15 mars
2001 - EVASAN
sur Napuka |
Le jeudi 15 mars
le Comair a demandé à l’ETOM de préparer un vol d’EVASAN sur
Napuka. A 18 heures passée, de manière remarquable tous les
intervenants dans cette opération, le CIP, le service de
santé des armées, l’escale aérienne et l’équipage de l’ETOM
ont concouru à pouvoir décoller une heure et demie après
alors qu’aucun service d’alerte n’est défini. |
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L’atterrissage de nuit était à prévoir aussi, le commandant
de bord téléphonait immédiatement auprès de l’infirmier à
Napuka afin de faire installer un système sommaire de
balisage constitué de touques de peinture remplies de bourre
de coco imbibée de carburant. |
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Finalement,
après étude sur la nécessité d’un décollage immédiat, il a
été convenu d’un décollage à 03 h 00 du matin pour atterrir
au lever du soleil. La version 12 brancards avait été
embarquée, avec charge pour l’équipage de procéder au
montage de la version la plus adaptée en fonction de la
situation sur place. En effet le manque de renseignements
concernant l’état des malades à ramener aurait pu engendrer
un retard notable au décollage s’il avait fallu remonter une
version complète. |
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Le Casa a
décollé le vendredi 16 mars à 03 h 00 et s’est posé à 05 h
20 au lever du soleil avec à son bord une équipe médicale
civile et militaire, deux gendarmes, des journalistes et du
fret divers comprenant du matériel médical et un chargement
d’eau potable. La piste avait été efficacement balisée pour
permettre un atterrissage de nuit si cela avait été
nécessaire. |
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L’arrivée de
l’avion était très attendue et l’accueil chaleureux qui a
été fait par la population ne laissait pas d’équivoque. Une
cellule de crise avait été installée à la mairie et à
l’infirmerie, et un dernier point devait être fait avec la
population et le médecin pour déterminer le nombre exact de
malades à rapatrier et le nombre d’accompagnant. |
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Mairie de Napuka
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Ne connaissant pas l’état exact
des personnes à rapatrier, l’équipage a mis à profit ce
délai d’attente supplémentaire pour monter une version 4
brancards. Cette manipulation s’est avérée inutile, la
priorité ayant été donnée à l’évacuation du maximum de
malades pour soulager l’équipe médicale restée sur place qui
redoutait une recrudescence de l’épidémie. La version fut
donc démontée pour offrir le plus de places assises
possible. |
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Le Casa a
décollé à 10 h 00 (04 h 30 plus tard) avec 29 passagers dont
20 "évasanés" et 2 accompagnateurs. Le trajet retour ne
présenta pas de problème notable. |
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En conclusion,
cette mission s’est déroulée normalement notamment grâce à
une bonne participation des services concernés. Il apparaît
que ce type de mission en Polynésie française ne peut être
effectuée que par l’armée de l’air, en effet seul le CASA
est capable de se poser de nuit sur des terrains courts
balisés au minimum en apportant et en repartant un nombre
significatif de personnes ou de masse de fret. |
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17 mai 2001 - EVASAN
sur Bellingshausen (Motu One) |
Le centre d'opérations du TAONE (COMSUP) a mis en alerte
dans la soirée du 17 mai un hélicoptère de la base aérienne
190, pour réaliser une EVASAN en mer, près de BORA-BORA.
Initialement prévu pour un décollage à 08 h 00 le 18 mai, le
commandant de bord a demandé à avancer l'horaire au lever du
jour. |
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Le SUPER-PUMA n°
2244 de l'Escadron de transport outre mer 082 "MAINE" a
ainsi décollé de l'aéroport de FAA'A à 06 h 25 locales, en
direction de BORA-BORA. A son bord, outre l'équipage,
avaient pris place une équipe du SMUR, le Docteur
Simon et l'infirmier Kéou, et deux
gendarmes plongeurs de la brigade d'intervention côtière
(BIC), l'Adjudant Denis et le Gendarme
Calomme.
L'équipage était
composé du Capitaine Le Gavrian, pilote
commandant de bord, du Lieutenant Chamayou,
pilote, du Major Salvat et de l'Adjudant
Ravoux, mécaniciens navigants. |
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Après un posé
pour ravitaillement à BORA-BORA à 7 h 50, |
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l'appareil
redécolle à 9 h 45, et suit le cap 270 pour rejoindre le "WALNUT",
un "Coast Guard Cutter" américain, qui a pris en charge le
blessé pendant la nuit.
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Après un
trajet de 140 nautiques, le Super Puma survole le Coast
Guard à 9 h 45, et entame avec lui les procédures
d'hélitreuillage. Le Gendarme Calomme est
ainsi trois fois hélitreuillé. |
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Lors du
deuxième hélitreuillage, il remonte M.Chris Blomfield-Brown,
un citoyen américain de 35 ans, conscient et pouvant
marcher. |
A 10 h 00, la
mission est terminée, et l'équipage décide un retour sans
escale vers TAHITI, rendu possible par la faible durée de
l'intervention en stationnaire.
En effet, les
capacités "long-range" du Super-Puma lui permettent pour ce
genre de mission de s'éloigner de 200 nautiques et de
travailler 30 minutes sur zone. La très bonne météo du jour
a permis d'effectuer cette mission dans d'excellentes
conditions et dans des délais très courts. |
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5 septembre 2001 -
test ligne EVASAN
sur Rapa Iti |
Mercredi 5
septembre 2001, à 15h20, sur l’île de Rapa, dans l’extrême
sud de la Polynésie française, les six cents habitants ont
entendu au loin un vrombissement. Le bruit était inhabituel
pour la population et se rapprochait à grande vitesse.
Quelques minutes plus tard, ils ont pu apercevoir, à travers
les masses nuageuses, le Super Puma n° 2057 de la Force
Aérienne de Projection. Quelques instants après, ce dernier
se posait sur le terrain de sport du village avec à son bord
dix personnes. Deux pilotes, deux mécaniciens navigants et
un mécanicien sol de l’ETOM 00.082 « MAINE », le commandant
de l’escadron, le COMAIR en Polynésie française actuel
commandant de la base aérienne 190 de Faa’a, le médecin chef
de la base, un membre du service des essences, et pour les
besoins de l’opération, un photographe. |
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C’est la première
fois qu’un hélicoptère basé à Papeete se pose sur cette île,
distante de 1400 kilomètres de Tahiti et dépourvue
d’aéroport. Malgré la beauté de ses paysages et la sympathie
de ses habitants, Rapa est le bout du monde, balayée
régulièrement par des vents violents, au milieu d’une mer
formée. Dans ce contexte, lorsqu’un grave problème de santé
surgit pour une personne malade ou accidentée, la situation
vire rapidement au drame.
Jusqu’à présent, les évacuations sanitaires se faisaient par
bateau. Autant dire qu’il fallait bénéficier d’une bonne
résistance pour prétendre arriver jusqu’à un hôpital.
Placées devant cette problématique, les autorités de l’Etat
et du territoire ont planché sur la question. L’idéal serait
bien sûr de construire une piste d’aviation, une
infrastructure qui, de toute évidence, serait indispensable
à la survie de l’île. En attendant, seul l’hélicoptère peut
y accéder rapidement et permettre ainsi de sauver des vies
humaines. Sa capacité est de deux malades couchés voire
trois si cela s’avérait nécessaire. |
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Dans cet esprit,
en juillet dernier, une convention a été signée entre le
Commandement supérieur des forces armées en Polynésie
française et le territoire pour mettre en application les
moyens militaires aériens et réaliser une évacuation
sanitaire. En réalité les aéronefs de la défense, présents
sur le territoire, ne peuvent être utilisés pour répondre à
une nécessité de caractère public qu’en situation d’urgence
et à défaut de moyens civils disponibles.
Mais alors
pourquoi une telle mission de reconnaissance ? Il était
indispensable de valider sur le terrain la mission et mettre
en évidence les difficultés, sachant que le seul appareil
pouvant aller sur cette île est le Super Puma de l’armée de
l’air. Un voyage à haut risque pour lequel une multitude de
facteurs importants doivent être pris en compte, comme les
conditions météorologiques habituellement épouvantables dans
cette zone subissant des vents très violents (30 Kts à 50
Kts) et le ravitaillement en carburant indispensable. |
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Pour tester
et valider l’opération, il n’y avait qu’un moyen : se rendre
su place. Le Super Puma, chargé de réserves de carburant
supplémentaires et de ses dix personnes s’est envolé de
Tahiti pour atteindre quelques heures plus tard l’île de
Raivavae le mercredi à 11h30 pour refaire le plein de
carburant. |
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Puis à 13
heures, l’hélicoptère a décollé vers le sud est en direction
de Rapa et le plus dur restait à faire. Mercredi à 15h30 le
Super Puma s’est posé à Rapa. |
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A 8h00 le
lendemain l’appareil a fait une première escale à Tubuaï
pour un ravitaillement en carburant puis a redécollé pour
Tahiti qu’il a atteint à 17 heures.
Le bilan de la
mission a démontré la faisabilité de l’opération, mais les
autorités de l’Etat et du territoire ont précisé que le
déclenchement d’une telle EVASAN se fera uniquement dans les
cas extrêmes de vies ou de mort pour un malade.
L’appréciation du lancement de la mission sera faite par le
médecin régulateur de la CPS (Caisse Primaire de Sécurité
équivalent de la Sécurité Sociale) sachant que le coût de
ce type d’opération est supérieur à 3 M de CFP (25150 €).
L’ensemble de la
chaîne opérationnel ayant été validé lors de cette mission
l’ETOM est désormais prêt à intervenir dans les plus brefs
délais pour une EVASAN sur l’île la plus au sud de la
Polynésie française. |
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5
décembre 2001 - EVASAN
sur Rapa Iti |
Il est 9h00 du
matin lorsque le COT se met en relation avec le chef des
opérations de l’ETOM 00.082 « MAINE » afin de connaître les
possibilités d’effectuer une évacuation sanitaire sur l’île
de RAPA. (CARTE)
Située à plus de
1200 kilomètres de Tahiti, ce bout de terre se trouve au sud
de l’archipel des australes à plus de 4 jours de bateau de
Tubuaï. L’île est dépourvue de piste d’atterrissage, et, les
autorités de Rapa sont obligées de faire appel à
l’hélicoptère, en l’occurrence le Super Puma de l’armée de
l’air, lorsqu’il faut évacuer un blessé de toute urgence.
En ce qui nous
concerne, la décision est immédiatement prise de mettre un
Super Puma de l’ETOM en alerte et un équipage est tout de
suite constitué. « Branle bas de combat » au sein de
l’unité. Chacun joue son rôle à la perfection : pendant que
les mécaniciens préparent l’appareil pour un vol long range,
les navigants s’affairent à étudier la météorologie, les
conditions de ravitaillement et la logistique. Il est alors
décidé de partir dès l’arrivée de l’équipe médicale de Mamao.
Cette mission intervient trois mois jour pour jour après
l’ouverture de la ligne EVASAN entre Tahiti et Rapa.
A 10h30 le Super
Puma (AS 332C n°2057) quitte l’aéroport de Tahiti Faa’a en
direction de RAPA. Malgré l’autonomie de l’appareil, il est
nécessaire d’effectuer une escale technique pour ravitailler
à Raivavaé.Les pleins sont effectués en un temps record et
ce malgré une pluie battante. L’appareil repart en direction
de l’île la plus méridionale de la Polynésie française où il
se pose à 16h30. |
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Il aura donc
fallu un peu moins de 8 heures à l’hélicoptère pour
atteindre l’île, entre le déclenchement de l’alerte et
l’arrivée sur les lieux. Dès lors, tout le monde s’organise
très vite. L’équipe médicale conditionne le malade et
l’équipage remet en œuvre la machine aussi vite que
possible. Après une escale d’un peu moins d’une heure
trente, l’hélicoptère est à nouveau prêt à s’envoler. Le vol
vers Tubuaï s’effectue de nuit et ce n’est que vers 21h00
que le Super Puma s’y pose. |
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Le Beech 200
d’Air Archipels est au rendez vous et récupère le malade pour
l’emmener vers le centre hospitalier territorial de Mamao à
Tahiti.
Déclenché à 9h00
du matin, le blessé avait rejoint Tahiti à 23h30. Depuis
l’ouverture de la ligne entre Tahiti et Rapa au début du
mois de septembre, l’hélicoptère de l’ETOM en est déjà à sa
seconde EVASAN. Il va sans dire que l’hélicoptère représente
le seul moyen véritable d’effectuer des évacuations
sanitaires sur des îles dépourvus de toutes infrastructures
tel que l’est Rapa. |
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15
décembre 2001 - EVASAN
sur Rapa Iti |
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Les personnels de
l’ETOM 00.082 "MAINE" se sont à nouveau illustrés en fin de
semaine dernière lors d’une évacuation sanitaire réalisée
sur la petite île de Rapa dans les Australes. Il s’agissait
cette fois ci de rapatrier un homme d’une cinquantaine
d’années atteint d’une crise d’appendicite aiguë.
Les conditions
météorologiques n’étant pas optimale sur le trajet il a
fallu attendre samedi matin pour avoir enfin la chance de
partir. Il est 9h00 en ce samedi 15 décembre lorsque le
Super Puma n°2057 quitte l’aéroport de Faa’a. Afin
d’optimiser au maximum les capacités opérationnelles de la
mission il a été décidé de partir avec un équipage
renforcé : 3 pilotes, 2 mécaniciens d’équipage et 1
mécanicien sol. L’appareil se pose à Rapa 7 heures à peine
après son décollage de Tahiti.(CARTE) |
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Tandis que
l’équipe médicale s’affaire au conditionnement du malade,
l’équipage est occupé à la préparation du vol retour.
A 17h00 le « bel
oiseau blanc » de l’ETOM s’arrache du stade de football du
principal village de l’île pour s’envoler vers Tubuaï,
destination intermédiaire indispensable avant le retour sur
Faa’a. En effet, malgré l’autonomie « long range » de cet
appareil il est nécessaire d’effectuer une escale technique
pour ravitailler. |
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L’arrivée sur le
terrain de Tubuaï Mataura se fait de nuit. Parfaitement
entraîné à ce type d’approche, l’équipage pose la machine à
20h00 avant de s’envoler à nouveau à 21h00 pour sa
destination finale.
Fatigué mais
heureux d’avoir accompli leur mission et leur devoir, les
membres de l’ETOM ayant participé à cette évacuation
sanitaire auront effectué près de 11h00 de vol en une
journée bien remplie puisqu’en décollant à 9h00 du matin,
l’appareil s’est posé sur l’aéroport international de Tahiti
Faa’a à 23h30 locale. |
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13
janvier 2002 - EVASAN
sur Hereheretue |
Le dimanche 13 janvier, en milieu d’après midi, l’armée de
l’air, sur une demande des autorités du territoire, relayées
par le centre Opérationnel du Taaone au COMSUP, s’est une
fois encore mise à la disposition du SMUR de Papeete pour
porter secours à un homme dont la vie était en danger. Le
blessé, un polynésien de 60 ans, était victime d’une piqûre
de raie dont le dard s’était cassé dans l’abdomen. Il
fallait l’hospitaliser en urgence afin qu’il subisse une
opération chirurgicale qui ne pouvait être réalisée qu’au
centre hospitalier territorial de Mamao. |
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Compte tenu des paramètres de vol calculés par l’équipage,
et en accord avec le corps médical, l’heure de décollage a
été fixée au lundi matin 3h30. |
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L’hélicoptère arrivera ainsi pour le lever du jour
sur l’île de Hereheretue, point de départ de
l’évacuation sanitaire.
L’équipe du SMUR est
arrivée sur la base aérienne et le décollage s’est
effectué à l’heure prévue. |
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Malgré une météo assez défavorable sur l’itinéraire, le
super puma n°2057 de l’ETOM 00.082 « MAINE » s’est
finalement posé sur le tarmac de l’aéroport international de
Tahiti Faa’a à 9h45. Le véhicule sanitaire du SMUR,
stationné au pied de l’hélico, a pu ainsi embarquer
rapidement le blessé, accompagné du personnel médical qui
avait assisté le patient pendant toute la durée du vol.
Cette mission constitue d’autre part une prouesse
aéronautique pour un équipage composé du Cne
Darro,
du Cne
Gosselin,
du Mjr
Madiot
et du Sgc
Brando.
Il a bouclé cette mission opérationnelle de 600 Nm en 5h00
de vol sans ravitaillement. |
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8 avril
2002 - EVASAN
sur Tautira |
La gendarmerie, l’armée de l’air et le RIMaP/P ont uni leurs
forces pour sauver un homme perdu dans la vallée du Fenua
Aihere, à Tautira. La victime, inconsciente, a été évacuée
au Centre hospitalier territorial de Mamao. |
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L’équipage du Super Puma mis en alerte pour l’occasion ont
fait des prouesses aux commandes de leur appareil. Ils ont,
avec l’aide de deux gendarmes, sorti un homme inconscient
des méandres de la vallée du Fenua Aihere de Tautira.
L’histoire a débuté le dimanche 7 avril. Un homme est porté
disparu. |
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Les pompiers de Taravao ont aussitôt entrepris des
recherches qu’ils ont dû interrompre à la nuit tombée. Aux
premières heures du jour, les sauveteurs ont recommencé à
fouiller la zone où l’homme avait été signalé disparu. Un
militaire du RIMaP/P s’est aventuré à pied dans la vallée. |
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Une fois la victime localisée, il a guidé l’hélicoptère sur
les lieux. L’équipage a décollé vers les 14h30 de Tahiti
Faaa pour une mission très délicate. Le site était encaissé.
Les pilotes ont dû faire un vol stationnaire, au dessus
d’une toute petite carrière pour permettre aux gendarmes et
au médecin de Taravao d’intervenir. Ces derniers ont ensuite
été hélitreuillés jusqu’à la victime qu’ils ont placée dans
une civière Transaco avant de la hisser à bord, le vent ne
facilitant en aucun cas leur tâche. L’homme a ensuite été
évacué vers l’hôpital en fin d’après midi où il a pu subir
une intervention chirurgicale. |
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23 mai /
6 juin 2002 -
Recherche SAMAR PA34 / F-OCNA |
Le 23 mai 2002,
un Piper PA 34 "Seneca" immatriculé F-OCNA de couleur
blanche rayé de bleu décolle de Kaukura à 6h30 locales pour
rejoindre l’atoll de Makemo distant de seulement 200 Nm. A
son bord se trouvent Monsieur Boris Léontieff,
conseiller territorial et maire d’Arue, Monsieur
Lucien Kimitete, conseiller territorial et maire de
Nuku Hiva, Monsieur Arsen Tuairau, conseiller
territorial et candidat aux élections législatives, Madame
Ferfine Besseyre, candidate suppléante aux
élections législatives et Monsieur Gilbert Kelly,
pilote. |
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Le dernier
contact de l’appareil a lieu à 7h45 locales avec le
contrôle, le pilote ayant annoncé le visuel de l’atoll de
Katiu (S 16°20’ / W 144°24’). |
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Et puis ce sera
le grand silence. Plus aucun contact ne se fera entre le
contrôle de Tahiti et le petit appareil de tourisme. |
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Le déclenchement
des recherches est entrepris vers 11h30 avec le décollage de
deux Falcon 20 "Gardian" de la marine nationale. |
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Puis c’est un
Super Puma de l’ETOM qui sera dérouté de sa mission initiale
pour rejoindre la zone des recherches. Vers 20h00 un autre
Super Puma décolle de Tahiti pour se mettre en place à
Fakarava afin de débuter les recherches dès le lendemain
matin aux premières heures du jour. |
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Le 24 mai, à
6h00, soit près de 24h après le dernier contact avec le F-OCNA,
les deux Super Puma et le deux CASA de l’ETOM débutent leur
recherches dans une zone de plus de 800 kilomètres carrés.
Les aéronefs de l’ETOM viennent ainsi épaulés les deux
Gardian de la Flotille 25F basée à Tahiti Faa’a qui ont pour
mission principale la patrouille et la recherche maritime.
D’énormes moyens ont été mis en œuvre. Pas moins de 7
navires dont deux de la Marine Nationale le Revi et le
Dumont d’Urville, |
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7 avions et 2
hélicoptères sont ainsi déployés sur la zone présumée de
disparition. D’autre part, de nombreux hommes du Régiment
d’Infanterie de Marine du Pacifique ont été déployés sur
différents atolls afin de les fouiller en profondeur.
Jour après
jour, la zone de recherche ne cesse de s’agrandir. Le 30 mai
elle couvrait une superficie de 50.000 kilomètres carrés.
Le 31 mai 02 un
allégement du dispositif est engagé par le RCC de Tahiti qui
rapatrie les deux Super Puma ainsi que les deux gardian sur
la base aérienne 190. Les deux CASA quant à eux sont placés
en alerte sur le tarmac de l’aéroport en version EVASAN. |
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Les recherches
sont abandonnées le 6 juin au matin. Les appareils de l’ETOM
auront effectué plus de 110 heures de vol en deux semaines
de recherche dont près de la moitié en seulement 5 jours. Il
n’aura été malheureusement retrouvé aucune trace de
l’aéronef et de ses occupants.
Le président du
gouvernement territorial, Monsieur Gaston Flosse
ainsi que le Haut Commissaire de la République ont vivement
remercié les acteurs ayant participé aux recherches. Les
équipages se sont énormément investis durant cette période
mais doivent à nouveau repartir pour de nouvelles missions… |
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4 et 14
septembre 2002 -
EVASAN sur Tematangi |
Le mercredi 4
septembre en milieu de matinée, les opérations de l’ETOM
sont mises en alerte pour une EVASAN sur l’atoll de
Tematangi. |
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Ce bout de terre situé à plus
de 700 Nm à l’est de l’île de Tahiti étant dépourvu de toute
piste d’atterrissage, l’hélicoptère reste le seul moyen
d’action pour une telle opération. Compte tenu des
paramètres de vol calculés par l’équipage, il est décidé de
décoller au plus tôt et d’effectuer le transfert du malade
sur l’atoll de Mururoa.
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L’hélicoptère quitte ainsi le tarmac de la base aérienne 190
à 14h30 et se pose finalement à Tematangi à 20h00 après une
courte escale technique à Anaa en fin d’après midi. |
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Pendant que le corps médical s’attache à conditionner le
malade, l’équipage prépare son vol en direction de son
ultime étape : Mururoa. Une heure à peine après son
décollage de Tematangi, le Super Puma n°2057 de l’ETOM
00.082 « Maine » se pose sur la piste de Mururoa. Sitôt les
moteurs coupés, le staff médical procède au transfert du
malade entre l’hélicoptère et le Beech 200 d’Air Archipels,
lequel rejoindra Tahiti vers une heure du matin le jeudi 5
septembre.
Au bilan, il aura fallu un peu moins de 5 heures de vol à
l’équipage pour rejoindre l’atoll de Tematangi et une heure
de plus fut nécessaire pour effectuer le transfert entre les
deux atolls. Tandis que le malade accompagné de l’équipe
médical fut embarqué à bord de l’avion sanitaire, l’équipage
quant à lui n’est reparti que le lendemain après une nuit
passée sur le site de Mururoa. |
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Dix jours plus
tard, le Centre Opérationnel du Taaone déclenche à nouveau
l’ETOM pour une EVASAN sur Tematangi concernant cette fois
ci pas moins de 6 personnes atteintes d’une intoxication
alimentaire. La décision est immédiatement prise de mettre
un Super Puma en alerte et un équipage est tout de suite
constitué. « Branle bas de combat » au sein de l’unité.
Chacun joue son rôle à la perfection : pendant que les
mécaniciens préparent l’appareil pour un vol « long range »,
les navigants s’affairent à étudier la météorologie, les
conditions de ravitaillement et la logistique. Il est alors
décidé de partir dès l’arrivée de l’équipe médicale du
centre hospitalier territorial de Mamao. |
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Il est 13h30
lorsque le Super Puma n°2244 décolle de la piste de Faaa
pour rejoindre l’atoll de Anaa afin d’y effectuer un
complément de plein. Après une courte escale technique,
l’hélicoptère reprend les airs et se pose finalement sur
l’atoll de Tematangi de nuit vers 19h30. |
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Le
conditionnement est beaucoup plus long que lors de
la première mission du fait qu’il s’agit cette fois
de placer deux patients en position allongé sur des
civières et quatre autres personnes en position
assise.
L’appareil ne reprend son envol qu’à 21h00 pour se
poser sur le parking de l’atoll de Mururoa vers
22h00. Tandis que deux patients jugés dans un état
critique sont transférés à bord du Beech 200 de la
compagnie Air Archipels, les quatre autres
intoxiqués sont invités à passer la nuit en
compagnie de l’équipage à Mururoa.
. Ce
n’est que le lendemain que l’hélicoptère a rejoint
sa base de stationnement avec à son bord un équipage
heureux d’avoir pu contribuer une fois de plus à la
sauvegarde de vies humaines.
Ces deux
missions réalisées coup sur coup ont mis en exergue
l’excellent travail des personnels en place à
Mururoa au moment des faits. Merci à vous tous pour
votre coopération durant ces deux journées ou
devrais je dire ces deux nuits...
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5
et 6 octobre 2002 - Un
Week-end pas comme les autres |
Vendredi 4
octobre, 13h30… L’escadron se vide progressivement et le
week end se profile aux yeux de tout un chacun. Un week end
parmi tant d’autres et pourtant pas comme les autres pour l’ETOM.
Le samedi reste très calme mais il en est toujours ainsi du
calme avant la tempête. Tout débuta dans la nuit du samedi
au dimanche lorsque la brigade de gendarmerie de Papara (35
km au sud de Papeete) informe le COT de la disparition d’un
homme au large de la baie de Faarearea. Mis en alerte à
00h35 la cellule des opérations de l’ETOM déclenche le
personnel nécessaire à la mise en œuvre et au décollage d’un
super puma pour le dimanche à 6h00 du matin. Une heure avant
l’heure prévue de décollage tout le monde se retrouve à
l’unité pour un dernier briefing et prendre les dernières
informations auprès du COT. A 5h55 un coup de téléphone de
la brigade de gendarmerie nous annonce de la découverte du
corps, et pour nous, cela signifie une annulation de la
mission quelques minutes avant la mise en route. Le temps de
tout démonter et de prévenir toutes les personnes concernées
par cette SAR et je saute dans ma voiture pour terminer ma
nuit. Quelques heures plus tard je me réveille pour une
seconde fois en ce dimanche 6 octobre et m’apprête à finir
mon week-end. |
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A 12h39 le
médecin régulateur du SMUR demande au COT la possibilité
d’effectuer une évacuation sanitaire sur l’île de Rapa. A
1244 kilomètres au sud de Tahiti, Rapa Iti, à ne pas
confondre avec Rapa Nui plus communément appelé Île de
Pâques, est la plus australe des terres polynésiennes. Elle
abrite quelques 521 habitants qui vivent pour l’essentiel de
la pêche, de l’agriculture et de l’élevage. Cette île ne
disposant toujours d’aucune installation aéroportuaire le
seul moyen rapide d’intervention et d’évacuation reste
l’hélicoptère. Mais, il est trop tard pour lancer une EVASAN
en ce début d’après midi car cela supposerait une arrivée de
nuit sur Rapa. D’autre part le temps de vol nécessaire à la
mission nécessite des opérations mécaniques exigeant
quelques heures de travail. De ce fait, la décision est
prise de procéder à un décollage du Super Puma le lundi vers
4h00 du matin. Encore une courte nuit qui se profile à
l’horizon. Nous nous retrouvons à l’ETOM en fin d’après midi
pour finaliser la mission et préparer l’hélicoptère. Je
quitte l’escadron vers 18h45 et rentre très vite chez moi
pour essayer de récupérer un peu avant d’attaquer cette
EVASAN. |
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Lundi 7 octobre,
2h30… le week end est déjà terminé. Trop court…. Dans moins
de deux heures je serais en vol et en route pour réaliser
une évacuation sanitaire sur une île située à plus de 700
nautiques de notre port d’attache. Nous décollons à 04h10,
avec un peu de retard en raison de l’arrivée successive d’un
Airbus d’Air Tahiti Nui et d’un Boeing d’Air New Zeland.
Posé à Raivavae à 06h55 nous procédons au reconditionnement
de l’appareil et effectuons le plein de carburant. |
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La rapidité
d’exécution de ces opérations nous permet d’atteindre Rapa à
10h30. |
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Dès lors, tandis
que le staff médical se charge de récupérer et de
conditionner le malade, nous profitons du somptueux et
gargantuesque repas préparé par les habitants du village et
prenons un peu de repos avant de repartir pour Tubuaï. Les
conditions météorologiques ne sont pas des plus clémentes et
le vent joue contre nous sur le trajet. Par conséquent nous
volons au plus bas pour obtenir le meilleur compromis entre
la consommation et la vitesse sol. Finalement nous
atteignons l’aérodrome de Mataura à Tubuaï après un peu
moins de 3 heures d’un vol BA au dessus de l’eau. |
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Le Beech 200 d’Air
Archipels chargé de procéder au transfert jusqu’à
Papeete est déjà en place. Un Casa de l’ETOM est également
sur le tarmac et nous attend. Nous avons en effet profité
d’une mission d’entraînement dans les Australes pour
effectuer une relève d’équipage, car, il est déjà 15h00
lorsque nous atteignons l’île et cela fait plus de 12 heures
que nous sommes debout et opérationnels pour cette mission…
La fatigue commence à se lire sur nos visages… Il est temps
de rentrer. |
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Alors que nous
regagnons Tahiti par avion en fin d’après midi, l’équipage
qui nous avait relevé à Tubuaï pose le Super Puma en début
de soirée sur l’aéroport de Faaa. Tout le monde se retrouve
enfin au bar de l‘escadron autour d’un dernier verre. Chacun
y va de sa petite histoire et les « vieux chibanes »
racontent leurs vécus, la voix éraillée par l’enthousiasme
et le houblon. Il en est ainsi des nombreuses soirées qui
ponctuent les retours de mission des équipages de l’ETOM. |
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22 nov
au 11 déc 2002 - Panne
du Super Puma n° 2244 |
Il est 7h00, le
ciel est clair, la température extérieure atteint déjà les
26°C et le vent est calme. Nous sommes le 19 novembre et
dans un peu moins d’une demi-heure le super puma n°2244 de
l’ETOM décolle de l’aéroport international de Tahiti Faaa.
Cette fois ci l’escadron est chargé d’effectuer une mission
de service public au profit de la gendarmerie, du haut
commissariat et du territoire dans l’archipel des Australes.
Tout se déroule comme prévu et rien ne vient entraver la
bonne marche de la mission. Le vendredi 22 novembre
l’hélicoptère décolle de Rapa en milieu de matinée avec à
son bord une quinzaine de personne. Après un ravitaillement
technique et logistique à Raivavae l’aéronef redécolle en
direction de son port d’attache qu’il est prévu d’atteindre
vers 20h20. L’appareil atteint son niveau de croisière et
début alors un vol long range de plus de 4h00 pour
l’équipage. La température extérieure est de 14°C, la
visibilité supérieure à 10 kms, quelques cumulus à
développement vertical viennent colorer le ciel rougeoyant
et l’hélicoptère glisse de toute sa blancheur dans le ciel
limpide. Après 50’ minutes de vol, deux pannes majeures
viennent troubler le vol. L’équipage constate l’allumage de
différents voyants sur la planche de bord, applique la check
list correspondant à chaque panne et prend très rapidement
la décision de retourner se poser sur l’aérodrome de
Raivavae. |
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Le poser sur
l’île de Raivavae est effectué à 18h15. |
Les
investigations réalisées le soir même par l’équipage n’ayant
pu donner satisfaction, de nouvelles recherches sont
entreprises le lendemain dès la première heure. En
attendant, la poursuite de la mission est exécutée par un
Casa de l’ETOM le samedi 23 novembre chargé d’acheminer une
équipe de dépannage mixte (CIP + ETOM). Après deux bonnes
heures d’enquête sur place, il est décidé de ramener tout le
personnel sur Tahiti et de laisser l’aéronef indisponible à
Raivavae le temps d’attendre les résultats d’Eurocopter
suite au diagnostique effectué par le CIP. |
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Dès le lundi 25
novembre le CIP entre en relation avec la société Eurocopter
quant à la conduite à tenir sur le dépannage de l’aéronef
resté à Raivavae. Après de nombreux échanges de fax et de
mail la décision est prise de convoyer l’aéronef sur Tahiti
après avoir effectué des opérations indispensables tels que
l’endoscopie de la BTP, la vidange du circuit hydraulique
gauche, la vidange de la BTP, un E/S de la pompe
hydraulique, etc... Les points fixes et vols de contrôles
furent réalisés les samedi 30 novembre et dimanche 1er
décembre et l’appareil remis en ligne de vol (APRS signé)
dès le lendemain matin. |
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Le lundi 2
décembre un Casa de l’ETOM a effectué la liaison sur
Raivavae afin de mettre en place un second pilote ainsi
qu’un second mécanicien navigant lesquels sont venus
renforcer le pilote et le mécanicien navigant déjà en place
depuis le samedi matin. Tandis que le casa prenait le chemin
du retour sur Tahiti le Super Puma s’envolait à son tour
pour Faaa après une brève escale technique sur Tubuaï. |
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Dès son poser, le
Super Puma fut pris en charge par le CIP qui procéda à de
nouveaux examens (contrôle endoscopique, E/S filtre,
dépollution, etc.). L’aéronef resta donc indisponible le
temps de l’expertise d’Eurocopter de la pompe hydraulique et
les résultats de l’endoscopie. Après de nombreux travaux de
remise en œuvre réalisés à la fois par le CIP et par
l’équipe de piste de l’ETOM, l’appareil fut à nouveau
disponible le mercredi 11 décembre au petit matin. |
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19 / 28
février 2003 -
Détachement
sur la FS "Prairial" |
Mercredi 19
février… 5h30… Le réveil est difficile. Il est encore tôt ce
matin lorsque je rejoins l’escadron mais le soleil est déjà
levé et la chaleur toujours étouffante. Heureusement, dans
moins d’une heure je serais tranquillement installé au
niveau 60 en route sur les Marquises et surtout bien au
frais. L’ETOM participe cette année à l’exercice interarmées
TAMARU avec un Super Puma qui sera mis en place sur la
frégate de surveillance PRAIRIAL pour toute la durée du
séjour. |
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7h30… Nous
décollons pour rejoindre le navire au mouillage en baie d’Atuona.
Après plus de 6 heures de vol et une escale technique à
Takaroa, nous posons l’appareil sur le pont du bâtiment vers
15h00. Placés dès lors sous le contrôle tactique du
commandant de la frégate de surveillance, nous enchaînons
les vols à un rythme soutenu à raison de 4 heures par jour.
L’hélicoptère de l’ETOM est mis à contribution tout autant
pour des missions de transport ou de liaison que pour des
reconnaissances de zone ou des treuillages au profit des
personnels du Rimap-P, de NEDEX ou de la gendarmerie
nationale. Cette mission permet aussi de maintenir en
condition les équipages et de pratiquer de nombreux
appontages tant de jour que de nuit. |
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La semaine
passe vite. Le mercredi 26 février le PRAIRIAL lève l’ancre
et met le cap sur Papeete, son port d’attache. Sitôt sortis
de la baie de Taiohae, nous décollons afin d’effectuer notre
dernière mission au profit de la gendarmerie sur les îles de
Ua Huka et de Ua Pou. La mission terminée, nous partons
ravitailler sur l’aéroport territorial de Nuku Hiva.
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C’est alors
que nous sommes contactés en HF par le Centre Opérationnel
du Taaone afin de réaliser une quadruple EVASAN de Ua Pou
vers Nuku Hiva. Dès le poser sur l’aéroport, les pleins sont
effectués et nous repartons récupérer le staff médical à
Taiohae avant de nous envoler vers Hakahau (Ua Pou).
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L’évacuation
réalisée, il est temps pour l’ensemble de l’équipage de
rejoindre le « PRAIRIAL » à 190 nautiques de Nuku Hiva de
nuit et sur une mer assez forte. Formés a cela durant une
semaine nous posons notre « Upe » sur le pont d’envol de la
frégate après une journée bien remplie. |
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Deux jours de
traversée seront nécessaires au bâtiment pour rejoindre
Tahiti, et ce n’est que le vendredi 28 au matin que le Super
Puma s’envole à nouveau pour l’aéroport de Faaa. Arrivée au
parking, moteurs coupés, nous vidons la soute et rangeons
nos affaires. En 10 jours, nous aurons réalisé 32h00 de vol
dont 5h00 de nuit. |
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Une
journée d'un "Casa" |
Réveil…
" 5h30, les portes du hangar s’ouvrent.
Une douce chaleur se fait sentir alors que les premières
lueurs du jour l’envahissent. Il est temps de se réveiller :
le personnel du CIP
commence à s’affairer autour de moi. Aujourd’hui, je vais à
Mururoa, à ce qu’on m’a dit, car je suis bien souvent le
dernier au courant de ma destination ! Mais je ne me suis
pas présenté. Je m’appelle « Ae’to », le guerrier en
Tahitien. |
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Je pèse un dizaine de
tonnes, je suis tout vert, et sillonne le ciel du
Pacifique : vous l’aurez deviné, je suis un des deux Casa
235 de l’ETOM
00.082 « Maine ». Avec mon collègue, nous transportons dans
notre soute, à travers toute la Polynésie, produits
alimentaires, matériels, courriers, personnels…bref à peu
près tout ce qui est aérotransportable ! Nous allons d’île
en île pour le plus grand bien des populations et personnels
qui s’y trouvent…et ceux qui ne s’y trouvent plus d’ailleurs
mais là il s’agit de SAR
et c’est un tout
autre problème…Mais je m’égare, le tractage vient de
commencer et je rejoins mon emplacement. Toute journée qui
se respecte commence par un bon petit-déjeuner. En ce qui me
concerne, 4000 litres de kérosène feront parfaitement
l’affaire. Ah, je vois déjà mon soutier qui arrive. Lui, je
l’apprécie : il prend tout particulièrement soin de moi,
m’ausculte sous toutes les coutures, me range, me nettoie,
me prépare, bref, me bichonne. C’est toujours lui qui vient
me voir en premier…et le dernier à me quitter ! |
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Envol…
Le transport d’aujourd’hui
correspond à un ravitaillement technique sur Mururoa. |
Une palette de
matériaux et surtout une caisse « iso » de produits
frais pour les gens du RIMAP-P
qui sont stationnés là-bas.
C’est ma mission
principale, et d’ailleurs, à Mururoa, nous y allons
toutes les semaines…voire plusieurs fois par
semaines. Sur cet atoll une trentaine de personnes y
travaillent pour le maintien en conditions des
diverses installations du site. Un des problèmes
pour ces gens est la distance qui les sépare de
Tahiti : 1200km ! Afin de combler ce fossé qui les
sépare de la civilisation, ils ont à leur
disposition un téléphone satellite, une radio HF…et
en toute modestie moi ! |
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Je vois qu’il y a des
passagers qui suivent mes pilotes. Ce doit être les
personnels civils qui à l’heure actuelle remettent aux
normes les anciens bâtiments de la légion ainsi que les
jardiniers prévus pour le « décocottage » des palmiers. Fini
la distraction, c’est à partir de maintenant que je vais
commencer à travailler.
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Tout le monde prend sa
place et je commence à m’activer sous les items des
check-lists égrenés par mes pilotes : Batteries en marche,
teste de l’ensemble de mes systèmes, et puisque tout
fonctionne bien, mise en route de mes deux moteurs. Nous
pouvons débuter le roulage vers la piste 04 de Faa’a. |
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Encore quelques
contrôles, et nous recevons l’autorisation de départ pour
notre destination. Je délivre toute ma puissance et nous
nous envolons pour d’autres contrées. Le vol est
relativement long et je n’ai pas le plaisir de me restaurer
pendant ce temps là…contrairement à mon équipage qui lui en
profite bien : café, sandwich, et autres gâteries. Mon tour
viendra une fois arrivée à bon port. Le ciel est
relativement chargé, et ce n’est que de temps en temps que
nous apercevons la mer. Nous jouons à cache-cache avec ces
immenses nuages noirs histoires de ménager nos passagers :
je suis particulièrement sensible au givrage et aux
turbulences ! Le vol se déroule sans encombre et toutes les
demi-heures nous contactons Tahiti afin de leur donner notre
position et les rassurer à notre sujet. |
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Nous donnons également
de nos nouvelles à « Juliette Alpha », nos correspondants du
COMSUP,
sur le bon déroulement de la mission. Le prochain contact
sera Mururoa afin de connaître la dernière situation
météorologique. C’est vrai qu’il n’y a aucun relief et que
ce petit atoll est perdu au milieu de l’océan…mais on ne
sait jamais ! Certaines averses très localisées sont
parfaites pour nettoyer mon fuselage mais plus délicate
quant à notre retour sur terre. Nous commençons notre
descente et nous obliquons légèrement sur la droite. Je
pense que l’on va passer par Fangataufa, |
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un petit atoll situé au
sud de Mururoa avant de rejoindre notre destination. Le
survol de cet atoll permet de vérifier que personne ne s’y
est installé ! La dernière partie du vol s’effectue en basse
hauteur. Une baleine, des dauphins, un bateau ?…non rien. La
mer et rien que la mer à perte de vue. La houle est
relativement forte et l’on se dit encore une fois qu’il ne
serait pas bon d’y amerrir…mais déjà l’atoll de Mururoa est
là. |
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Nous effectuons un
premier passage au-dessus de ce petit bout de terre que mes
pilotes appellent « piste » histoire de vérifier que rien ne
gênera notre approche ni notre atterrissage. |
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Nous en profitons pour
vérifier la direction et la force du vent.
ça y est, les
pilotes se sont décidés. Je le sais car ils viennent
d’actionner mes atterrisseurs et mes dispositifs de
sustentation supplémentaires… bon, d’accord, j’en rajoute un
peu…disons qu’ils viennent de sortir mes roues et mes volets
afin de réduire notre vitesse pour l’atterrissage.
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Un dernier virage et me
voilà face à la piste… |
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encore quelques
secondes…et hop…merci Messieurs, me voilà posé sans
encombre. Finalement ce petit bout de terre n’est pas si
réduit que cela…de mémoire il semblerait même que ce soit
une des pistes les plus grandes de Polynésie avec Hao, Faa’a
et Rangiroa ! La traversée effectuée, je peux prendre un peu
de repos. Les passagers et le fret sont rapidement débarqués
et mon mécanicien peut à nouveau s’occuper de moi : une
dizaine de fûts de pétrole transféré dans mes ailes et je me
sens rassasié. Je peux attaquer ma petite sieste afin d’être
en forme pour le retour.
Accompagné par les gens du RIMAPP, nos membres d’équipage
parcourent les quelques kilomètres qui les séparent de la
zone vie, dernier vestige témoin d’une époque où une
activité fébrile s’y déroulait. Le temps d’escale sur place
est d’environ quatre heures, ce qui leur laisse le temps non
seulement de se restaurer mais également de prendre un peu
de repos avant de songer au retour. Il n’y a pas que moi qui
travaille ! Ils prennent leur repas tous ensemble dans le
réfectoire commun. Le pain de fabrication locale y est
particulièrement apprécié. Le café pris, ils se dirigent
vers la salle de repos…ou vers les plages, histoire de ce
changer les idées avant de penser au retour. |
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Retour à la maison…
Que ?…quoi ?…déjà ?…l’heure du retour a sonné ?…et oui, il
faut rentrer. Il est vrai que Mururoa est difficilement
égalable pour son calme et sa tranquillité. Je suis le seul
aéronef à venir ici aussi régulièrement…j’ai une petite
pensée pour mes collègues que sont les Gardian, Super Puma
et Panther qui viennent occasionnellement…mais nous ne nous
sommes retrouvés ici tous ensemble que très rarement ! Le
retour est souvent plus facile pour moi, vu que je suis
moins chargé. |
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De plus
ne négligeons pas le fait que l’on rentre à la maison…ce qui
n’est pas désagréable ! Au fur et à mesure que l’on se
rapproche de Tahiti, le trafic radio augmente ainsi que le
trafic aérien d’ailleurs. Et oui, retour à la
civilisation…Un dernier paysage de rêve avec ce coucher de
soleil vu d’une altitude de 5000m sur un océan de nuages,
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et
nous entamons notre descente sur Tahiti. L’arrivée de nuit
est tout aussi belle que notre départ de jour ce matin.
L’air est calme, et l’atmosphère du vol de nuit féerique
avec toutes ces lumières qui éclairent le Fenua. Bien sûr,
tout ceci lorsqu’il fait beau !!!…parce que jeudi dernier,
j’ai bien cru que nous ne verrions même pas la piste, et
plus question d’épargner ni les passagers ni l’équipage ni
moi même d’ailleurs ! Certains orages nous mènent la vie
dure…mais il en faudrait vraiment beaucoup pour qu’« Ae’to »
ne puisse passer ! |
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Arrivée au parking, moteurs coupés, ma soute se vide et
l’équipage range ses affaires. Je vais pouvoir rejoindre mon
hangar avec une nouvelle fois la satisfaction d’avoir
réalisé ma mission sans causer de problème particulier. Une
bonne nuit de sommeil et demain me voila reparti pour de
nouvelles aventures."
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Cne Hartenberger |
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Communication de Marc Gosselin
Illustrations Marc Gosselin, Fabrice Le Livec, Tim Mc Kenna, Marine
Nationale Web |
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