Résumé de la situation en Haïti...
Depuis près de deux ans, des grèves et des manifestations étaient organisées contre le gouvernement de
J.-B. Aristide, essentiellement à Port-au-Prince. Les opposants au régime, qui reprochaient au président d’avoir accédé au pouvoir par des élections entachées d’irrégularités, de se comporter en despote, de bafouer les acquis démocratiques de 1986 et d’intimider la société civile par des actions violentes, réclamaient sa démission.
Le 22 septembre 2003 constitue une date clé avec l'assassinat
d’A. Métayer, dirigeant l'organisation populaire des
Gonaïves, dont la majorité des membres étaient recrutés parmi les plus démunis des
bidonvilles et qui s’était vite transformée en bande armée (l’Armée cannibale!).
Au cours du dernier trimestre de l'année 2003, la contestation gagna des proches du président, les manifestations se multiplièrent et les affrontements entre l'opposition et les organisations populaires à la solde du pouvoir laissèrent de nombreux morts et blessés
et plongea Haïti dans le chaos politique.
Le 5 février 2004 constitue la deuxième date clé dans le déroulement de la dernière crise politique haïtienne. Le Front de résistance de
l'Artibonite — nouvelle appellation… plus présentable de l'Armée cannibale — s'empara de la ville des
Gonaïves, Cap-Haïtien, la deuxième ville du pays, tomba le 22 février, et le 27, les insurgés, qui se considéraient comme la «Nouvelle armée
d'Haïti», étaient aux portes de la capitale.
Le 27 février, les États-Unis, la
France et le Canada demandaient la démission de
J.-B. Aristide, celui-ci quitta Haïti le 29, sous la pression internationale.
A la suite de quoi, la population étant
incapable de résoudre démocratiquement ses difficultés,
les instances internationales décident d'envoyer des
troupes de maintien de l'ordre sous mandat de l'ONU.
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