"L'aventurier des airs"
Jean Billaud aura ses premiers contacts aéronautiques à l'École élémentaire de
Rochefort en 1939, mais la déclaration de guerre lui
interdira l'accès aux écoles de pilotage.
En janvier 1942,
souhaitant rejoindre les F.F.L., il tente de rallier la Grande Bretagne en choisissant de
passer par l'Espagne, ce qui lui vaut l'internement au camp
de Miranda durant six mois. Il finira par
rallier Liverpool après un périple passant par le Portugal,
le Maroc et l'Algérie.
Pris en charge
par les autorités militaires, il choisira d'intégrer les
équipages de bombardiers lourds et suivra l'instruction de
mitrailleur de queue, après quoi il rejoindra la base d'Elvington
où se trouve le Groupe de Bombardement 2/23 "Guyenne" (346th
squadron de la R.A.F.).
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Après 28 missions de guerre
au-dessus de l'Allemagne, Jean Billaud rentre
en France, il est démobilisé en septembre 1945.
(voir) |
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Profitant de son
retour à la vie civile où il pratique la mécanique
automobile, il va prendre des cours de pilotage à l'aéroclub
de Niort et obtient son Brevet de pilote d'avion.
La "loi Grenier" fait du sergent
Jean Billaud un aspirant de réserve, situation qui va
lui servir assez vite; ayant trouvé un emploi au Maroc il va
se faire admettre aux réserves actives et bénéficiera d'un
quota d'heures de vol sur de nombreux types
d'aéronefs...
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Tiger Moth |
Vanneau |
Pingouin |
Noralpha |
Goëland |
... il obtiendra son Brevet
de pilote militaire en 1956.
Entre temps il aura eu le
privilège de côtoyer la famille De Gaulle en séjour familial
au Maroc et créer un contact direct avec "le Général".
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Jean Billaud
participe de la création de la Société "Agricolavia"
dans laquelle il occupera le poste de pilote puis de chef
pilote d'une flotte de 22 avions: Piper cub, Avro Anson,
JU52 et autres Stearman, travaillant à des activités de
semis de riz, de traitement des récoltes et de lutte
antiacridienne au Maroc, Tunisie, Algérie, Sénégal, Sahara,
Tanganika...
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Piper |
Avro Anson |
Junkers JU52 |
Stearman |
Suite à
l'arraisonnement de l'avion de leaders indépendantistes
algérien, Agricolavia se voit interdire ses activités hors
du Maroc; l'indépendance du Maroc et l'insécurité qui en
découle pour les européens provoquent le rapatriement en
France.
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Jean Billaud
obtient sa réintégration dans l'armée de l'air grâce à
l'intervention du Général Puget, ancien des
F.A.F.L. son ancien
commandant au GB 2/23 "Guyenne", et fin 1959 il rejoint la
B.A.725 du Bourget du Lac pour sa formation de pilote
d'hélicoptères. |
Affecté à la
22ème Escadre d'Hélicoptère, le Lt Jean Billaud
participera aux opérations en Algérie de juillet à septembre
1960 comme leader de formation , à partir du mois d'octobre
il rejoint la 23ème Escadre d'Hélicoptères où il poursuit la
même activité, à la mi novembre il devient Commandant de bord
sur H-34 armé "Pirate" jusqu'à prendre le commandement du D.I.H. sur la Base Aérienne Secondaire 143 de BATNA, c'est à
ce poste qu'il devra faire face à une situation inattendue :
le
Putsch des Généraux du 22 avril 1961
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Le général Fourquet,
commandant du groupement aérien tactique n° 1, qui
couvre la région est de l'Algérie, celle de
Constantine se pose à Batna le 24 avril au matin. |
Ancien des
F.A.F.L. à la tête du 342 th squadron "Lorraine" sur Douglas
DB-7 Boston, |
il demande à Jean
Billaud de servir de
lien avec les escadres d'hélicoptères pour qu'elles
restent fidèles au Général De Gaulle, et
entre autres d'organiser leur regroupement à Batna.
Le général
invente, dans une
région qui ne sait à quel saint se vouer,
l'art d'utiliser politiquement, sans combats ni
menaces, une arme d'apparence aussi abstraite que
l'aviation.
Il montre ses appareils partout où il peut. A bord
de son avion de liaison aux ailes peintes de croix
de Lorraine,
il tente de réchauffer les
loyalismes. |
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Le putsch s'effondre.
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Au retour des
E.H. en France, Jean Billaud devient chef du
détachement d'hélicoptères à Lahr en Allemagne. |
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Volontaire comme
toujours , fin 1962 Jean Billaud part pour
l'Asie du Sud-est, rejoindre la Commission Internationale de
Contrôle basée au Laos. |
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Officiers
étrangers de la C.I.C. |
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Jean (au
centre) et deux officiers Pathet Lao près de Dien Bien Phu |
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Jean Billaud
examine une carte avec des officiers canadiens après un
crash provoqué par les tirs des partisans Pathet Lao. |
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1963 le H-34 de
Jean détruit par des tirs des Pathets Lao, avec
l'ambassadeur de Pologne.
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De 1965 à
1967 le
capitaine Jean Billaud sera ensuite affecté à
la Mission Militaire Française près du Gouvernement
Royal du Cambodge, il sera entre autres le pilote de
Norodom Sihanouk.
Il
retrouvera le Général De Gaulle lors de sa
visite officielle au Cambodge en 1966 (Discours de
Phnom Penh)
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Dassault 315 |
Alouette III |
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De 1968 à 1978
c'est l'Afrique qui est au
centre des nouvelles activités de Jean Billaud,
au-delà de sa fonction de pilote privé du Président de la
République du Burundi Michel Micombero, il va devenir
son homme de confiance, dans le cadre des échanges
France-Afrique souhaités par le Général De Gaulle. |
Au-delà des
obscures tractations politiciennes qui ne manqueront pas de
survenir lors des changements de majorité en France,
Jean-Billaud va continuer de vivre sa passion du
pilotage d'aéronefs au service de la Présidence des Comores
de 1978 à 1985. Il
cesse ses activités après
20000 heures de vol et avoir formé 22 pilotes et 25
mécaniciens |
Commandant de
bord avion de transport n°2l 17 du 1.03.65.
Brevet de pilote avion n°13 du 5.04.56 militaire.
Brevet de pilote professionnel avion n°2750.
Pilote de ligne OACI n°2571/F.
Pilote de ligne comorien n°8005.
(Brevet de pilote professionnel d’hélicoptères n°740 du 17 mars 1976).
Commandant de bord hélicoptères n° 143 du 1.04.62.
Pilote 6116116666616 60604 du 11.06.60.
Qualification chef de dispositif n°7087 du 1.04.60.
Qualification contréleur essai n°3198 du 9.05.61.
Qualification moniteur n°3752 du 18.05.61.
Qualification pilote de nuit n°5037 du 1.01.61.
Pilote de planeur type C n°1945 du 12.11.47.
* Décorations *
Chevalier de la légion d’honneur 14.08.65.JORFM 99 du 28.04.65. (VOIR
AUSSI)
Médaille militaire le 3l.12.50.au 27.12.50.
Croix de guerre 39/45 étoile de vermeil n°537 du 12.05.45.
Croix de guerre 39/45 signée de GAULLE du 9.01.46.
Croix de guerre 39/45 palme 1048 du 20.08.45.
Croix de la valeur militaire palme décision n°85 du 18.09.61.
Croix de la valeur militaire palme décision n°9l du 15.12.61.
Croix de la valeur militaire étoile d’argent OG n°408/5e RA/CH 2 du
14.03.62.
Citation sans croix de guerre - Brigade n°755/MMF1/GRL/Pers signe
Lantrenon.
Médaille des évadés du 23.07.47 JO n°195 du 20.08.47.
Médaille de l'aéronautique 21.02.68 BO 21.03.68.
Médaille d’honneur du service de santé Boc/PA n°l0 du 18.04.68.
Insigne FAFL n°6291 note 4778/CH/FAGB du 9/08/44.
Chevalier de l’ordre royal 1966 Cambodge.
Croix du combattant n°46420 en date du 30.06.66.
Officier de 1’ordre Rwagasoré n°1398 (République du Burundi).
Officier de l’ordre étoile d’Angouan (République des Comores).
Médaille interné résistant du 09.10.95.
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Il retrouvera
une des ses montures dans l'atelier d'un
SIKO EN VOL |
Jean
Billaud nous a quitté cette année 2020, victime de la
pandémie.
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(Voir
ses obsèques en la cathédrale Saint Louis de La Rochelle)
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(Clic
droit et ouvrir dans une nouvelle fenêtre pour voir le
reportage)
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