Le
"Malgré nous" |
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René Pierre
Darbois naît à Metz, en Lorraine, le 23 octobre 1923.
Comme de nombreux
"malgré-nous", Darbois est contraint de s'engager
dans l'armée allemande, il choisit la Luftwaffe. |
René Darbois
termine sa formation de pilote de chasse le 26 juin 1944. Il
est affecté provisoirement à Maniago dans la Jagdgeschwader
54. Darbois reçoit son affectation définitive dans le
3e groupe du Jagdgeschwader 4 (III/JG4). Ce groupe du 4e
escadron de chasseurs, qui vient d’être formé le 12 juillet
1944 à partir d’éléments du Jagdgeschwader 1, est aussi basé
en Italie.
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Le 25 juillet 1944,
René Darbois reçoit l’ordre de convoyer son
Messerschmitt Bf 109 de Maniago à Ghedi, où se trouve
l’escadrille I / JG 77.
Alors qu’il vole en formation avec 15 autres Messerschmitt,
René Darbois feint un incident pour s’éloigner de ses
coéquipiers. Il prend alors de l’altitude à 8 000 m, puis
vire au sud vers Naples, derrière les lignes Alliées. |
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À court de
carburant, Darbois atterrit finalement sur l’aérodrome de
Santa Maria, au nord de Naples, à la grande surprise des
soldats du 72e Escadron de liaison de l’US air force 3.
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Le "4 jaune"
entouré par les militaires américains sur l'aérodrome de
Santa Maria |
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Le BF 109 G-6 "4
jaune" de René Darbois à
Washington.
( L'avion de René
Darbois fut transporté aux États-Unis mais, faute de
documents, il resta plus de 40 ans anonyme,et cet épisode de
la WW2 resta inconnu jusqu'en 1988. Depuis, cet appareil est
exposé au Smithsonian National Air and Space Museum à
Washington DC, mais avec le camouflage et l'immatriculation
d'un appareil du JG27. )
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Après être resté
prisonnier durant une semaine, le 3 août, un lieutenant
français vint chercher René et le 31 août il
rejoignait l'Afrique du nord par avion . |
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Après avoir séjourné à
Alger puis à Blida, René Darbois rejoint
Meknès où il découvre le "Spitfire". Dans les tout
premiers jours de 1945, il est affecté au Groupe 1/3
"Corse" à Luxeuil sous le nom de Guyot.
Toujours sur "Spit", il effectue plusieurs missions
au-dessus de l'Allemagne puis, pour lui éviter une
mort certaine en cas de crash ou de parachutage en
Allemagne, il est muté au Groupe 2/18 "Saintonge"
qui opère sur le front de l'Atlantique. |
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Après la guerre, il
devient pilote de voltige et fait partie de la Patrouille
d'Étampes avec d'autres anciens des groupes de chasse. |
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Les
patrouilles d’Étampes
Capitaine Roger Perrier
Capitaine Jean Louveau
Lieutenant René Darbois du G.C. I/3
Lieutenant Yves-Marie Kerguelen du G.C. I/2
Lieutenant Maurice Guido du “Normandie Niemen”
Lieutenant Amaury Monfort du G.C. I/8S/
Lieutenant Richard du G.C. I/2
Lieutenant Alain Michaux du G.C. III/6
Lieutenant Louis Le Flècher du G.C. “Alsace”
Sergent-Chef Roger Parodi du G.C. I/5
Plus 3 individuels
Capitaine Marc Izaac de Kasba Tadia
Lieutenant Alain Le Guénnec du G.C. II/3
Aspirant Jacques Ménard du G.C. I/4
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Le 6 octobre 1953, il part aux USA
pour être formé sur hélicoptère à Gary Air Force Base près
de San Marcos au Texas. Il écrit à un ami : "Le Texas m’a
adopté à Gary AFB. Le pilotage des hélicoptères est
néanmoins très différent et plus délicat que celui des
avions et il faut d’autres réflexes que ceux de pilotes
d’avion. J’ai maintenant une quarantaine d’heures de vol sur
ces engins. Ils ont des possibilités formidables. Quand on
pense qu’ils sont pratiquement au début de leur
développement, l’avenir semble prometteur. En tous cas, je
suis content d’avoir pu faire ce stage. J’aurai l’occasion
de l’appliquer en Indochine. "
Raymond Dupret,
René Darbois |
Son stage, fort d’une centaine de
stagiaires, comprenaient autant d’américains que de
français. Comme pratiquement dans tous les stages de
formation qu’il a du suivre, René Darbois sort classé
n°1 major de promotion. Promu Capitaine le 1er janvier 1954,
dès le 20 janvier 1954 il reçoit son affectation au
Commandement de l’Air en Extrême-Orient. Le 27 mars, il
débarque à Saïgon et est affecté à l’Escadrille de Liaisons
Aériennes 52 et le 20 juin à l’ELA 53. |
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Le Cne
René Darbois entre le 20 juillet 1954 à l'EHM
2/65 de la 65ème
Escadre d'Hélicoptères |
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Alexis Santini, René Darbois, Louis Dufeu |
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René
Darbois sauve la vie, souvent dans des conditions très
difficiles, de 561 blessés.
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Le 21 décembre 1954, il quitte
l’Indochine pour un congé de fin de campagne jusqu’au 29
janvier 1955. Marqué au fer rouge par le côté tragique des
combats, hanté par les horreurs qu’il a vues, il reste avant
tout déçu par le comportement et l’attitude de nombre de
personnes rencontré depuis qu’il a réussi à rejoindre les
alliés en 1944. il nous quitte le 14 février 1955.
Le capitaine René Darbois
était chevalier de la Légion d'Honneur, titulaire de la
Croix de Guerre 1939-1945, de la Médaille des évadés et de
la Croix de Guerre T.O.E. avec 4 citations. |
Composition de Gérard
Finaltéri sur des textes et documents de
Oscar Gérard et Internet
(en
savoir plus) |
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