Commandos de
l'Air
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Origine
et filiation
De 1937, année de création des
Groupes d'Infanterie de l'Air 601 et
602
en passant par 1956 la création des Commandos de
l'Air et en 2007 de la Brigade Aérienne des
Forces de Sécurité et d'Intervention,
de nombreuses péripéties accompagnent la vie de ces
fantassins nommés aussi "Fuscos"
(fusiliers commandos), toujours au plus près des autres
unités de l'armée de l'air et en particulier depuis les
années 1950 des unités d'hélicoptères. |
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Les 1er avril 1937
et 1er octobre 1937, création des 601e et 602e
Groupes d'Infanterie de l'Air (GIA) basés
respectivement à Reims et à Baraki près d'Alger.
Le 25 août 1940, les deux groupes sont dissous à
Maison-Carrée, près d'Alger.
Le 10 avril 1941, la 1re CIA de l'Armée de l'air
produit la 1re Compagnie Parachutiste,
affectée à l'Armée de terre, qui deviendra pour sa part le
2e RCP.
En juillet 1941, la commission d'armistice autorise la
formation de la Compagnie d'Infanterie de l'Air
n°1 à Oued-Smar, base de Maison-Blanche près
d'Alger, à partir d'effectifs des deux GIA dissous. |
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Le 1er février 1943, la CIA
n°1 devient le Bataillon de Chasseurs
Parachutistes n°1 avec quatre
compagnies.
Le 1er juin 1943, le BCP n°1 devient le
1er RCP qui comprend bientôt dix compagnies
réparties en un état-major et deux bataillons.
Le 1er janvier 1945, constitution de son 3e
Bataillon à base de FFI volontaires.
Le 30 juin 1948, l'unité déjà en Indochine depuis
janvier 1947, disparaît en tant que régiment. Les
trois bataillons formant corps interviennent alors
individuellement
durant toute la guerre d'Indochine.
Le 1er septembre 1955, le 1er RCP est reformé
à Philippeville (Algérie) à partir de son premier
bataillon et d'éléments du 1er RHP (Régiment
de hussards parachutistes).
Il intègre la 10e DP en 1956 puis est
transféré, en 1960, à la 25e DP.
Le
1er RCP
garde en héritage de tradition "Air", le Charognard.
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En novembre
1943, deux bataillons spécialisés sont formés : le
3e Bataillon d'Infanterie de l'Air (3e BIA)
sous le commandement du capitaine Pierre
Château-Jobert,
surnommé "Conan" , et le 4e BIA dirigé par le
commandant Pierre-Louis Bourgoin
surnommé « le manchot ». Ces deux unités de
parachutistes français sont intégrées au sein du
SAS,
commandée par le général Roddy McLeod
(remplaçant de David Stirling,
capturé) sous les dénominations respectives de 3rd
SAS (3e RCP) et 4th SAS (2e RCP).
En septembre 1955, sont créées
les Bataillons de Garde de l'Air (BGA) ;
initialement au nombre de trois, six BGA seront
constitués6 : du Bataillon de Garde de l'Air 01/541
au BGA 06/541.
En 1956, ces Bataillons de Garde de l'Air sont
absorbés par les Demi-brigades d'infanterie de l'air
(DBIA), qui regrouperont environ dix mille
fusiliers de l'air. Au nombre d'une dizaine
(DBIA 91/541 à DBIA 96/541), dénommées finalement
Demi-brigades de fusiliers de l'air (DBFA) : DBFA
546 (Blida), DBFA 547 (El Biar), DBFA 531 (L'Arba),
DBFA 532 (Saint-Denis du Sig)
et DBFA 533 (La Chiffa).
Les DBFA sont dissoutes au début de l'année 1957.
Le 15 mai 1956, création des commandos 10.541,
20.541, 30.541, 40.541 et 50.541
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Au début de l'année
1956, la France se trouve engagée dans une forme nouvelle de
conflit sur le territoire algérien : la guérilla. Conscient
des capacités nécessaires pour mener
cette nouvelle sorte de guerre et voyant les possibilités
que peuvent apporter les hélicoptères dans ces engagements
d'un nouveau type, le général de Maricourt,
commandant l'Armée de l'air
en Algérie, propose un nouveau concept d'action pour les
troupes aériennes qu'il résume par la formule : « il est
plus facile à un oiseau de marcher qu'à un serpent de voler
».
Il s'agit d'armer les hélicoptères qui auront à transporter
des hommes capables d'interventions rapides. Ces combattants
doivent être des soldats de l’Armée de l’air.
L'idée du général de Maricourt ayant été
retenue après de longues interrogations, l'Armée de l'air
crée le 12 mars 1956 une première unité d'infanterie de
l'air de type commando.
Ainsi, le 15 mai 1956, l'instruction no 6168/EMAA/1, signée
du général Jouhaud, major général de l'Armée
de l'air, porte-t-elle création du commando 10.541
(futur commando parachutiste de l'air n° 10 ou CPA 10) et
celle du commando 20.541 (futur commando parachutiste de
l'air n° 20 ou CPA 20). Le CPA 10 est commandé par le
capitaine Albert-Charles Meyer, entre 1956 et 1958.
La numérotation « 541 » est celle attribuée par l'Armée de
l'air aux unités affectées au maintien de l'ordre en Afrique
française du Nord (AFN). L'instruction no 6969/EMAA/1 du 25
juillet 1956 porte création du commando 30.541 (futur
commando parachutiste de l'air n° 30). En 1957, sont créés
le CPA 40 puis le groupement des commandos parachutistes de
l'air 00/541 (G.C.P.A. 00/541). Enfin, en 1959, est créé le
CPA 50, issu d'un commando expérimental mis sur pied en
l'année précédente.
Chaque commando, destiné à être transporté par hélicoptère
et à combattre au sol, est composé d'une centaine d'hommes.
Il est articulé en un certain nombre d'éléments simples de
cinq ou six hommes qui constituent l'équipe. Le groupe de
commando est formé, quant à lui, de deux équipes, ce qui
correspond au chargement de deux hélicoptères H-19 ou d'un
hélicoptère H-34. La section de commando est constituée de
quatre équipes : deux équipes de commandement et feu — avec
l'officier chef de section à la tête de l'une d'elles — et
deux équipes de commandos.
Les cinq commandos
ainsi créés sont actifs durant toutes les opérations en
Algérie, avec les indicatifs : « Martel » pour le 10, «
Manoir » pour le 20, « Maquis » pour le 30
et « Maxime » pour le 40 (qui porte aussi l'indicatif «
Attila », choisi par les hommes).
Le 1er mars 1960, le lieutenant-colonel Maurice Émery
remplace le Lcl François Coulet, à la tête des
commandos parachutistes de l'air.
Au moment du putsch des généraux, le « 40 »
rallie les putschistes8 ; le « 10 » et le « 20 » sont alors
en opérations. Le « 30 » et le « 50 » restent à disposition.
Néanmoins, l'ensemble des commandos parachutistes de l'air
sont dissous à la suite de la tentative de putsch.
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Après la guerre, l'Armée de l'air crée
les unités de fusiliers commandos de l'air, pour assurer la
protection des bases aériennes et des points sensibles « air
».
L'escadron des fusiliers commandos et d'intervention 02.318
prend le relais du CCPA 50.541 et est installé sur la
base aérienne 726 Nîmes.
Le 30 septembre 1969, jour de la
Saint Michel, il reçoit à son tour la garde du drapeau des
commandos parachutistes de l'air.
Le GFCA (groupement des fusiliers commandos de l'air)
est créé à Nîmes, le 9 juillet 1976.
Le GFCA comprend « l'escadron de protection et
d'intervention » (EPI), ainsi que « l'escadron de formation
des fusiliers commandos et des maîtres-chiens » (EFFC-MC).
Le 10 juin 1992, les « forces spéciales » sont créées.
Entre 1994 et 1999, s'organisent alors les commando
parachutiste de l'air n° 10, commando parachutiste de l'air
n° 20 et commando parachutiste de l'air n° 30 : soit en
abrégé,
« CPA 10 », « CPA 20 » et « CPA 30 ».
Les fusiliers commandos de l'air sont affectés soit en «
escadron de protection » (EP, en abrégé), soit dans les
unités dites « commando parachutiste de l’air » (CPA, en
abrégé).
Les EP participent à la protection des points sensibles et
des bases de l'air.
Les CPA pratiquent des missions communes, mais également des
tâches spécialisées. Ces troupes de grande valeur
contribuent aux opérations de l'Armée de l'air et aux
opérations spéciales.
En 2007 création de la Brigade Aérienne des
Forces de Sécurité et d'Intervention,
Les unités actuellement en activité sont les escadrons de
protection rattachés à la Brigade Aérienne des Forces de
Sécurité et d'Intervention ;
et depuis le 1er
septembre 2020: Brigade des Forces Spéciales
Air
les unités dites « commando parachutiste de l'air » au
nombre de trois :
Les missions communes des unités « commandos parachutistes
de l’air » sont les suivantes :
la mesure « Mousquetaire », qui vise à renforcer la
protection d'un site de déploiement de forces armées en
métropole ;
la mesure « Rapace », qui vise à mettre en place hors
métropole une force d'intervention et de protection en vue
d'implanter une base aérienne projetée ;
la mesure « SATER » (pour « sauvetage aéroterrestre
»), de sauvetage d'un équipage en difficulté par un groupe
de commandos aérolargués ou aéroportés ;
la mesure « TACP » (pour « tactical air control party
»), qui utilise une équipe composée de cinq personnes, dont
un contrôleur avancé, pour faciliter l'emploi de l'arme
aérienne
dans le cadre de l'appui feu rapproché;
la mesure « RTPA » (pour « reconnaissance de terrains
pour poser d'assaut »), qui utilise une équipe pour
reconnaître un terrain sommaire en vue de faire poser un
avion de la gamme
tactique ; cette équipe a la charge d’effectuer des mesures
de dureté du sol à l'aide d'un pénétromètre à chocs
(instruction réalisée par le 25e régiment du génie de l'air,
référent dans
le domaine) de baliser le terrain tout en assurant une
sécurisation, et de guider l'avion dans son approche finale.
;
la mesure « RESAL » (pour « recherche et sauvetage
aérolargué »), est une mission de récupération d'un équipage
qui serait éjecté en zone montagneuse où l'emploi de
l'hélicoptère
comme moyen de mise à terre n'est pas possible du fait de
l'altitude, du relief ou de la végétation ; l'équipe est
larguée à haute altitude depuis un avion tactique et se pose
à proximité de la position de l'équipage ; cette mission
nécessite la présence de personnel capable de médicaliser
l'équipage en cas de blessures.
Les missions spécifiques des CPA
La mesure
« RESCo » (pour « recherche et sauvetage
au combat ») ; en cas d'éjection d’un équipage
de pilotes en zone hostile, un groupe de
récupération au sol est envoyé par hélicoptère
afin de récupérer l'équipage dans la zone ; il
s'agit d'une opération aérienne combinée de
grande envergure qui peut demander la
participation de plusieurs dizaines d'aéronefs
afin de sécuriser l'espace aérien par des avions
de défense aérienne et de sécuriser au sol la
zone proche du lieu d'éjection par des avions
d'appui ; la présence d’avions radars AWACS et
d'avions ravitailleurs Boeing C135 FR est aussi
nécessaire ; cette mission implique également
d'avoir au sein des équipes du personnel capable
de médicaliser l'équipage si nécessaire ;
actuellement, le CPA n° 30 est pôle
d'excellence « RESCo », il est
responsable de la formation et de l'entraînement
des équipes dans ce domaine.
le CPA n° 20 détient également cette
capacité. |
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Les mesures « MASA » (pour « mesures actives de
sûreté aérienne ») ; à bord d’hélicoptères où sont embarqués
des tireurs d'élite, une équipe a pour objectif
d'intercepter un éventuel aéronef à basse vitesse (avion
d'aéroclub, U.L.M., hélicoptère, etc.) dont la trajectoire
peut le conduire dans une zone interdite, de l'arraisonner
sur ordre de la Haute autorité de la défense aérienne,
éventuellement de le détruire sur ordre du gouvernement ;
ainsi, les équipes « MASA » participent à la sécurité
lors de sommets des chefs d'État, de sommets internationaux
de ministres ou de grandes manifestations publiques.
Le CPA n°20 est pôle
d'excellence « MASA », il est responsable de la
formation et de l'entraînement des équipes ;
le CPA n° 30 détient
également cette capacité.
Le CPA n° 10 est une unité d'intervention
principalement mise au service du Commandement des
Opérations Spéciales (COS) ; il détient des capacités
importantes dans les domaines du renseignement et des
opérations de type commando, ses missions ont pour principal
objectif de faciliter l'engagement des moyens aériens dans
la profondeur ; il est spécialisé dans la désignation
d'objectifs et le guidage laser des munitions ainsi que dans
la reconnaissance, la saisie et la remise en œuvre de zones
aéroportuaires.
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Bref, nous sommes inséparables... |
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Que ce soit avec la
22ème escadre basée à Oran |
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ou la 23ème escadre
basée à La Réghaïa |
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jusqu'à aujourd'hui
avec l'escadron 01/067 "Pyrénées" dans les "OPEX" |
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D'abord en
Algérie...
"Les premières expériences de
tireurs et mitrailleurs sur hélicoptère moyen H-19
avaient bénéficié de la présence sur la base
aérienne de Boufarik de Commandos de l'air qui, embarqués
dans le cargo, pouvaient dispenser l'appui-feu de leurs
armes automatiques individuelles pour le traitement éventuel
de présence hostile sur la zone de poser des héliportages,
voire la poursuite et la neutralisation des fuyards.
Le Col Félix Brunet qui avait suivi et
participé à ces essais au cours de sa transformation
opérationnelle au sein du G.M.H. 057 à Boufarik, avant de
prendre le commandement de l'escadre d'Oran le 1er novembre
1956, se fit détacher des commandos de l'air pour servir de
tireurs à bord de son premier H-34 armé, doté d'un canon de
20mm et de 2 mitrailleuses de 12,7mm. D'où une première
équipe dès l'été 1957, composée des sergents de Cruz,
Potel,
Ferry, Seube et du 2ème classe
Monge, ces deux derniers
étant remplacés ultérieurement par le sergent Graffin et
caporal chef Conrad.
Le H-34 armé "Pirate"
devenait opérationnel.
Au début du deuxième trimestre
1959, le nombre des H-34 armés augmente dans les deux
escadres mais le
Commandement du Groupe des Commandos Parachutistes de l'air
(G.C.P.A.) se refuse à un détachement plus important. Il est
alors fait appel à des "mitrailleurs" engagés ou appelés,
recevant une courte formation avant d'être transformés
opérationnellement sur le "tas" par les sergents commandos
de l'air servant de moniteurs, qui furent
engagés progressivement tant au cours des opérations
héliportées liées au plan Challe qu'à celles se déroulant
dans le Grand Sud dans les secteurs de Mechéria, Aïn Sefra
et Colomb Béchar."
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Puis c'est
l'aventure du Tchad... |
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1969 en renfort du
régiment d’infanterie de marine stationné sur cet
immense territoire, les légionnaires parachutistes du 2 °
R.E.P. sont déployés. De son côté l’Armée de l’air
positionne sur la base aérienne de Fort – Lamy des
avions de transport Nord 2501 avec un Transall C160 en
détachement et des hélicoptères : Alouette 2 ,
Sikorski H34 cargos et armés . A cette composante aérienne
s’ajoutent une escadrille d’avions de type Skyraider AD4
et des Douglas DC3 de la ‘’ Tchadienne ‘’.
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Bernard
Lart*, un des 15 commandos de l’air qui ont assuré cette mission de tireur canon au Tchad
*(auteur de
"Sicut
Aquila")
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Le commandant des
éléments français - Général de l’Armée de terre (indicatif
radio : Soleil.) - fort de son expérience des "djebels" ,
engage au côté de l’A.N.T. (Armée Nationale Tchadienne)
cette force aérienne dans toutes les opérations.
Le détachement
d’intervention héliporté (D.I.H.) avec ses deux H34 armés de
canons de 20 mm dénommés ‘’ Pirate ‘’ servis par les
Sergents-chefs Bruno, Caillaud ,
Choquet et Lopez jouent ‘’
Police - Secours ‘’ dans tous les ‘’ accrochages ‘’.
Mais les
possibilités extraordinaires de l’hélicoptère ne sont pas
sans limite, l’étendue et les conditions météorologiques de
ce pays posent d’énormes problèmes d’autonomie à nos
voilures tournantes. La mise en place d’une base avancée à
Mongo, grosse bourgade au centre du pays, est décidée ;
ainsi que la constitution de dépôts de barils de carburant
stockés dans les postes isolés tenus par l’A.N.T .
Après plusieurs mois de situations où le pire côtoie le
cocasse , nos quatre braves tireurs ( 2 blessés ) ,
s’aperçoivent que leur statut administratif et financier ne
prend pas en compte le fait qu’ils font partie intégrante de
l’équipage d’un hélicoptère volant au-dessus d’un territoire
hostile , selon la terminologie du ‘’R.i.s.a.c. ‘’.
Les demandes,
les différentes démarches restent vaines et nos quatre
titulaires, au carnet de vol bien noirci , sont remplacés
par leurs voisins de soute : les mécaniciens - naviguant…
Ce qui ne plaît guère à ces derniers, ces excellents
techniciens sont plus attirés par les futurs postes de ‘’
mécanonav. ‘’ en équipage de C160 Transall en plein devenir
(à l’époque) que d’être titulaires pendant neuf mois d’un
bouton poussoir de détente à 1500 pieds d’altitude ! D’où un
certain malaise et peu d’empressement.
D’autre part les unités de l’Armée de Terre française sont
retirées et ne participent plus aux opérations offensives ,
l’Armée tchadienne restructurée et réarmée est sur le ‘’
terrain ‘’ avec l’appui aérien de la Tchadienne et de la
composante française – avions , hélicoptères - du Groupe
Mixte de Transport 059 ‘’ Orléans ‘’.
Un officier de
l’état – major du C.O.T.A.M. , se souvenant qu’il avait
largué depuis le Nord 2501, des aviateurs parachutistes à
béret du côté de Nîmes , prend contact avec le commandement
de l’E.F.C.I. (10) en vue d’obtenir le détachement de
personnel pour assumer la fonction ‘’ tireur sur H34 Pirate
‘’.
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En ces
premiers
jours de Mai 1972 où, après le Mistral , le soleil réchauffe
les tôles ondulées des bâtiments préfabriqués du "ranch",
l’ordre - serré des sections d’apprentis ‘’ fusco -T9 ‘’
avec ses vocalises n’arrive pas à cacher une certaine
fébrilité . En effet, il circule de bouche à oreilles dans
les couloirs et salles cadres des ‘’mécanoel ‘’, l’annonce
d’un message demandant des volontaires ‘’ tireurs ‘’ au
Tchad.
Enfin, pour la première fois, les ‘’ fuscos. ‘’ sont
demandés en opération extérieure !
Vingt six sous-officiers s’inscrivent dans la première heure
- l ’esprit commando -fait de volontariat immédiat-, a
survécu. L’effectif demandé étant de quatre avec relève au
bout de trois mois, le Commandant
Ciappa
décide que chaque contingent sera composé de deux ‘’anciens
‘’ et de deux ‘’jeunes‘’.
En Juillet
1973 :
- l’ Armée de
l’air se dégage de ce genre d’opération avec ses vieilles
voilures tournantes d’origine U.S , pour un concept nouveau
d’intervention sur le continent africain - Transall C160 en
P.C. volant + Breguet Atlantic en détection + K.C.135 en
ravitailleur en vol + Jaguars en attente de frappes ciblées
-
- l’A.L.A.T.
désire ardemment étrenner ses hélicoptères neufs, de type
Puma S.A.330, en dehors des mornes plaines de Mourmelon ,
Suippes et autres Champs... Elysées .
Le dernier contingent, de ‘’ fuscos.
‘’ tireurs , regagne le ‘’Ranch ‘’ de Nîmes – Courbessac
pour se consacrer à la lutte contre...
… les incendies de forêt et les détritus balnéaires, mais
ceci est une autre histoire !
Post - Scriptum : en tant que
tireurs , membre à part entière des équipages d’hélicoptère
Sikorski H34 armé , les Yvon , Pierrot , Patrice ,Gérard
,Serge , Bernard , Jacky , Jean , Louis , Jean-Paul
,Richard , Jean-Claude , Auguste , Georges et Christian ont
effectué plus de 2500 heures de vol – au-dessus de
territoires hostiles –
L’anonymat de cette intervention
française a perduré pour la majorité des tireurs qui se
virent attribuer la médaille de l’outre-mer avec agrafe ‘’
Tchad ‘’ en 1981… Mais ‘’ le safari aux éléphants , la
course avec les autruches , le crash lors d’un atterrissage
, le tir de mortier aux environs du D.I.H. , l’appui feu sur
la colonie des cynocéphales ‘’ et bien d’autres encore ,
sont autant de faits , d’anecdotes pour construire...
... la légende
des derniers Pirates - Ad honores - .
Pour
découvrir quelques aventures tchadiennes de nos "Fuscos", voir "Histoires
de pirates"
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Textes d' Yves Sagot
et Bernard Lart |
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