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Claude
Barteau nait le 18 février 1933
a Nantes.
ll fréquente assidument
l’Aéro-club local pour y approcher pilotes et avions; titulaire
d'une bourse, il pourra prendre les commandes de son premier avion,
un Stampe.
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Une affiche
montrant un chasseur a réaction Vampire et encourageant les jeunes à
intégrer l’Armée de l'Air va décider de sa vocation. |
Le 1°’ mars 1951, il s'engage
comme élève pilote, il a tout juste 18 ans.
En juin 1951
il est envoyé aux Etats-Unis pour sa formation militaire qui, a
l'époque, se fait encore outre-Atlantique.

Là-bas, il pilote d'abord le
T-6, biplace école, puis le fameux chasseur P-51 Mustang.
En août 1952, à 19 ans, il est
breveté pilote de chasse et dans la foulée fait le stage "Combat
Crew Training", il est prêt pour la suite des opérations...

Au retour en France, il est affecté à Rabat au Maroc
et vole sur P-47 Thunderbolt, un gros avion de chasse et d'attaque
au sol.
Le 1er mars 1953, il est envoyé en Indochine.

ll va y effectuer 300 missions de guerre
dont 35 depuis le réduit de Dien Bien Phu.
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ll vole sur F8F Bearcat, un
chasseur embarqué fourni par les Américains, mais employé a
terre par l’Armée de l'Air. Une machine puissante et
ramassée, "toute en moteur et hélice" dont l'atterrissage,
délicat sans la crosse d’arrêt démontée, pouvait se terminer
sur le nez. |
En juillet 1954 c’est le
retour en France. ll est affecté à Creil et pilote le Vampire.

Il
profite de cette affectation pour passer des brevets de pilote
civil. |
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En 1955, il reçoit une note de
service de l’Armée de l'Air demandant des volontaires pour apprendre
à piloter des hélicoptères. En l‘absence d'organisme militaire, la
formation se fait alors chez Fenwick Aviation, une société civile
qui commercialise les appareils Bell. Il saute sur l'occasion et en
mars 1956 est breveté pilote d'hélicoptère sur Bell 47. |
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| ll est ensuite envoyé en
Algérie.
Il y vole sur Bell 47 jusqu’en octobre
1957, date à laquelle il est affecté à Chambéry comme instructeur
hélicoptère. |
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| En 1959, c’est l’Ecole
de l'Air à Salon de Provence dont il sort en 1960 et retourne comme
pilote d'hélicoptère en Algérie sur Alouette II et Sikorsky H-34. |
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En 1963 et 1964,
il est a nouveau instructeur à Chambéry à la DIH (Division
Instruction Hélicoptère) puis Commandant de la DIS (Division
Instruction Sol, une des deux composantes de la DIH) puis Commandant
de Ia DIH et deviendra le premier Commandant du Centre d'lnstruction
des Equipages Hélicoptères (CIEH) aprés la fusion de celui-ci avec
I' EIH. |
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| *** Décorations
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Service actif AA: du 15 mars 1951 au 31
décembre 1970
Commandeur de la Légion d’honneur : Décret du 15 Juin 2000 (JO N°146
du 25 Juin 2000).
Médaille militaire avec Palme TOE :JO du 16/12/1956.
Officier Ordre National du Mérite :JO du 27/12/1968.
9 citations françaises : 6 palmes, 3 étoiles (une vermeille, une
argent, une bronze).
Indochine: pilote de Chasse: Croix de guerre des TOE 4
citations: 3 palmes 1 étoile:
1°A l’ordre de l’Armée Aérienne : Décision n°49 du 16.04.1954.
2°A l’ordre de l’Armée Aérienne : Décision n°66 du 14.08.1954.
3°A l’ordre de l’Armée Aérienne : Décision n°111 du 18.04.1955
(Annulée et remplacée par Médaille militaire avec palme
10.12.1956 à titre exceptionnel) .
4°Etoile de bronze : « Spéciale des TOE » Arrêté du 5.04.2013.
Algérie: Pilote hélicoptères: Croix de la Valeur
Militaire: 5 citations 3 palmes 2 étoiles :
5°A l’Ordre de l’Armée Aérienne :Décision n°11 du 15.12 1956
6°A l’Ordre de l’Armée Aérienne :Décision n°40 du 17.04.1958
7°A l’Ordre de l’Armée Aérienne :Décision n°40 (annulée et
remplacée par Chevalier de la Légion d’Honneur avec palme (JO du
11.03.1959) à titre exceptionnel)
8°A l’Ordre de la Division Aérienne : OG n° 375/5°RA du
21.10.1961.
9°A l’Ordre du Corps Aérien : OG n°424/5°RA du 25.05.1962
Croix de la vaillance vietnamienne à l’ordre
du régiment (OG n°82/TT).
Croix du combattant volontaire: Indochine: Décision n°75
du24/06/2004
Croix du Combattant volontaire Algérie: Décision n°58 du 15/07/2004
Médaille d’Honneur du service de Santé
Témoignage de satisfaction à l’ordre de la Région Aérienne 0Gn°038
Claude Barteau totalise 1226 missions de guerre N° 2
(dont 300 Avions de chasse en Indochine)
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En 1965 il est désigné comme
pilote représentant l’Armée de l'Air au Centre d'Essais en
Vol de
Brétigny.
ll pilote Super Frelon, Alouette
III, HSS (H34 marine), Puma ou Djinn. ll travaille sur le
vol IFR ou Ies systèmes de pilotage automatique et en profite
pour passer son brevet de pilote de ligne hélicoptère.
ll présente alors le concours
de l'EPNER (Ecole du Personnel Naviguant d'Essais et de
Réception) dont il suit la formation en 1967 et 1968 et sort
breveté pilote d'essais hélicoptère.
II y reste jusqu’en 1970 comme
instructeur. |
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C'est aussi en 1970 que sa
route croise celle de Turbomeca.
Lors d’un vol de liaison entre lstres et Pau, il rencontre Maurice Lamontagne, alors pilote d'essais de la CGTM mais aussi ancien
pilote de Bearcat en Indochine, qui Iui dit rechercher quelqu’un
pour le remplacer. Ce que lui confirment le Directeur de la CGTM, le
général Ladousse et son Directeur Technique, Emile Guillard. |
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Sa première visite à CGTM dans
le cadre de cette embauche va Iui donner un aperçu de ce qui
l‘attend. En effet, ce jour là, Joseph Szydlowski est à Uzein pour
discuter des résultats d'essais en vol de l‘Astafan. Apparemment, il
n’est pas content. Rapidement, la discussion s’envenime et le Patron
sort son traditionnel "Je vous en mets tous à la porte" en
s'adressant à Ladousse, Lamontagne et Guillard, mais aussi à
destination de Claude. Comme il le dit: "J'ai été viré six mois
avant
d'être embauché ! ". ll n'est pas découragé et le 1°’ janvier 1971,
fait son entrée comme pilote d'essais hélico et stagiaire avion à la
CGTM.
ll passe également son brevet
de pilote d'essais avion, ce qui lui vaut de piloter le Mirage llI.
A partir de la, il ne va plus quitter la CGTM et prendra sa retraite
apres 22 ans passés dans cette société, le 26 février 1993, date
également de son dernier vol.
Celui-ci est effectué sur le
banc volant AS 355 équipé des Arrius 2C. Son compteur s‘arrête ce
jour
là à 12 380 heures de vol dont 7381 sur hélicoptères.
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| Essais en vol à CGTM
Pour Claude, Ies essais en vol, c'est "mettre
l’avion là où il n’a rien à y faire".
Et des essais en vol, sa
carrière à CGTM en est pleine.
Tout d’abord, bien sûr, il y a
les premiers vols :
1 Mars 1973 : premier
vol du turbopropulseur Astazou XX sur Nord 260
7 décembre 1974 : premier vol de l’Arriel sur Gazelle
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Claude Barteau |
24 janvier 1976 : premier vol de l’Astafan IV sur Aerocommander 690
4 juin 1977 : premier vol du Makila sur Puma
3 juillet 1980 : premier vol d'une régulation numérique a autorité totale
de conception Turbomeca sur Astazou Ill monté sur la Gazelle
8 avril1982: premier vol du TM 333 sur Dauphin
19 mai 1983 : premier vol du TM 319/Arrius 1 sur AS-355
9 novembre 1985 : premier vol du TP 319 sur Epsilon
6 Avril 1990 : premier vol de l’Arriel sur BK-117
12 février 1993 : premier vol de l’Arrius 2 sur AS-355
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Pilote d'essais sur
prototype d'Alphajet |
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| Mais les premiers vols
ci-dessus ne sont que la partie émergée des multiples appareils
équipés de moteurs "Turbomeca" que Claude Barteau a piloté entre 1971 et 1993
... Et souvent menés
"là où ils n’ont rien à y faire" ...
Pour les avions :
- Avec l‘Astazou: Nord 1100, Marquis, Nord 260, Pucara, Epervier.
Une mention particulière pour ce dernier avion avec lequel Claude
s'est régalé bien souvent grace a ses capacités en voltige
exacerbées par la puissance de l’Astazou.
- Avec I’Astafan : Fouga 90, Aerocommander
- Avec Ie Larzac: Falcon, Caravelle, Alphajet
- Avec le Bastan : Nord 260 et Nord 262
- Avec l’Arrius TP : Epsilon et Omega
Pour les hélicoptères :
- Avec l’Astazou : Gazelle
- Avec l'ArrieI 2 Gazelle, Ecureuil, Dauphin, S-76, BK-117
- Avec l'Arrius :AS-355
- Avec le MTR-390 : Panther
- Avec le Makila : Puma, Super-Puma
- Avec le RTM-322 : S-70
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Avec des extraits du "Bulletin de l'Association des
Amis du Patrimoine Historique de Turbomeca" |
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