effectuées
au profit de l' "Escadrille sœur" l'E.H.M. 3/57,
l'E H M 2/57 ne disposera plus que de trois appareils.
Le 31 octobre 1956 le G.M.H. 057 est dissous pour donner naissance à deux Escadres:
E.H. n°2 à
Oran, E.H. n° 3 à Boufarik, entre lesquelles seront répartis tous les hélicoptères en dotation au
G.M.H. 057: Bell 47 G , H. 19 , H. 34.
- Activité aérienne globale - Disponibilité des
appareils
Du ler août 1955 au 31 octobre 1956, l'Escadrille d'Hélicoptères
Moyens 2/57 effectuera 4209 heures 45 de vol, soit 48 heures 25 par appareil et par mois, bien au-dessus du taux sur lequel étaient
basés les tableaux d'effectifs de l'unité et son soutien technique au sein de la S.V.R. du
G.M.H. 057.
Sur ce total, 3111 heures 05, soit les 3/4 de l'activité globale, seront effectuées dans les divers
détachements opérationnels, en presque totalité pour le Constantinois.
Cette activité, liée à la disponibilité des appareils, a présenté trois périodes:
* Du ler août 1955, date de la création de l'unité, à la fin
janvier 1956, avec les huit premiers appareils vieillis dans l'U.S. ARMY et sans ravitaillement en rechanges, rendant les indisponibilités
longues et fréquentes, l'activité de l'E.H.M. 2/57, essentiellement consacrée au maintien de trois à
quatre H. 19 en détachement opérationnel dans le Constantinois ne totalisera pour ces six mois que 721
heures 25 de vol soit 23 heures 25 par appareil et par mois, dont 447 heures 05 pour le
Constantinois, ~
120 heures étant utilisées par ailleurs par la base-mère de Boufarik en
décembre et janvier à la transformation opérationnelle des pilotes issus des diverses écoles civiles de
formation, la Division d'Instruction Hélicoptères, sous les ordres du Capitaine
Santini, n'étant créée qu'en janvier 1956.
|
Détente dans la
salle de repos. |
|
Du ler février au 31juillet 1956, avec huit appareils neufs, sortis des chaînes de montage,
sous licence Sikorsky, de la S.N.C.A.S.E., tout autre sera le rythme d'activité de l'unité. Pendant ces
seuls six mois, 3003 heures 10 de vol sont effectuées avec un taux impressionnant de 66 heures 45 par
appareil et par mois. Pour la seule région du Constantinois le total d'utilisation s'é1ève à 2626 heures,
soit 87 % de ce total. Les heures de vol strictement opérationnel s'élèvent dans cette région à
1887 heures 45 soit 71 %, pourcentage excluant les mises en place et retour depuis la base-mère
et les bases avancées d'opération. Un tel pourcentage favorable s'explique par la situation relativement
centrale de la base-arrière de Télergma entre la côte méditerranéenne au Nord, les contreforts des
Aurès-Nemencha au Sud, la frontière algéro-tunisienne à l'Est et la
Grande Kabylie à l'Ouest.
S'afiirme également de plus en plus chez les commandants d'unités terrestres le souci d'implanter
leur base héliportée au cœur de l'opération, diminuant ainsi la consommation de potentiel aérien, pour
le réserver, pour la plus grande part, aux seuls déplacements opérationnels.
* Du ler août au 31 octobre 1956, la dotation effective de l'unité, suite à la perte de deux
appareils le 15 Juillet et à la cession de trois H. 19 à
1'E.H.M. 3/57, tombe à cinq puis à trois appareils. D'où une chute brutale d'activité: 485 heures 10 pour ces trois mois avec cependant un taux d'utilisation
encore élevé de 44 heures 05 par appareil et par mois.
L'E.H.M. 2/57 ne maintient plus de H.19 dans le
Constantinois pendant cette période et, hormis un appareil détaché en
Kabylie, toute l'activité est effectuée depuis la base-mère de
Boufarik, pour quelques opérations héliportées dans l'Algérois, mais principalement pour la transformation
opérationnelle des nouveaux pilotes qui seront affectés soit à
la 2/57, soit à la 3/57, cette
dernière escadrille quittant Boufarik pour Oran le ler
novembre 1956.
*****
Du ler août 1955 au 31 octobre 1956, le bilan aérien global affiche les chiffres impressionnants
suivants pour l'ensemble des opérations héliportées; effectuées en presque totalité dans le
Constantinois:
- héliportage de 16 796 commandos
- transport de 1 095 passagers et 160 t de fret
- évacuation de 288 blessés, 27 malades et 60 morts.
auxquels il faut ajouter pour les hélitransports et évacuations sanitaires spécifiques, hors opérations
héliportées:
- transport de 124 passagers et 12,4 t de fret
- évacuation de 107 blessés, 16 malades et 20 morts.
*****
Si les équipages de l'E.H.M. 2/57, pilotes et mécaniciens de bord peuvent être fiers d'un tel bilan,
ils ne sauraient oublier qu'ils en sont redevables au travail des mécaniciens au sol, à la
S.V.R. avancée
de Télergma, ou à la S.V.R. de la base arrière de Boufarik, maintenant, malgré la complexité du
travail sur "hélico" et les difficultés du ravitaillement en rechanges, leurs
H. 19 en disponibilité
opérationnelle pour le soutien de leurs camarades de l'Armée de Terre qui en avaient tant besoin.
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novembre
1956 - mars 1958 |
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- DOTA'I`ION
Les H-19 présents en Algérie le 31 octobre 1956 sont répartis entre les deux
Escadrilles d' Hélicoptères Moyens:
- L' Escadrille d' Hélicoptères Moyens 2/57 (E.H.M.2/57 ) intégrée dans l'Escadre
d'Hélicoptères N° 3 (E.H. 3 ) le ler novembre 1956 à Boufarik.
- L' Escaclrille d' Hélicoptères Moyens 3/57 (E.H.M.3/57 ) intégrée dans l'Escadre
d'Hélicoptères N° 2 (E.H. 2 ) le ler Novembre 1956 à Oran.
La répartition entre les deux escadrilles est faite en tenant compte du vieillissement des
appareils et du stationnement préalable de certains d'entre eux dans les détachements opérationnels que
la 3/57 maintenait auparavant a Oran et Tlemcen.
L' E.H.M. 2/57 ne dispose, au ler novembre 1956, que de cinq appareils opérationnels,
renforcés en cours de mois par deux H-.19 rétrocédés par
la 3/57.
- PERSONNELS
La 2/57 dispose au ler novembre 1956 des personnels
pilotes indispensables à l`exécution des missions qui lui sont demandées. L'état-major de l'escadre qui a
bénéficié, au cours des mois de septembre et octobre, d'une transformation opérationnelle consécutive à la
formation initiale dispensée à Chambéry, participe aux missions de l'unité.
Les anciens mécaniciens navigants de l'escadrille ont été progressivement relevés. La plupart
des mécaniciens effectuant les missions opérationnelles à bord des H. 19 sont frais émoulus de la
Base École de Rochefort. lls se feront tous remarquer par leur ardeur au travail et leur esprit d'équipe, les faisant
rapidement adopter au sein des équipages.
|
Ah ! La
mécanique... |
|
Le Capitaine Chevallier assure le commandement de 1'
E.H.M. 2/57 du ler novembre
1956 au 31 mai 1957. Lui succéderont le Capitaine Le Goff du ler
juin au 31 octobre 1957, puis le
Capitaine Lassus du ler novembre l957 jusqu'à la dissolution de l'unité le 15
septembre 1959.
- MISSIONS OPÉRATIONNELLES
1. Missions d'héliportage de commandos, la capacité d`emport variant de 4 à 7
commandos, compte-tenu de l`altitude et de la température des zones de décollage et de poser, du poids
d'essence nécessaire pour la durée du vol prévue sans ravitaillement intermédiaire, du poids des
commandos armés et équipés.
2. Missions d'hélitransport de fret et/ou de passagers. ces missions pouvant être effectuées
en soutien des unités héliportées (ravitaillement en eau et rations, parfois munitions et armement, courtes
liaisons entre P.C. de l'opération et unités déployées ) ou constituer des missions spécifiques de transport
(inspection de commandement, tournées de personnalités, déplacements de spécialistes, ravitaillement de
postes isolés).
3. Évacuations sanitaires de blessés et malades, le H.19, avec une capacité d'emport plus
élevée ( jusqu'à 6 blessés et malades ) et une possibilité de vol de nuit, venant compléter et prolonger
l'action du Bell 47 G dans ce type de mission.
4. Très exceptionnellement missions de reconnaissance et de poste de commandement en vol,
le ou les observateurs, en cabine cargo, n'ayant qu'un champ de vision très réduit comparé à celui offert par
la bulle du Bell 47 G puis ã partir d`Avril 1957 par l' Alouette II.
La formule d'un H-19 "Corsaire" avec 4
Commandos Air tireurs avec arme individuelle automatique pour la protection d`héliportage et
poursuite éventuelle des rebelles fuyards sera très vite abandonnée, se révélant
finalement peu adaptée à
cette utilisation. Il faudra attendre l'arrivée du H-34 armé, (conçu par le
Colonel Brunet et réalisé grâce
à son obstination face aux diverses réticences du commandement) pour contrer efficacement la menace
rebelle lors des héliportages de commandos.
- DÉTACHEMENTS OPÉRATIONNELS
En raison du faible nombre d'appareils dont dispose 1' E.H.M.
2/57, il n'y a pas, pendant la
période ici étudiée, d'implantation permanente de H.19 au profit de telle ou telle zone pour les diverses
missions ci-dessus définies. Les appareils sont éventuellement détachés pour quelques jours auprès de
bases-arriere dans la zone Ouest Algérois ( Orléansville,
Cherchell, Miliana ) la zone Sud
Algérois ( Médéa, Aumale, Bou Saada ) et la zone Est Algérois (
Tizi Ouzou, Bouira, Palestro ), la proximité de Boufarik permettant de couvrir sans relais les activités dans la zone
Nord Algérois. Ce n'est qu'exceptionnellement que les appareils stationneront auprès de P.C. opérationnels
installés au cœur d'un dispositif terrestre en plein djebel, en particulier en soutien du 3ème R.P.C. dans
l'Atlas Blidéen.
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Distribution
du courrier. |
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- ACTIVITÉ
AÉRIENNE GLOBALE - DISPONIBILITÉ DES APPAREILS
Du ler novembre 1956 au 31 mars 1958, l' Escadrille d' Hélicoptères
Moyens 2/57 effectue
4 643 heures de vol, soit 39 heures 20 par appareil et par mois, avec en moyenne 7 appareils disponibles
opérationnels au cours de ces 17 mois d'une activité ( liée au nombre variable de
H.19 disponibles ) qui
atteint son maximum au cours des mois de mai et juin 1957, correspondant à l'effort exercé au profit des
unités terrestres engagées dans les opérations de l'Atlas Blidéen entre
Chréa, Aumale, Tablat
Sur ce total sont consacrées :
- 389 heures 05 ( 8 % ) aux essais et servitudes.
- 373 heures 20 ( 8 % ) à l'entraînement opérationnel des pilotes, les pointes
d'activité en novembre 1956, mars, octobre et novembre 1957 correspondant à
l'arrivée des personnels
sortant de la B.E. 725 de Chambéry.
- 1012 heures 00 ( 22 % ) aux mises en place pour les différentes missions
- 2868 heures 35 ( 62 % ) au vol strictement opérationnel dont:
- 513 heures 40 pour les 158 héliportages de 7800 commandos
- 1232 heures 30 pour les 1425 hélitransports individuels
de 3645 passagers et 226 tonnes 400 de fret
- 1067 heures 55 pour les 963 évacuations sanitaires de 1508 blessés,
98 malades, 15 morts accompagnés de
356 médecins et/ou infirmiers
- 54 heures 30 pour les 47 reconnaissances ã vue et postes de
commandement en vol.
- Les missions d'héliportage de commandos permettent, de décembre 1956 à
juin 1957, soit
de remplacer, soit de compléter l'action des H.34 de 1' Escadron d'
Hélicoptères Lourds 1/58 alors que ce
dernier ne dispose encore que de 6 à 8 appareils disponibles opérationnels et que les unités terrestres de
choc, revenues de l`expédition de Suez, sont à nouveau disponibles pour des opérations héliportées de
grande envergure. Elles mettent en oeuvre 2 ou 3 H. 19, très exceptionnellement 4 ou 5
et
prennent fin pratiquement en juillet 1957, pour la 2/57, pour ne se poursuivre que par des missions
avec un seul appareil pour des actions de faible importance.
- Les missions individuelles d'hélitransport de passagers et/ou de
fret atteignent également
leur maximum, en nombre et bilan transporté, de mars ã juillet 1957 en liaison avec ces grandes opérations
terrestres; des missions spécifiques d'hélitransport continuent cependant d'être effectuées au
profit des
diverses unités, commandements ou états-majors de zone et secteur, implantés en
permanence dans
l'Algéroís.
- Les missions de reconnaissance à vue et de poste de commandement en vol, très
exceptionnelles en raison de l'inadaptation du H.19 à de telles missions, cessent avec 1'apparition des
Alouette II de l`Escadrille d' Hélicoptères Légers
5/57 dès leur mise en oeuvre en mars 1957.
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Le
"177" à Bougzoul
(Pour découvrir le récit,
clic sur la photographie) |
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- Les missions
d'évacuation sanitaire représentent ( hors des heures de mise en place qui y
sont consacrées ) 23 % du total des heures de vol effectuées par l'unité. Elles présentent plusieurs aspects:
- évacuation sanitaire directe effectuée sur les lieux même de
l'engagement et permettant de
transporter les blessés soit vers un premier poste de secours, généralement au P.C.
d'opération, soit vers
l`hôpital le plus proche.
- évacuation sanitaire de blessés particuliers très graves, tels que des crâniens, depuis un centre de
traitement primaire jusqu'à l'hôpital Maillot à Alger, bénéficiant de la proximité immédiate de l`héliport
"Marcel Cerdan" en bordure de mer.
- évacuation relais à partir de la Base Aérienne 142 de Boufarik vers l'héliport
"Marcel Cerdan", l'hélicoptère d'alerte sanitaire de jour et de nuit assurant le transfert du blessé déposé par avion, accompagné
d'un médecin et/ou d`un infirmier qui poursuit sa mission jusqu'à
Alger, ou du personnel médical de la
B.A. 142.
On ne saurait assez souligner le courage, le sang froid et l'efficacité des équipages: pilotes et
mécaniciens, chargés de ces évacuations sanitaires, un deuxième mécanicien parfois rendu disponible,
permet de faciliter et de rendre plus rapide l'enlèvement, le chargement et
l'installation des blessés, augmentant ainsi la sécurité de la
mission, surtout auprès des lieux de combat ou ils sont
exposés aux tirs rebelles, ainsi plusieurs H. 19 seront touchés par tir rebelle lors d'évacuations sanitaires.
Les évacuations sanitaires seront effectuées de jour comme de nuit
(Sur 501 heures 15 de vol de nuit de l' E.H.M, 2/57 du ler
novembre 1956 au 31 mars 1958, 365 heures 30 "soit 73 %"
ont été effectuées au cours des évacuations sanitaires.) dans des conditions
d`exécution rendues souvent fort difficiles par le relief, l`exiguïté et l'environnement de l'aire
d'enlèvement,
la situation météo et éventuellement la proximité de l`ennemi.
C'est au cours de toutes les missions énumérées ci-dessus que les pilotes et mécaniciens des
" petits bidons " (appellation familière, non dénuée de gentillesse, réservée aux
H.19 de l' E.H.M. 2/57)
deviendront des équipages confirmés et aguerris (Le Sergent Seznec au cours d'une opération héliportée dans le secteur de
Dupleix - Bou Sameur, le 3 mars 1957, se
distinguera particulièrement en découvrant la bande rebelle responsable
d'une embuscade et en contribuant a sa destruction par
des héliportages de commandos au contact.)
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6 février
1958 "Nuit et
brouillard"
(Pour découvrir le récit,
clic sur la photographie) |
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ÉVACUATIONS
SANITAIRES PARTICULIÈREMENT REMARQUABLES |
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Date |
n° H.19 |
Poste |
Grade |
Patronyme |
Trajet |
Durée |
Nb
blessés |
24/11/1956 |
1011 |
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Chevallier |
Chaussin |
Beschemin |
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Boufarik-Berroughaia-Alger
"Marcel Cerdan" |
Alger
M.C.-Berroughaia-Blida |
Blida-Berroughaia-Blida |
Blida-Berroughaia-Blida-Boufarik |
|
1
h 00 |
1
h 00 |
0
h 45 |
0
h 55 |
|
|
09/01/1957 |
177 |
|
|
|
Boufarik-MY
65-Miliana-MY 65-Miliana |
Miliana-Boufarik |
. |
dont
2 h 35 de nuit
|
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|
|
28/02/1957 |
409 |
|
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|
Boufarik-Dupleix |
Dupleix-Alger
M.C. |
Alger
M.C.-Boufarik |
dont
0 h 20 de nuit |
|
|
|
26/03/1957 |
957 |
|
|
|
Boufarik-LX
47/57-Teniet el Had |
Teniet
el Had-Blida |
. |
dont
1 h 20 de nuit |
|
|
|
15/04/1957 |
957 |
|
|
|
. |
Boufarik-KY
64-Blida |
. |
dont
0 h 20 de nuit |
|
|
|
23/05/1957 |
1074 |
|
|
Douillard |
Malirach |
Decroix |
|
Damiette-MY
33 |
(appareil
touché en mission de transport commandos) |
MY
33-Blida-MY 33-Alger M.C. |
. |
|
|
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03/06/1957 |
179 |
|
|
|
Boufarik-KX
98-Orléansville |
Orléansville-Blida |
. |
dont
2 h 05 de nuit |
|
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23/07/1957 |
179 |
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|
Boufarik-MY
65-Alger M.C. |
Alger
M.C.-MY 65-Alger M.C. |
Alger
M.C.-MY 65-Alger M.C.-Boufarik |
dont
2 h 30 de nuit |
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27/07/1957 |
603 |
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Boufarik-Massif
du Zaccar-Miliana |
Miliana-Boufarik |
(Siméon
déjoue appel radio rebelle indiquant fausse DZ) |
dont
1 h 50 de nuit |
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29/11/1957 |
957 |
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|
Rolland |
Bouillot |
Delacroix |
|
Boufarik-Secteur
de l'Arba |
(
l'appareil touché lors de sa première rotation... |
...
poursuit sa mission: 6 rotations) |
. |
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29/11/1957 |
177 |
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|
Boufarik-MY
65-Alger M.C. |
Boufarik-Sidi
Moussa- MY 70 |
. |
dont
1 h 35 de nuit |
|
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24/02/1958 |
177 |
|
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|
Secteur
Tablat-Alger M.C. |
Secteur
Tablat-Alger M.C. |
Aumale-Alger
M.C. |
dont
1 h 35 de nuit |
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24/02/1958 |
1049 |
|
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|
Boufarik-MY
53-Aumale |
Aumale-Secteur
Tablat-Aumale |
Aumale-Secteur
Tablat-Aumale |
Aumale-Secteur
Tablat-Aumale |
Aumale-Alger
M.C.-Boufarik |
|
1
h 15 |
0
h 25 |
1
h 00 |
0
h 50 |
1
h 30 |
|
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25/02/1958 |
1049 |
|
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|
Aïn
Boucif-Blida |
|
2 h 30
de nuit avec mise en place |
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25/02/1958 |
1049 |
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Boufarik-Francis
Garnier-Tenes-Boufarik |
Francis
Garnier-Secteur OPS Tenes |
Francis
Garnier-Secteur OPS Tenes |
4 h 05
de mise en place |
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3
h 10 |
0
h 10 |
1
h 15 |
0
h 25 |
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EVASAN
de nuit
(Pour découvrir le récit,
clic sur la photographie) |
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A la 2/57, cette escadrille un peu exceptionnelle au sein de laquelle j'ai eu la chance de vivre, de 1957 à 1959, les moments les plus exaltants de mon existence,
il n'y avait pas de notion de supériorité, officiers et sous-officiers se reconnaissaient naturellement dans leurs fonctions respectives.
Au sol, c'étaient les officiers qui s'occupaient au mieux de l'organisation administrative et de la bonne ambiance, en vol, c'étaient les sous-officiers qui tenaient les commandes et étaient responsables des missions qui leur étaient confiées.
Dans les deux cas, c'étaient les compétences qui étaient reconnues, et non le grade. De même, mécaniciens et pilotes se respectaient naturellement sans notion de supériorité.
En ce qui concerne les vols, un certain nombre d'entre nous, notamment les jeunes célibataires un peu fous qui découvraient les possibilités d'une superbe monture se disputaient les prises d'alerte.
Il est évident que les quelques pilotes qui avaient charge de famille leur laissaient volontiers la place, plus spécialement pour les missions de nuit.
Entre équipages, nous nous racontions plutôt nos erreurs que nos exploits, c'est ainsi que nous avions acquis une certaine maîtrise du vol de nuit.
La procédure était toujours la même : le premier pilote passait aux OPS pour prendre les coordonnées de l'objectif et la fréquence sur laquelle nous devions contacter les troupes au sol ;
pendant ce temps, le second pilote et le mécaniciens mettaient l'appareil en route.
Le second pilote s'occupait du décollage pendant que le premier pilote calculait le cap et le temps de vol pour rejoindre une DZ balisée par 4 boites de conserve pleines de sable imbibées d'essence,
et souvent situées à plus d'une heure de vol.
Les risques que nous affrontions ensemble avaient créé entre nous, pilotes
ou mécaniciens, officiers ou sous-officiers,
une amitié qui se prolonge encore, 60 ans plus tard, entre les survivants.
Commentaire
de Claude Jacquet (21-09-2018)
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La fin du
MN 179 :
Le crash du H19 179 Mike Novembre dans
la région de Tablat le 31 mai 1958.
Mise en place du H19 179 pour transports de fret sur une DZ en
montagne 1800m ; Toute la matinée les rotations se succèdent et 1500
kg de vivre sont acheminés vers les troupes au sol.
En fin de matinée on charge 300kg de munitions dans le cargo, la DZ
est légèrement en pente, le pilote embraye le rotor, sélection des
magnétos en puissance, je signale au pilote que tout est OK.
Décollage en stationnaire l'appareil commence è vibrer et danse sur
son train arrière, c'est une résonance au sol, le pilote décide de
poursuivre le décollage, à 1 m du sol je saute du cargo, ce qui
allège l'appareil qui plonge dans le trou en sautillant un peu sur
le sol inégal, la prise de vitesse devient problématique malgré la
mise en translation , malheureusement le lourd H19 touche un arbre
et
dans un nuage de poussière se couche sur le côté gauche, le moteur
est en flamme et soudain l'appareil s'enflamme, je cours vers
l'appareil et debout dans le poste de pilotage aidé par l'autre
pilote (Rolland) on sort le second pilote (Buob) qui présente des
brûlures sur le visage et le côté gauche du corps.
Les flammes embrasent tout l'appareil et les munitions commencent à
s'enflammer en faisant un effet de feux d'artifices.
En quelques minutes l'appareil est détruit.
L'équipage du H19 179 :
PCA Lt Rolland
Pilote Sgt Buob ( Brulé )
Mec Nav Sgt Malatier
Encore une fois la solidarité des équipages a été parfaite, d'une
part l'allègement de l'appareil par mon saut à |'e×térieur, et la
course pour voler au secours des pilotes dont l'appareil était en
flamme.
Ce qui faut souligner, ù cette époque les quelques mécaniciens
navigants n'étaient pas nombreux et bien sûr les responsables de la
mécanique nous ont toujours fait confiance malgré nos 19 / 20 ans.
Chaque appareil avait son mécanicien attitré c'est ce qui donné plus
conscience professionnelle et de confiance pour les pilotes qui
avaient besoin dans certain cas de leur savoir et de leur
camaraderie
au sein de |'escadrille 2 / 57.
Récit de Georges Malatier |
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Oh! Quelle nuit...
(Pour découvrir le récit,
clic sur la photographie)
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Le 1074 MC et le Sgt
Schilling (Pour découvrir le récit,
clic sur la photographie) |
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avec les gars de la
Marine...
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Briefing
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Home sweet home...
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ça ne réussit pas à
tout le monde
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Les "bandes son"
d'époque
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Noël en juillet
(Pour découvrir le récit,
clic sur la photographie)
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Jean-Louis Daroux
au poste de Tifritt
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Ferry et Daroux
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Tizi Ouzou :
Révision des 50 heures, les joies de la pompe à graisse...
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Guy Parthonnaud
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Lieutenant Couzineau
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"Japy"
culture...
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Un pot
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Visite au PC
"ARTOIS"
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avril 1958 -
septembre 1959
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DOTATION |
La dotation
théorique de l'escadrille est de 8 hélicoptères moyens H-19,
la flotte réelle et ses disponibilités en fonction des
livraisons et cessions d'appareils, en particulier le renforcement
dû à la cession des derniers H-19 et HRS-3 de l'EHM
3/57 d'Oran, dissoute le 1er novembre 1958. L'EHM 2/57
perdra elle-même la totalité de ses 9 derniers hélicoptères au
cours des mois d'août et septembre 1959, 5 au bénéfice de la Division
d'Instruction Hélicoptères de la B.E. de Chambéry,
4 à celui du G.S.R.A. 78 de Colomb Béchar.
|
COMMANDEMENT |
L'EHM 2/57
a été successivement commandée par: |
- le
Commandant Sagot, de sa création le 1er août 1955
au 31 mai 1956 |
- le
Commandant Bourdeau, du 1er juin 1956 au 31 octobre
1956 |
- le
Capitaine Chevallier, du 1er novembre 1956 au 31 mai
1957 |
- le
Commandant Le Goff, du 1er juin 1957 au 31 octobre
1957 |
- le
Capitaine Lassus, du 1er novembre 1957 au 14
septembre 1959
|
MISSIONS
OPÉRATIONNELLES
|
1 - Les missions
d'héliportages de commandos ne deviennent plus qu'exceptionnelles
avec le renforcement de l'escadre en hélicoptères lourds; ce ne
seront que des missions d'opportunité pour un objectif limité,
en l'absence de H-34, ou en complément de l'action de ces
derniers. |
2 - Les missions
d'hélitransport
de fret et/ou de passagers pouvant être effectuéesen soutien
d'unités terrestres engagées, héliportées ou non
(ravitaillement en eau et rations, parfois munitions et armement,
courtes liaisons entre P.C. d'opération et unités
déployées...) ou constituer des missions spécifiques de
transport (inspections de commandement, tournées de
personnalités, déplacements de spécialistes, ravitaillement de
postes isolés). Ces missions représentent 31% de l'activité
aérienne strictement opérationnelle de l'unité. |
3 - Évacuations
sanitaires de blessés et/ou malades, le H-19 avec une capacité
d'emport plus élevée (jusqu'à 8 évacués) et une possibilité
de vol de nuit, venant compléter et prolonger l'action de
l'Alouette II dans ce type de missions. |
Ces évacuations
sanitaires peuvent présenter plusieurs aspects: |
-
évacuation sanitaire directe effectuée sur les lieux
d'engagement et permettant de transporter les blessés soit vers
un premier poste de secours, généralement au P.C. d'opération,
soit vers l'hôpital le plus proche, directement ou après un
premier traitement. Quand il n'y a pas d'appareil à proximité du
besoin, il est fait appel à la base-mère de Boufarik, où
l'escadrille maintient un H-19, voire deux, en alerte
permanente de jour et de nuit. |
-
évacuation sanitaire de blessés particuliers très graves, tels
que des crâniens, depuis un centre de traitement primaire ou un
hôpital: Aumale, Miliana, Orléansville, Blida, Tizi Ouzou...
jusqu'à l'hôpital Maillot à Alger, bénéficiant de la
proximité immédiate de l'héliport Marcel Cerdan en bordure de
mer. |
-
évacuation sanitaire relais à partir des terrains de Boufarik
et Maison Blanche à Alger vers l'héliport Marcel
Cerdan, l'hélicoptère H-19 en alerte sanitaire jour et
nuit, assurant le transport des blessés, déposés par avion,
très souvent accompagnés jusqu'à Alger Marcel Cerdan,
par un médecin et/ou un infirmier depuis le terrain d'aviation
origine de l'évacuation. Le personnel médical de la B.A. 142 de Boufarik
peut également assurer ce rôle avec l'assistance d'une
convoyeuse de l'Air, détachée à la 3ème Escadre par le C.O.T.A.M..
L'évacuation relais peut également s'effectuer depuis
l'héliport Marcel Cerdan vers l'aéroport de Maison Blanche,
pour le transort des blessés en traitement à l'hôpital Maillot
d'Alger sur un avion d'évacuation vers la France. |
Ces missions
d'évacuation sanitaire représentent 66% de l'activité aérienne
strictement opérationnelle de l'escadrille |
4 - Très
exceptionnellement, missions de reconnaissance et de poste de
commandement en vol, le ou les observateurs, en cabine cargo,
n'ayant qu'un champ de vision très étroit, comparé à celui
offert par la bulle de l'Alouette II. |
Au total, 40
missions de reconnaissance et/ou de poste de commandement en vol
pour 43h10 de vol strictement opérationnel (moins de 2%) et
l'emport de 78 observateurs.
|
BOUFARIK
- Base-arrière |
L'activité de
l'EHM 2/57 présente un quadruple aspect: |
1 -
assurer la transformation opérationnelle des pilotes formés à
la Division d'Instruction Hélicoptères de la B.A. 725 de Chambéry. |
2 -
maintenir des détachements opérationnels, dont le nombre et la
durée, deviendront plus importants lors du déroulement du plan Challe. |
3 -
effectuer sous le contrôle du GATAC 3 d'Alger et des
Postes de Commandement Air subordonnés, différentes missions d'hélitransport
bau profit des commandants terrestres de zone, de secteur ou
d'unité engagés dans diverses opérations. |
4 -
assurer, avec un, voire deux H-19 en alerte permanente de jour et
de nuit à Boufarik, des évacuations sanitaires directes
sur toute l'étendue du Corps d'Armée d'Alger, ou des
évacuations relais depuis le terrain d'aviation de Boufarik,
devenu la plaque tournante de ce type de mission. Il faut
souligner le soin méticuleux qu'apportaient les membres
d'équipage et les mécaniciens au sol dans la préparation de
leurs appareils pour pallier l'insuffisance des repères au sol et
des dispositifs de guidage pour mener à bien ces missions
d'évacuation de jour et de nuit au-dessus d'un relief tourmenté
et trop souvent par de mauvaises conditions météo.
|
DÉTACHEMENTS
OPÉRATIONNELS |
D'avril à
septembre 1958, en raisondu faible nombre de H-19, de
l'astreinte permanente d'évacuation sanitaire ainsi que des
difficultés à maintenir en disponibilité opérationnelle
certains appareils livrés à la création de l'escadrille en
juillet 1955, les détachements opérationnels, hors de la
base-mère, ne seront que de très courte durée, à l'exception
de deux missions, d'une dizaine de jours chacune, en avril et en
août 1958, à Bir El Ater - Soukiès, à la frontière
algéro-tunisienne, visant à l'expérimentation d'un éclairage
par phare dans la recherche éventuelle d'un franchissement de
nuit de la frontière pour infiltration de rebelles. |
A partir du mois
d'octobre, tout en conservant une activité importante, voire
accrue, en évacuation sanitaire, les H-19 vont être plus
directement associés à l'activité des hélicoptères lourds H-34
de l'escadre depuis leurs terrains de déploiement ou P.C.
opérationnels d'implantation, imposés par le déroulement du
plan Challe et les opérations annexes de grande
envergure: Orléansville, Thiersville, Tizi Ouzou, Azazga, Aïn
Sefra, Djelfa, Bou Saada, Aumale,Tablat, Bourbaki, Damiette,
Sétif,... |
C'est dans les
missions d'hélitransport de personnel et de fret que ne peuvent
assurer les véhicules terrestres dans les zones montagneuses de
l'Ouarsenis et de Grande Kabylie que le H-19
justifiera à nouveau le surnom de "mule" qui lui avait
été attribué par ses premiers utilisateurs américains en Corée.
|
ACTIVITÉ
OPÉRATIONNELLE GLOBALE |
Du 1er avril
1958 au 14 septembre 1959, l'EHM 2/57 effectue 5297 heures 15 de
vol, soit 41 heures 30 par appareil et par mois, taux d'activité
remarquable, compte tenu des difficultés de maintenance. |
Sur ce total
sont consacrées: |
- 454
heures 15 (8,6%) aux essais et servitudes. |
- 812
heures 25 (15,3%) à l'entraînement opérationnel des pilotes, un
accent particulier étant porté au vol sans visibilité et au vol
de nuit. |
- 1023
heures 30 (20%) aux mises en place opérationnelles (et retour),
les déplacements du Grand Sud: Djelfa, Aïn Sefra, Bou Saada
étant très couteux en potentiel aérien. |
- 3007
heures15 (56%) en vol strictement opérationnel dont: |
927 heures 15 pour les 1043 hélitransports de 2617 passagers
et 927,15 t. de fret |
1996 heures 40 pour les 1807 évacuations sanitaires (dont 714
relais) de 2854 blessés, 227 malades et 10 morts. |
- 38
heures 35 pour les 18 héliportages de 182 commandos. |
- 43
heures 10 pour les 40 reconnaissances à vue et postes de
commandement en vol. |
Il faut noter
que les 2/3 de l'activité strictement opérationnelle ont
été effectués lors des évacuations sanitaires et que 30%
de celles-ci ont été accomplies de nuit dans des
conditions d'exécution souvent fort difficiles, voire
dangereuses.
|
BILAN AÉRIEN
GLOBAL EN ALGÉRIE |
Depuis sa
création le 1er août 1955, sur la Base aérienne 142 de Boufarik,
l'Escadrille d'Hélicoptères Moyens 2/57 y restera stationnée
jusqu'à sa dissolution le 15 septembre 1959, au sein du Groupe
Mixte d'Hélicoptères 057 jusqu'au 1er novembre 1956, puis de
l'Escadre d'Hélicoptères n°3 devenue la 3ème Escadre
d'Hélicoptères. |
Pendant ces
quarante neuf mois et demi d'activité aérienne en Algérie,
l'E.H.M. 2/57 aura effectué 14150 heures de vol pour: |
-
l'héliportage de 24778 commandos |
- l'hélitransport
de 7506 passagers et 603 t. de fret |
-
l'évacuation sanitaire de 4757 blessés, 368 malades et 105
morts.
L'unité aura dû déplorer la mort d'un
pilote et les blessures heureusement légères de sept membres
d'équipage dont l'un atteint par tir rebelle; elle aura subi la
destruction totale de sept de ses appareils.
|
|
|
IPSA Sabine d'Ornant
|
|
Sgt Buob
IPSA Sabine d'Ornant
|
|
?
Sgt Voinier
IPSA Conant
|
|
IPSA Marie-Thérèse
Chabanne
Lt médecin Blanchet
|
|
IPSA Marie-Thérèse
Chabanne
|
|
IPSA Chantal
Jourdy Cne
Lassus |
|
|
Alger Bab
el Oued DZ Marcel Cerdan
|
|
Daroux,
Malatier,
Fournier
DZ Marcel Cerdan
|
|
DZ Marcel Cerdan et Notre Dame d'Afrique |
|
Hôpital
Maillot |
ÉVACUATIONS
SANITAIRES PARTICULIÈREMENT REMARQUABLES |
|
Date |
n° H.19 |
Poste |
Grade |
Patronyme |
Trajet |
Durée |
Nb
blessés |
04/04/1958 |
603 |
|
|
|
Boufarik-L'Arba-Alger
M.C.-Boufarik |
Boufarik-Sakamodi-Alger
M.C.-Boufarik |
Boufarik-Tizi
Ouzou-Alger M.C.-Boufarik |
dont
2 h 15 de nuit
|
|
|
|
06/04/1958 |
603 |
|
|
|
Boufarik-Masqueray-Aumale |
Aumale
PC-DZ OPS-PC OPS |
PC
OPS-Boufarik |
.
|
|
|
|
26/04/1958 |
948 |
|
|
Jacquet |
Noilhetas |
Enselme |
|
Boufarik-Aïn
Boucif-Aumale-Tablat |
Tablat-Paul
Cazelles-Damiette-Boufarik |
. |
. |
|
|
|
04/05/1958 |
957 |
|
|
|
Teniet-DZ
OPS-Orléansville-Teniet |
Teniet-DZ
OPS-Orléansville-Teniet |
Teniet-Orléansville-DZ
OPS-Orléansville |
. |
|
|
|
05/05/1958 |
603 |
|
|
Aubert |
Perrozet |
Oustrières |
|
Boufarik-DZ
OPS-Médéa |
Médéa-DZ
OPS-Médéa |
. |
. |
|
|
|
14/05/1958 |
177 |
|
|
|
Boufarik-SO
Blida-Alger |
Alger-SO
Blida-Alger_Boufarik |
. |
. |
|
|
|
30/05/1958 |
603 |
|
|
Voinier |
Noilhetas |
Oustrières |
|
Orléansville-Secteur
OPS-Orléansville |
Orléansville-Molière-Orléansville |
Orléansville-Molière-OPS
Orléansville |
Orléansville-Molière-OPS
Molière-Orléansville |
|
2
h 25 |
1
h 35 |
2
h 15 |
1
h 50 |
|
|
13/07/1958 |
182 |
|
|
|
Iril-Ali-Secteur
OPS |
Akbou-Sétif |
Secteur
OPS-Iril-Ali |
Iril-Secteur
OPS Iril |
|
0
h 10 |
1
h 20 |
0
h 15 |
0
h 25 |
|
|
17/07/1958 |
1049 |
|
|
|
Boufarik-Fort
National |
Tizi
Ouzou-Alger-Boufarik |
. |
dont
2 h 55 de nuit |
|
|
|
21/07/1958 |
1049 |
|
|
|
. |
Boufarik-Teniet-El
Hal-Alger-Boufarik |
. |
dont
3 h 55 de nuit |
|
|
|
15/08/1958 |
1049 |
|
|
|
Boufarik-Secteur
Montennote-Alger M.C. |
Alger-Boufarik |
. |
dont
3 h 15 de nuit |
|
|
|
18/10/1958 |
409 |
|
|
|
. |
Uzes-Le
Duc-DZ OPS-Thiersville |
Uzes-Le
Duc-DZ OPS-Thiersville |
. |
|
|
|
17/11/1958 |
623 |
|
|
Douillard |
Schilling |
Parthonnaud |
|
. |
DZ
OPS-MY 84-Alger |
DZ
OPS-MY 84-Alger |
. |
. |
|
|
|
30/12/1958 |
623 |
|
|
Douillard |
Couzineau |
Parthonnaud |
|
. |
Tizi
Ouzou-DZ OPS-Tizi Ouzou |
N
250-Tizi Ouzou |
dont
0 h 45 de nuit |
|
|
|
31/12/1958 |
603 |
|
|
|
Nelsonbourg-MY
10-Berrouaghia |
Berrouaghia-Médéa |
Médéa-Alger-Boufarik |
dont
1 h 25 de nuit |
|
|
|
|
31/12/1958
01/01/1959
|
182 |
|
|
Jacquet |
Aragnouet |
Saumoneau |
|
Berrouaghia-MY
10-Alger |
Berrouaghia-MY
10-Damiette |
Nelsonbourg-Damiette |
Nelsonbourg-MY
10-Damiette |
Berrouaghia-MY
10 |
Berrouaghia-Alger |
dont
2 h 10 de nuit |
|
2
h 10 |
1
h 10 |
0
h 20 |
0
h 55 |
0
h 35 |
0
h 55 |
. |
|
|
06/01/1959
07/01/1959
08/01/1959
|
623 |
|
|
Daroux |
Couzineau |
Parthonnaud |
|
DZ
OPS-NY 36-Tizi Ouzou |
DZ
OPS-NY 36-Tizi Ouzou |
Tizi
Ouzou-NY 07-Alger-Tizi Ouzou |
Tizi
Ouzou-NY 07-Alger-Tizi Ouzou |
Michelet-Tizi
Ouzou |
Tizi
Ouzou-Alger |
NY
35-Tizi Ouzou |
Tizi
Ouzou-Port Gueydon-Tizi Ouzou |
Tizi
Ouzou-Alger |
NY
07-Tizi Ouzou |
NY
18-Tizi Ouzou |
dont 3
h 05 de nuit |
|
0
h 15 |
0
h 30 |
1
h 55 |
1
h 30 |
0
h 15 |
0
h 55 |
0
h 15 |
1
h 40 |
1
h 00 |
0
h 50 |
0
h 25 |
. |
|
|
12/01/1959 |
1074 |
|
|
|
. |
Port
Gueydon-NY 49-Tizi Ouzou |
Port
Gueydon-Tigzirt |
. |
|
|
|
19/03/1959 |
181 |
|
|
|
. |
Zenina-Djelfa |
MW
57-PC OPS |
. |
|
|
|
26/03/1959 |
408 |
|
|
|
. |
KX
88-KX 6829-Orléansville |
Molière-KX
99-Orléansville |
. |
|
|
|
26/03/1959
28/03/1959
|
181 |
|
|
|
PC
MX 01-Bou Saada |
PC
MX 11-Bou Saada |
DZ
OPS-PC OPS |
PC
OPS-Bou Saada |
DZ
OPS-Bou Saada |
DZ
OPS-Bou Saada |
DZ
OPS-PC OPS |
DZ
OPS-Bou Saada |
DZ
OPS-Aïn Dis-Bou Saada |
DZ
OPS-Bou Saada |
dont
1 h 50 de nuit |
|
0
h 35 |
0
h 30 |
0
h 30 |
0
h 30 |
0
h 35 |
0
h 20 |
0
h 20 |
0
h 40 |
1
h 00 |
0
h 55 |
. |
|
|
28/03/1959
29/03/1959
|
177 |
|
|
|
MW
55-PC OPS |
MW
55-PC OPS |
MW
55-PC OPS |
MW
55-PC OPS |
MW
55-PC OPS |
MW
55-PC OPS |
PC
OPS-Bou Saada |
|
0
h 20 |
0
h 25 |
0
h 55 |
0
h 20 |
0
h 25 |
1
h 00 |
0
h 50 |
|
|
01/04/1959
02/04/1959
|
177 |
|
|
|
PC
LX 19-KY 71-Orléansville |
PC
LX 19-LX 79-KY 71-Orléansville |
PC
LX 39-KY 71-KY 74-Orléansville |
Orléansville-Ras
Ekarn-KX 87-Orléansville |
PC
KX 71-KX 72 |
Molière-LX
08-LX 79-PC OPS |
Molière-Orléansville |
dont
1 h 30 de nuit |
|
1
h 00 |
1
h 15 |
0
h 55 |
1
h 30 |
1
h 05 |
1
h 15 |
0
h 40 |
|
|
|
27/04/1959 |
181 |
|
|
|
Molière-KX
88-Molière |
Molière-KX
88-Orléansville |
Molière-KX
79-Orléansville |
. |
|
|
|
29/04/1959 |
957 |
|
|
|
Tizi
Ouzou-MY 69-Tizi Ouzou |
Tizi
Ouzou-MY 69-Tizi Ouzou |
. |
. |
|
|
|
21/05/1959 |
623 |
|
|
Jacquet |
Durin |
Parthonnaud |
|
MY
02-MY 00-Damiette |
MY
02-MY 00-Damiette |
MY
02-MY 00-Damiette |
. |
|
|
|
30/05/1959 |
408 |
|
|
|
Secteur
de Tizi Ouzou Grande Kabylie |
PC
OPS-DZ OPS-PC |
4
rotations |
dont
1 h 40 de nuit |
|
|
|
05/06/1959 |
181 |
|
|
|
Secteur
de Damiette |
PC-DZ
OPS-Alger |
PC-DZ
OPS-Blida |
. |
|
|
|
24/07/1959 |
408 |
|
|
|
. |
MU
19-Djelfa |
PC
OPS-DZ OPS-PC OPS |
. |
|
|
|
20/08/1959 |
181 |
|
|
|
MY
51-MY 52-MY 51 |
MY
51-MY 52-MY 51 |
MY
52-Aumale |
MY
52-Aumale |
Aumale-Alger-Boufarik |
dont
2 h 35 de nuit |
|
0
h 10 |
0
h 10 |
0
h 25 |
0
h 45 |
1
h 15 |
. |
|
|
24/08/1959 |
181 |
|
|
|
MY
18-MY 64-MY 18 |
MY
18-MY 64-MY 18 |
MY
18-Tizi Ouzou |
Tizi
Ouzou-Alger |
Tizi
Ouzou-Alger |
dont
2 h 30 de nuit |
|
2
h 05 |
1
h 25 |
1
h 35 |
0
h 50 |
0
h 50 |
|
|
|
|
|
|
|
|
Réparation à Djelfa.
|
|
Douillard et son équipe...
|
|
"On the road again, again..."
|
|
A l'ombre de "l'éléphant joyeux"
|
|
"Artaban"
|
|
Tout a une fin...
|
|
C'est fini, retour des
H-19 à Blida.
|
|
Le repas de
dissolution...
|
|
"ELEPHANT JOYEUX"
est bien triste... |
|
|
|
|
|
Lt Couzineau
Cne Lassus
Lcl Chantier
|
|
|
|
|
L'aventure des "petits bidons" continue !... |
la conduite en vol du Ltt
Mercier, de Blida à Colomb Béchar, via Orléansville, Bou Ktoub et
Méchéria. Ils arrivent |
Le 27
novembre 1959, 5 h-19 portant les n° 181, 1049, 1074, 1085 et 1108
font mouvement, sous la conduite en vol du Ltt Mercier, de Blida à
Colomb Béchar, via Orléansville, Bou Ktoub et Mecheria. ils arrivent
à destination le 29 novembre, pour unhe prise en compte par le
Groupe Saharien de Reconnaissance et d' Appui 78 (G.S.R.A. 78) début
décembre
|
Ils sont rejoints par deux nouveaux H-19 n° 1084 et 1087 le 27
janvier 1960, puis par un huitième et dernier appareil n° 623 le 28
mars 1960. L'escadrille, qui n'a ni appellation, ni numéro
d'identification propre, reste intégrée au GSRA 78 jusqu'au 31
décembre 1960, puis à la 2ème Escadre d'Hélicoptères d'Oran la Sénia
jusqu'à sa dissolution le 31 mai 1961. |
|
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Page mémorielle établie par Gérard
Finaltéri avec la participation active des anciens de
l'escadrille:
Yves Sagot, Bernard Voinier, Claude
Jacquet, Norbert Huby, Jean-Louis Daroux, Robert Seznec,
François Coupard, Jean-Marie Perrin, Georges Malatier, ... |
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