Simplement parce que
depuis juin 1935 Joséphine Baker est aviatrice. Elle a
obtenu son brevet de pilote de l’aéro-club de France à
partir de l’aérodrome de Guyancourt. C’est sur biplan école
Caudron C.270 "Luciole" qu’elle obtient ses ailes.
Joséphine Baker ensuite vole aussi souvent qu’elle le peut. Pour elle ce
n’est pas un caprice de star, mais une véritable passion.
Le 6 juin 1944,
l'avion C.440 Goéland des FAFL transportant Joséphine Baker
et le commandant Jacques Abtey depuis Alger s'apprête à
atterrir à l'aéroport d'Ajaccio. À 80 kilomètres des côtes
de Corse, l'appareil commence à tanguer et à trembler. On se
rend compte qu'une de ses hélices ne tourne plus. Une peur
panique envahit peu à peu les passagers. L'équipage, composé
du sous-lieutenant Dejean et des adjudants Bernard et
Noé,
réagit avec sang froid et évite de justesse un pan de
montagne, avant de tenter l'amerrissage de la dernière
chance.
La
décision est judicieuse et la manœuvre à haut risque est
réussie. L'avion se pose tant bien que mal sur la mer, à
quelques centaines de mètres du rivage, du côté de
Coti-Chiavari. Les passagers et les membres d'équipage sont
sains et saufs. Il leur reste assez de ressources pour
briser quelques hublots et s'extraire de la carlingue. Ils
prendront leur mal en patience en s'agrippant aux ailes du
Goéland.
Ils
seront finalement secourus par des tirailleurs sénégalais
dont le camp est installé sur la côte. Ils parviendront à
tirer l'avion jusqu'à la plage. Joséphine effectue les
derniers mètres qui la séparent de la terre ferme sur les
épaules de l'un d'eux"...
Après
cet accident, Joséphine
Baker ne pilotera plus jamais.
( voir vidéo
en bas de page avec entre autres, des extraits du journal de marche et
des opérations du GLAM relatant l'amerrissage forcé)
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